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« La Rue n'a pas à nous donner de leçon »
Ould-Kablia l'a affirmé hier :
Publié dans Le Midi Libre le 21 - 04 - 2011

Dahou Ould Kablia, ministre de l'Intérieur et des Collectivités locales, ne partage pas l'avis d'Abdelaziz Belkhadem sur le lien existant entre la recrudescence du terrorisme en Algérie et la situation en Libye. S'exprimant hier sur les ondes de la Chaîne III de la Radio nationale, soit 24 heures après le passage du SG du FLN sur ces mêmes ondes, Ould Kablia, moins catégorique, a soutenu que les informations qui font état de l'acquisition par al Qaida au Maghreb islamique d'armement émanant de Libye, relèvent de la « supposition » et non de la rumeur.
Dahou Ould Kablia, ministre de l'Intérieur et des Collectivités locales, ne partage pas l'avis d'Abdelaziz Belkhadem sur le lien existant entre la recrudescence du terrorisme en Algérie et la situation en Libye. S'exprimant hier sur les ondes de la Chaîne III de la Radio nationale, soit 24 heures après le passage du SG du FLN sur ces mêmes ondes, Ould Kablia, moins catégorique, a soutenu que les informations qui font état de l'acquisition par al Qaida au Maghreb islamique d'armement émanant de Libye, relèvent de la « supposition » et non de la rumeur.
«Il y a évidemment des possibilités d'infiltration d'armement à partir de la frontière libyenne. Je n'ai pas connaissance que ces armes sont déjà parvenues mais cela n'est pas à exclure compte tenu de la recrudescence des actions contre les services de sécurité », a-t-il dit. L'invité de la Chaîne III privilégie plutôt une autre lecture « Je lie cette reprise de cette activité à l'évolution de la situation politique dans le pays » a-t-il affirmé. Ould Kablia a suggéré que les groupes armés à travers leurs actions veulent signifier aux autorités que « rien ne peut se faire dans ce pays si nous ne sommes pas partie prenante ». Autrement dit les terroristes chercheraient à rappeler leur existence pour dire que la paix ne peut se faire sans eux.
Le ministre de l'Intérieur, qui se veut rassurant, a indiqué que les services de sécurité sont à pied d'œuvre pour déterminer l'origine de ces attentats. « Il y a trois ou quatre régions du pays où le terrorisme se manifeste. Il est évident que c'est toujours possible pour ces unités terroristes, qui vivent généralement d'une manière dispersée de regrouper un certain nombre de combattants pour faire une action médiatique. Il faut mettre cela sur le compte de la baisse de vigilance. Lorsque les choses paraissent calmes et apaisées, les services de sécurité ont tendance à baisser la vigilance. Cela explique le grand nombre de personnes décédées récemment », a-t-il soutenu en faisant allusion à la tuerie en Kabylie d'au moins 19 personnes parmi les militaires et les gendarmes.
Pour Ould Kablia il appartient aux services de sécurité de déterminer les types d'armes utilisées dernièrement. Et de s'interroger « s'agit-il d'armes connues auparavant ou s'agit-il d'armes nouvelles ou d'armes lourdes ? ». L'orateur s'est refusé à donner un élément de réponse. « Cela reste à connaître. Je ne peux pas me prononcer sur cette question » a-t-il déclaré. Et d'ajouter à propos de la situation sécuritaire aux frontières « elle est suivie et contrôlée. Des moyens importants ont été mis en place le long des frontières du Sahel, pas nécessairement à cause de la situation qui prévaut en Libye. Bien avant cela, nos services de sécurité ont renforcé leur implantation aux frontières Sud. Ils ont renforcé leur présence au niveau des frontières libyennes qui sont longues de plus de 1.000 km. Là aussi, l'effort a été fait. Je pense qu'il donnera des résultats ».
