Le système politique algérien, en place depuis l'indépendance, «n'est plus opérationnel», a estimé, hier, l'ancien secrétaire général du parti du Front de libération nationale (FLN), Abdelhamid Mehri. Selon l'ancien ministre du Gouvernement provisoire de la révolution algérienne (GPRA), le régime actuel «n'est pas capable de résoudre les problèmes de l'Algérie» et «doit changer». Intervenant sur les ondes de la Radio nationale, M. Mehri a déclaré que : «le problème qui se pose, c'est que le système de gouvernement, en vigueur depuis l'indépendance, n'est plus opérationnel, (car) il ne peut plus répondre aux exigences du présent et de l'avenir». Ce système «bâti et construit pour nous tous, y compris ceux qui étaient silencieux, doit changer avec l'implication de tout le monde», a-t-il souligné. M. Mehri a, sur ce dernier point, expliqué que «tout le monde est interpellé pour le changement du régime pour un autre système plus démocratique, plus opérationnel et plus efficace, capable de résoudre les problèmes de l'Algérie et de faire face aux défis d'avenir». L'ancien diplomate a, en outre, relevé que «les problèmes sont personnalisés, en oubliant qu'il y a un système qui dépasse de loin les agissements et les responsabilités d'une personne». A ce titre, «il faut dépersonnaliser les problèmes pour voir plus loin. On a beau changé les présidents en maintenant le même système», a-t-il précisé, ajoutant notamment qu'«on peut avoir de fausses solutions à de véritables problèmes». Il a, en outre, déploré certaines dérives en dépit de l'ouverture politique et médiathèque de 1989. «Sur le plan des textes, nous avons un régime des plus démocratique, mais la réalité est autre», a relevé cette personnalité tout en notant l'existence d'une «partie occulte, qui gère parfois le pays et qui est l'exact contraire des textes écrits», a-t-il dit. «Il faut d'abord régler ce problème de pratique occulte du pouvoir, contraire à l'esprit démocratique, avant de réviser les lois», a-t-il suggéré. Sur le rôle attendu de l'armée, M. Mehri a indiqué qu'il ne voyait «pas d'inconvénient» à une éventuelle participation de l'armée à un débat national regroupant toutes les composantes de la population. «Le débat doit impliquer tout le monde», a-t-il insisté. Evoquant la possibilité d'aller à une Constituante, l'ancien responsable politique a affirmé que celle-ci «peut s'avérer nécessaire» et que «tout dépend de l'accord politique qui résulterait des consultations». «S'il s'avère qu'il faudra passer par une Constituante, ce ne sera pas la mer à boire», a-t-il dit, ajoutant que l'«essentiel est que tous les Algériens de toutes tendances et opinions y participent». A une année du cinquantenaire de l'indépendance, «il est temps qu'on travaille ensemble quelles que soient nos divergences, afin de présenter au peuple un autre visage de l'Etat algérien», a encore estimé M. Mehri. Dans ce sillage, l'ancien responsable a cité le secrétaire général du Front des forces socialistes (FFS), Hocine Aït Ahmed, qui pour lui reste un «leader politique capable d'apporter beaucoup à l'Algérie». Il s'est dit "heureux » de travailler avec M. Aït Ahmed, lequel a adhéré au contenu de la lettre adressée au président de la République, Abdelaziz Bouteflika, en février dernier, pour «un changement pacifique de système politiqu». «Je suis heureux de travailler avec lui. Aït Ahmed et moi-même appelons à un dialogue entre tous les responsables politiques (...), nous devons au moins donner l'exemple que nous pouvons travailler ensemble même si nous avons des appréciations différentes, c'est l'essence même de la revendication démocratique», a-t-il fait valoir. Rappelons enfin que M. Mehri a été reçu, dimanche dernier, par les membres de l'Instance de consultations sur les réformes politiques, en sa qualité de personnalité politique nationale. Interpellé, par la presse, sur le FIS dissous, Il a déclaré que «je suis pour l'association de tous les islamistes et tous ceux qui exercent la politique». Il a, toutefois, poursuivit qu'il est contre «tous ceux qui soutiennent la violence et l'Etat théocratique». Le