Des experts en hépatologie ont appelé, jeudi à Oran, à l'élaboration d'un plan national de dépistage précoce pour parer à la progression de l'hépatite B et C en Algérie. Déplorant "l'absence d'une véritable stratégie nationale de lutte contre les hépatites", les spécialistes ont souligné, lors de la journée d'hépatologie de l'Etablissement hospitalier universitaire (EHU) d'Oran, qu'il existe un réel besoin de dépistage précoce en Algérie, affirmant que cette pathologie est devenue "un vrai problème de santé publique". Tarik Asselah, du service d'hépatologie de l'hôpital Beaujon (France) a souligné, au cours de cette rencontre organisée par la Société algérienne d'hépato-gastro-entérologie, qu'un tel dépistage "est très important vu que 170 millions de personnes dans le monde sont atteintss d'hépatite C et 350 millions autres par l'hépatite B". Il a énuméré les voies de transmission de l'hépatite C, dont "la transfusion sanguine non contrôlée, la consommation de drogues, l'absence d'hygiène en milieux de sanitaire, la transmission de la maman au f£tus et les relations sexuelles. Cette maladie représente un réel problème pour la santé publique dans le monde", a indiqué Dr. Asselah, soulignant que la majorité des cas "est enregistrée suite à une transfusion sanguine". Pour sa part, le Dr Yazid Chikhi, du CHU de Bologhine (Alger), a indiqué que la prévalence de l'hépatite C en Algérie est de 1 à 1,5%, soit une population de 340.000 à 370.000 malades. A ce titre, il a évoqué que 70% des cas de contamination se sont produits dans des cabinets dentaires, "d'où la nécessité d'un contrôle rigoureux et sérieux de ces structures disposant de moyens nécessitant une stérilisation". Pour le Pr. Debzi Nabil du service d'hépatologie du CHU Mustapha Bacha (Alger), la durée du traitement bi-thérapie oscille entre 6 et 12 mois, selon le degré de gravité, indiquant qu'une seule cure coûte environ 2 millions de dinars. Il a appelé, dans ce cadre, les pouvoirs publics à approvisionner régulièrement les hôpitaux en médicaments nécessaires pour une prise en charge efficiente des malades et à "penser à les faire rembourser par la sécurité sociale". De son côté, le Pr Saïd Berkane du CHU de Bologhine a déploré "l'absence en Algérie de dépistage de l'hépatite chez les femmes enceintes et d'études épidémiologiques relatives à cette maladie, qui est parmi les dix premières causes de mortalité dans le monde". Il a également souligné "l'impérative nécessité" de prévention contre cette maladie virale, avant de relever que 80% des cas sont de type C de génotype1 et de déplorer le manque de centres d'examen de biologie moléculaire. Selon les spécialistes présents à cette rencontre, la prise en charge de cette pathologie demeure "faible" en Algérie, malgré un budget de 3,5 milliards de dinars dégagé par les pouvoirs publics pour son traitement. "Elle est loin de répondre aux exigences des personnes qui en souffrent", ont-ils souligné. L'organisation de la première journée d'hépatologie de l'EHU d'Oran, motivée par les préoccupations des spécialistes en la matière, rentre dans le cadre de la mise à niveau et l'actualisation des connaissances des praticiens, a déclaré le président de la Société organisatrice. Des experts en hépatologie ont appelé, jeudi à Oran, à l'élaboration d'un plan national de dépistage précoce pour parer à la progression de l'hépatite B et C en Algérie. Déplorant "l'absence d'une véritable stratégie nationale de lutte contre les hépatites", les spécialistes ont souligné, lors de la journée d'hépatologie de l'Etablissement hospitalier universitaire (EHU) d'Oran, qu'il existe un réel besoin de dépistage précoce en Algérie, affirmant que cette pathologie est devenue "un vrai problème de santé publique". Tarik Asselah, du service d'hépatologie de l'hôpital Beaujon (France) a souligné, au cours de cette rencontre organisée par la Société algérienne d'hépato-gastro-entérologie, qu'un tel dépistage "est très important vu que 170 millions de personnes dans le monde sont atteintss d'hépatite C et 350 millions autres par l'hépatite B". Il a énuméré les voies de transmission de l'hépatite C, dont "la transfusion sanguine non contrôlée, la consommation de drogues, l'absence d'hygiène en milieux de sanitaire, la transmission de la maman au f£tus et les relations sexuelles. Cette maladie représente un réel problème pour la santé publique dans le monde", a indiqué Dr. Asselah, soulignant que la majorité des cas "est enregistrée suite à une transfusion sanguine". Pour sa part, le Dr Yazid Chikhi, du CHU de Bologhine (Alger), a indiqué que la prévalence de l'hépatite C en Algérie est de 1 à 1,5%, soit une population de 340.000 à 370.000 malades. A ce titre, il a évoqué que 70% des cas de contamination se sont produits dans des cabinets dentaires, "d'où la nécessité d'un contrôle rigoureux et sérieux de ces structures disposant de moyens nécessitant une stérilisation". Pour le Pr. Debzi Nabil du service d'hépatologie du CHU Mustapha Bacha (Alger), la durée du traitement bi-thérapie oscille entre 6 et 12 mois, selon le degré de gravité, indiquant qu'une seule cure coûte environ 2 millions de dinars. Il a appelé, dans ce cadre, les pouvoirs publics à approvisionner régulièrement les hôpitaux en médicaments nécessaires pour une prise en charge efficiente des malades et à "penser à les faire rembourser par la sécurité sociale". De son côté, le Pr Saïd Berkane du CHU de Bologhine a déploré "l'absence en Algérie de dépistage de l'hépatite chez les femmes enceintes et d'études épidémiologiques relatives à cette maladie, qui est parmi les dix premières causes de mortalité dans le monde". Il a également souligné "l'impérative nécessité" de prévention contre cette maladie virale, avant de relever que 80% des cas sont de type C de génotype1 et de déplorer le manque de centres d'examen de biologie moléculaire. Selon les spécialistes présents à cette rencontre, la prise en charge de cette pathologie demeure "faible" en Algérie, malgré un budget de 3,5 milliards de dinars dégagé par les pouvoirs publics pour son traitement. "Elle est loin de répondre aux exigences des personnes qui en souffrent", ont-ils souligné. L'organisation de la première journée d'hépatologie de l'EHU d'Oran, motivée par les préoccupations des spécialistes en la matière, rentre dans le cadre de la mise à niveau et l'actualisation des connaissances des praticiens, a déclaré le président de la Société organisatrice.