Loi électorale, des changements en vue
S'agissant de la loi électorale, appelée à être révisée, Dahou Ould Kablia a expliqué qu'il va falloir choisir entre le régime de la majorité et celui de la proportionnelle « c'est-à-dire que c'est le parti qui a le plus grand nombre de voix qui aura la moitié des sièges au sein de l'assemblée, et entre « un système de représentation qui permettra, par la proportionnelle, à un plus grand nombre de partis d'être représentés ». L'autre nouveauté annoncée par Ould Kablia a trait au projet de loi relatif à la compatibilité de l'activité politique avec certaines fonctions, le nouveau texte aura ainsi à interdire le cumul des fonctions de l'élu et des postes liés aux « affaires, le pouvoir et l'argent » . « Les personnes occupant les hautes fonctions, les magistrats, les services de sécurité et les industriels au pouvoir financier » ne pourront plus ainsi se porter candidats au cas où ce projet de loi venait à être entériné.
La loi sur les partis politique à la mi-2012
Pour Ould Kablia la révision de la loi sur les partis politiques de 1990 vise à « corriger les insuffisances» qu'elle contient. Selon lui la loi actuelle inspirée de la Constitution de 1989 a été faite « dans la précipitation ».
Elle n'a pas selon lui « évalué tous les contours avec des conséquences négatives que l'on connaît, et on n s'est retrouvé avec une loi extrêmement permissive ». Le ministre a toutefois exclu l'éventualité d'agréer des partis islamistes estimant que la Constitution l'interdit. « Les partis islamistes qui se revendiquent d'un système autre que républicain, je ne pense pas qu'ils seront agréés » a-t-il dit. Et d'évoquer l'article 42 de la Constitution qui « ne permet pas la constitution de partis édifiés sur des bases religieuses, ethniques, linguistiques, racistes ou même sexuelles».
Franck La Rue n'a pas raison
Ould Kablia n'y est pas allé avec le dos de la cuillère pour protester contre les déclarations de Frank La Rue, rapporteur spécial de l'Onu qui vient de séjourner à Alger. Tout en estimant ces déclarations comme « inopportunes », le ministre de l'Intérieur a soutenu qu'« elles ne nous engagent absolument pas. Ceux qui veulent nous donner des leçons, doivent bien se garder de le faire ».
Et d'ajouter « la Constitution algérienne accorde le maximum de libertés qui peuvent ne pas exister dans d'autres pays. Des pays qui nous font la leçon aujourd'hui. Il s'agit de la liberté de conscience, la liberté syndicale, la liberté d'expression, la liberté de réunion, la liberté d'association. Il y a eu peut-être une petite restriction avec l'application de l'état d'urgence. Maintenant que cet état d'urgence a été levé, toutes ces libertés vont être restaurées et l'accès aux médias également autorisé et encouragé ».
«Il y a évidemment des possibilités d'infiltration d'armement à partir de la frontière libyenne. Je n'ai pas connaissance que ces armes sont déjà parvenues mais cela n'est pas à exclure compte tenu de la recrudescence des actions contre les services de sécurité », a-t-il dit. L'invité de la Chaîne III privilégie plutôt une autre lecture « Je lie cette reprise de cette activité à l'évolution de la situation politique dans le pays » a-t-il affirmé. Ould Kablia a suggéré que les groupes armés à travers leurs actions veulent signifier aux autorités que « rien ne peut se faire dans ce pays si nous ne sommes pas partie prenante ». Autrement dit les terroristes chercheraient à rappeler leur existence pour dire que la paix ne peut se faire sans eux.
Le ministre de l'Intérieur, qui se veut rassurant, a indiqué que les services de sécurité sont à pied d'œuvre pour déterminer l'origine de ces attentats. « Il y a trois ou quatre régions du pays où le terrorisme se manifeste. Il est évident que c'est toujours possible pour ces unités terroristes, qui vivent généralement d'une manière dispersée de regrouper un certain nombre de combattants pour faire une action médiatique. Il faut mettre cela sur le compte de la baisse de vigilance. Lorsque les choses paraissent calmes et apaisées, les services de sécurité ont tendance à baisser la vigilance. Cela explique le grand nombre de personnes décédées récemment », a-t-il soutenu en faisant allusion à la tuerie en Kabylie d'au moins 19 personnes parmi les militaires et les gendarmes.
