Dimanche 15 mai, Centre hospitalo-universitaire Mustapha Pacha où les médecins résidants poursuivent toujours leur mouvement de grève. Néanmoins, le service minimum était plus ou moins assuré. Ce ne sera plus le cas à partir d'aujourd'hui. Les médecins résidents ont ainsi décidé, face aux tergiversations du ministère de la Santé, quant à la satisfaction de leurs revendications. Le service minimum, était-il vraiment assuré jusque là ? Dimanche 15 mai, Centre hospitalo-universitaire Mustapha Pacha où les médecins résidants poursuivent toujours leur mouvement de grève. Néanmoins, le service minimum était plus ou moins assuré. Ce ne sera plus le cas à partir d'aujourd'hui. Les médecins résidents ont ainsi décidé, face aux tergiversations du ministère de la Santé, quant à la satisfaction de leurs revendications. Le service minimum, était-il vraiment assuré jusque là ? Docteur, où êtes-vous ? Venus de plusieurs quartiers de la capitale, outre ceux résidant près de l'hôpital, les patients sont de différents âges et appartiennent à toutes les classes sociales. Parmi eux des commerçants, des chômeurs et même des praticiens de la santé exerçant dans d'autres établissements. Contrairement au coutumier, ce sont ces patients ou leurs parents qui courent dans toutes les directions à l'intérieur du bloc des urgences chirurgicales dudit CHU. Certains d'entre eux sont assis et prennent leur mal en patience, dans l'espoir de voir le médecin rejoindre son box. Leurs fiches techniques à la main, les autres, quant à eux, frappent à toutes les portes. « Où est le docteur ?» se demandaient-ils sans cesse. Silence…on discute Même si certains travaillent sérieusement, d'autres se contentent de faire semblant de travailler. Dans la salle des médecins, notre journaliste, n'ayant pas déclaré sa fonction, a été contraint d'attendre plus de 20 minutes avant qu'une doctoresse ne se dirige vers lui. Pas moins de 3 médecins, assis sur les tables, étaient en pleine… discussion et ne pouvaient même pas rendre le salut de ce citoyen. Même la radiologue a, à maintes reprises, quitté son poste obligeant ainsi les patients à subir une deuxième épreuve, outre celle des médecins. Ce n'est toutefois pas le cas pour un jeune habitant près de l'hôpital. « J'ai attrapé une maladie et je ne vais pas attendre ici pour m'énerver et être atteint par le diabète (…) je préfère partir, c'est Dieu qui me guérira », a-t-il dit. Inadmissible ! Si les salles de consultation étaient inoccupées, cela n'est point le cas des salles de soins. Les premières sont « hantées » par les patients, et celles de soins…par les médecins. Un, deux, trois… plus de dix blouses blanches dans une seule salle, alors que dans une autre l'annonce de l'arrivée du médecin a été faite depuis plus d'une heure. Heureusement, pour Lotfi, que son voisin, Mouh, est agent de sécurité à l'hôpital. « Où est tu mon frère ? » lui dira-t-il par téléphone. Une vieille, assise près du jeune, ne peut cacher sa « jalousie » et ne se prive donc pas de commenter. « Dieu merci que Mouh est là pour contrôler les médecins sinon il auraient enlevé leurs blouses et laissé les patients crever ! » murmura la grand-mère venue accompagner sa fille Silia. « Patientez un peu, il (médecin) ne tardera pas à venir », « ce n'est pas de ma faute, allez voir avec le chef de service », répétaient, à chaque occasion, les deux agents d'accueil. Un quinquagénaire, assis près de la salle de soins, était visiblement malade mais surtout énervé. « C'est l'anarchie totale » qualifie-t-il le service. Pour Tali Djamel, devant subir une électrocardiographie (ECG), le médecin, même s'il n'est pas cardiologue « a fui sa responsabilité ». « J'ai attendu l'arrivée du docteur pendant plus d'une heure. Quand le monsieur est arrivé, il n'a même pas pris la peine de me consulter et se contenta de lire la fiche et me dire qu'il ne va pas m'examiner » s'est-il plaint. « Il (médecin de consultation) aurait dû l'informer sans qu'il ne perde son temps à attendre l'autre médecin » lança un jeune. Outre ces médecins, les patients interrogés sur place se sont également plaint de la façon dont ils sont accueillis. Pour Djamel, Lotfi et autres « les praticiens de la santé doivent être patients avec leurs patients ». « Le mauvais accueil est malheureusement assuré par certains » lança une sexagénaire, poussant un long soupir. « C'est inadmissible » a mentionné une jeune maman. Même si le bon accueil est un droit absolu, le respect doit être impérativement mutuel. Ainsi, certains patients, généralement des jeunes issus de certains quartiers populeux avoisinant l'hôpital à l'image des Groupes ne semblent vouloir autre chose que se défouler. « Je vais casser ce fauteuil roulant » a dit un jeune quand une employée lui a demandé de laisser sa pièce d'identité avant de prendre cette chaise roulante. « Au lieu de mettre un agent devant la porte, ils (administration) nous obligent à déposer notre carte nationale, alors que généralement les gens viennent à la hâte aux hôpitaux et oublient leurs pièces d'identité chez eux » a-t-il indiqué. Toutefois, « ça ne justifie pas votre agressivité » dira une infirmière dans une clinique privée, venue se soigner près de chez elle. La tutelle lève la main « Je ne peux pas gérer les nerfs mon fils » a tenté de justifier le travail de son équipe, le chef de service. Pour le docteur, « le service des urgences est la vitrine de l'hôpital mais toutefois le