système politique algérien, en place depuis l'indépendance, «n'est plus opérationnel», a estimé, hier, l'ancien secrétaire général du parti du Front de libération nationale (FLN), Abdelhamid Mehri. Selon l'ancien ministre du Gouvernement provisoire de la révolution algérienne (GPRA), le régime actuel «n'est pas capable de résoudre les problèmes de l'Algérie» et «doit changer». Intervenant sur les ondes de la Radio nationale, M. Mehri a déclaré que : «le problème qui se pose, c'est que le système de gouvernement, en vigueur depuis l'indépendance, n'est plus opérationnel, (car) il ne peut plus répondre aux exigences du présent et de l'avenir». Ce système «bâti et construit pour nous tous, y compris ceux qui étaient silencieux, doit changer avec l'implication de tout le monde», a-t-il souligné. M. Mehri a, sur ce dernier point, expliqué que «tout le monde est interpellé pour le changement du régime pour un autre système plus démocratique, plus opérationnel et plus efficace, capable de résoudre les problèmes de l'Algérie et de faire face aux défis d'avenir». L'ancien diplomate a, en outre, relevé que «les problèmes sont personnalisés, en oubliant qu'il y a un système qui dépasse de loin les agissements et les responsabilités d'une personne». A ce titre, «il faut dépersonnaliser les problèmes pour voir plus loin. On a beau changé les présidents en maintenant le même système», a-t-il précisé, ajoutant notamment qu'«on peut avoir de fausses solutions à de véritables problèmes». Il a, en outre, déploré certaines dérives en dépit de l'ouverture politique et médiathèque de 1989. «Sur le plan des textes, nous avons un régime des plus démocratique, mais la réalité est autre», a relevé cette personnalité tout en notant l'existence d'une «partie occulte, qui gère parfois le pays et qui est l'exact contraire des textes écrits», a-t-il dit. «Il faut d'abord régler ce problème de pratique occulte du pouvoir, contraire à l'esprit démocratique, avant de réviser les lois», a-t-il suggéré. Sur le rôle attendu de l'armée, M. Mehri a indiqué qu'il ne voyait «pas d'inconvénient» à une éventuelle participation de l'armée à un débat national regroupant toutes les composantes de la population. «Le débat doit impliquer tout le monde», a-t-il insisté. Evoquant la possibilité d'aller à une Constituante, l'ancien responsable politique a affirmé que celle-ci «peut s'avérer nécessaire» et que «tout dépend de l'accord politique qui résulterait des consultations». «S'il s'avère qu'il faudra passer par une Constituante, ce ne sera pas la mer à boire», a-t-il dit, ajoutant que l'«essentiel est que tous les Algériens de toutes tendances et opinions y participent». A une année du cinquantenaire de l'indépendance, «il est temps qu'on travaille ensemble quelles que soient nos divergences, afin de présenter au peuple un autre visage de l'Etat algérien», a encore estimé M. Mehri. Dans ce sillage, l'ancien responsable a cité le secrétaire général du Front des forces socialistes (FFS), Hocine Aït Ahmed, qui pour lui reste un «leader politique capable d'apporter beaucoup à l'Algérie». Il s'est dit "heureux » de travailler avec M. Aït Ahmed, lequel a adhéré au contenu de la lettre adressée au président de la République, Abdelaziz Bouteflika, en février dernier, pour «un changement pacifique de système politiqu». «Je suis heureux de travailler avec lui. Aït Ahmed et moi-même appelons à un dialogue entre tous les responsables politiques (...), nous devons au moins donner l'exemple que nous pouvons travailler ensemble même si nous avons des appréciations différentes, c'est l'essence même de la revendication démocratique», a-t-il fait valoir. Rappelons enfin que M. Mehri a été reçu, dimanche dernier, par les membres de l'Instance de consultations sur les réformes politiques, en sa qualité de personnalité politique nationale. Interpellé, par la presse, sur le FIS dissous, Il a déclaré que «je suis pour l'association de tous les islamistes et tous ceux qui exercent la politique». Il a, toutefois, poursuivit qu'il est contre «tous ceux qui soutiennent la violence et l'Etat théocratique».