Pour Ould Kablia il appartient aux services de sécurité de déterminer les types d'armes utilisées dernièrement. Et de s'interroger « s'agit-il d'armes connues auparavant ou s'agit-il d'armes nouvelles ou d'armes lourdes ? ». L'orateur s'est refusé à donner un élément de réponse. « Cela reste à connaître. Je ne peux pas me prononcer sur cette question » a-t-il déclaré. Et d'ajouter à propos de la situation sécuritaire aux frontières « elle est suivie et contrôlée. Des moyens importants ont été mis en place le long des frontières du Sahel, pas nécessairement à cause de la situation qui prévaut en Libye. Bien avant cela, nos services de sécurité ont renforcé leur implantation aux frontières Sud. Ils ont renforcé leur présence au niveau des frontières libyennes qui sont longues de plus de 1.000 km. Là aussi, l'effort a été fait. Je pense qu'il donnera des résultats ».
Loi électorale, des changements en vue
S'agissant de la loi électorale, appelée à être révisée, Dahou Ould Kablia a expliqué qu'il va falloir choisir entre le régime de la majorité et celui de la proportionnelle « c'est-à-dire que c'est le parti qui a le plus grand nombre de voix qui aura la moitié des sièges au sein de l'assemblée, et entre « un système de représentation qui permettra, par la proportionnelle, à un plus grand nombre de partis d'être représentés ». L'autre nouveauté annoncée par Ould Kablia a trait au projet de loi relatif à la compatibilité de l'activité politique avec certaines fonctions, le nouveau texte aura ainsi à interdire le cumul des fonctions de l'élu et des postes liés aux « affaires, le pouvoir et l'argent » . « Les personnes occupant les hautes fonctions, les magistrats, les services de sécurité et les industriels au pouvoir financier » ne pourront plus ainsi se porter candidats au cas où ce projet de loi venait à être entériné.
La loi sur les partis politique à la mi-2012
Pour Ould Kablia la révision de la loi sur les partis politiques de 1990 vise à « corriger les insuffisances» qu'elle contient. Selon lui la loi actuelle inspirée de la Constitution de 1989 a été faite « dans la précipitation ».
Elle n'a pas selon lui « évalué tous les contours avec des conséquences négatives que l'on connaît, et on n s'est retrouvé avec une loi extrêmement permissive ». Le ministre a toutefois exclu l'éventualité d'agréer des partis islamistes estimant que la Constitution l'interdit. « Les partis islamistes qui se revendiquent d'un système autre que républicain, je ne pense pas qu'ils seront agréés » a-t-il dit. Et d'évoquer l'article 42 de la Constitution qui « ne permet pas la constitution de partis édifiés sur des bases religieuses, ethniques, linguistiques, racistes ou même sexuelles».
Franck La Rue n'a pas raison
Ould Kablia n'y est pas allé avec le dos de la cuillère pour protester contre les déclarations de Frank La Rue, rapporteur spécial de l'Onu qui vient de séjourner à Alger. Tout en estimant ces déclarations comme « inopportunes », le ministre de l'Intérieur a soutenu qu'« elles ne nous engagent absolument pas. Ceux qui veulent nous donner des leçons, doivent bien se garder de le faire ».
Et d'ajouter « la Constitution algérienne accorde le maximum de libertés qui peuvent ne pas exister dans d'autres pays. Des pays qui nous font la leçon aujourd'hui. Il s'agit de la liberté de conscience, la liberté syndicale, la liberté d'expression, la liberté de réunion, la liberté d'association. Il y a eu peut-être une petite restriction avec l'application de l'état d'urgence. Maintenant que cet état d'urgence a été levé, toutes ces libertés vont être restaurées et l'accès aux médias également autorisé et encouragé ».


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