nôtre est noyé car il est pratiquement le plus fréquenté en Algérie », a-t-il poursuivi. « Je comprends les patients, leur parents mais également les médecins (…) je ne vais pas justifier l'injustifiable mais il ne faut pas oublier que ces médecins sont mal payés et n'ont même pas un resto ». Outre ce jugement, « certaines pathologies peuvent être traitées dans les unités de proximité mais ces derniers se sont transformés en facteurs ». Docteur, où êtes-vous ? Venus de plusieurs quartiers de la capitale, outre ceux résidant près de l'hôpital, les patients sont de différents âges et appartiennent à toutes les classes sociales. Parmi eux des commerçants, des chômeurs et même des praticiens de la santé exerçant dans d'autres établissements. Contrairement au coutumier, ce sont ces patients ou leurs parents qui courent dans toutes les directions à l'intérieur du bloc des urgences chirurgicales dudit CHU. Certains d'entre eux sont assis et prennent leur mal en patience, dans l'espoir de voir le médecin rejoindre son box. Leurs fiches techniques à la main, les autres, quant à eux, frappent à toutes les portes. « Où est le docteur ?» se demandaient-ils sans cesse. Silence…on discute Même si certains travaillent sérieusement, d'autres se contentent de faire semblant de travailler. Dans la salle des médecins, notre journaliste, n'ayant pas déclaré sa fonction, a été contraint d'attendre plus de 20 minutes avant qu'une doctoresse ne se dirige vers lui. Pas moins de 3 médecins, assis sur les tables, étaient en pleine… discussion et ne pouvaient même pas rendre le salut de ce citoyen. Même la radiologue a, à maintes reprises, quitté son poste obligeant ainsi les patients à subir une deuxième épreuve, outre celle des médecins. Ce n'est toutefois pas le cas pour un jeune habitant près de l'hôpital. « J'ai attrapé une maladie et je ne vais pas attendre ici pour m'énerver et être atteint par le diabète (…) je préfère partir, c'est Dieu qui me guérira », a-t-il dit. Inadmissible ! Si les salles de consultation étaient inoccupées, cela n'est point le cas des salles de soins. Les premières sont « hantées » par les patients, et celles de soins…par les médecins. Un, deux, trois… plus de dix blouses blanches dans une seule salle, alors que dans une autre l'annonce de l'arrivée du médecin a été faite depuis plus d'une heure. Heureusement, pour Lotfi, que son voisin, Mouh, est agent de sécurité à l'hôpital. « Où est tu mon frère ? » lui dira-t-il par téléphone. Une vieille, assise près du jeune, ne peut cacher sa « jalousie » et ne se prive donc pas de commenter. « Dieu merci que Mouh est là pour contrôler les médecins sinon il auraient enlevé leurs blouses et laissé les patients crever ! » murmura la grand-mère venue accompagner sa fille Silia. « Patientez un peu, il (médecin) ne tardera pas à venir », « ce n'est pas de ma faute, allez voir avec le chef de service », répétaient, à chaque occasion, les deux agents d'accueil. Un quinquagénaire, assis près de la salle de soins, était visiblement malade mais surtout énervé. « C'est l'anarchie totale » qualifie-t-il le service. Pour Tali Djamel, devant subir une électrocardiographie (ECG), le médecin, même s'il n'est pas cardiologue « a fui sa responsabilité ». « J'ai attendu l'arrivée du docteur pendant plus d'une heure. Quand le monsieur est arrivé, il n'a même pas pris la peine de me consulter et se contenta de lire la fiche et me dire qu'il ne va pas m'examiner » s'est-il plaint. « Il (médecin de consultation) aurait dû l'informer sans qu'il ne perde son temps à attendre l'autre médecin » lança un jeune. Outre ces médecins, les patients interrogés sur place se sont également plaint de la façon dont ils sont accueillis. Pour Djamel, Lotfi et autres « les praticiens de la santé doivent être patients avec leurs patients ». « Le mauvais accueil est malheureusement assuré par certains » lança une sexagénaire, poussant un long soupir. « C'est inadmissible » a mentionné une jeune maman. Même si le bon accueil est un droit absolu, le respect doit être impérativement mutuel. Ainsi, certains patients, généralement des jeunes issus de certains quartiers populeux avoisinant l'hôpital à l'image des Groupes ne semblent vouloir autre chose que se défouler. « Je vais casser ce fauteuil roulant » a dit un jeune quand une employée lui a demandé de laisser sa pièce d'identité avant de prendre cette chaise roulante. « Au lieu de mettre un agent devant la porte, ils (administration) nous obligent à déposer notre carte nationale, alors que généralement les gens viennent à la hâte aux hôpitaux et oublient leurs pièces d'identité chez eux » a-t-il indiqué. Toutefois, « ça ne justifie pas votre agressivité » dira une infirmière dans une clinique privée, venue se soigner près de chez elle. La tutelle lève la main « Je ne peux pas gérer les nerfs mon fils » a tenté de justifier le travail de son équipe, le chef de service. Pour le docteur, « le service des urgences est la vitrine de l'hôpital mais toutefois le nôtre est noyé car il est pratiquement le plus fréquenté en Algérie », a-t-il poursuivi. « Je comprends les patients, leur parents mais également les médecins (…) je ne vais pas justifier l'injustifiable mais il ne faut pas oublier que ces médecins sont mal payés et n'ont même pas un resto ». Outre ce jugement, « certaines pathologies peuvent être traitées dans les unités de proximité mais ces derniers se sont transformés en facteurs ».