Nouvel échec pour Silvio Berlusconi, après celui des élections municipales du 30 mai. Ce lundi 13 juin, les Italiens ont massivement rejeté par référundum son immunité pénale, la libéralisation partielle du secteur de l'eau et le retour au nucléaire. C'est le taux de participation qui a été déterminant pour adopter les référendums, abrogatifs de lois en vigueur: il devait atteindre 50% plus une voix. Or, la participation a atteint 57% ce lundi, selon les chiffres du ministère de l'Intérieur. Le Cavaliere a publiquement reconnu sa défaite : «Il apparaît clairement que la volonté des Italiens est nette sur tous les thèmes de ce vote(...). Le gouvernement et le Parlement ont le devoir d'accepter pleinement les réponses données aux référendums», a-t-il fait savoir dans un communiqué. Alors que le vote n'était pas encore officiellement terminé, il a profité d'une conférence de presse en compagnie de son homologue israëlien, Benjamin Netanyahu, pour dire adieu au nucléaire : «Suite à la décision que le peuple italien est en train de prendre en ce moment, nous devrons dire adieu à l'option des centrales nucléaires et nous engager dans la voie des énergies renouvelables», a-t-il déclaré devant les caméras. Le président du Conseil italien est actuellement poursuivi dans trois affaires : fraude fiscale et faux en bilan (affaire Mediaset), corruption de témoin (affaire David Mills), prostitution de mineure et abus de pouvoir (affaire Ruby). Jusqu'à présent, il bénéficie de la loi dite d'«empêchement légitime», qui lui permet de ne pas se présenter devant un tribunal à cause de ses obligations de Premier ministre. Le 6 avril puis le 31 mai dernier, les audiences du procès Ruby s'étaient donc déroulées sans lui. L'abrogation de la loi d'«empêchement légitime» l'obligerait donc à se présenter devant la justice pour ces trois affaires. L'Italie avait déjà abandonné le nucléaire par référendum en 1987 après la catastrophe de Tchernobyl. Pourtant, en 2008, le gouvernement Berlusconi avait voté une loi pour l'installation de nouvelles centrales. Le référendum du 13 juin 2011 demandait donc l'abrogation de cette loi. Mais en avril dernier, coup de théâtre : à la suite de la catastrophe de Fukushima, le gouvernement Berlusconi a gelé par décret les effets de la loi de 2008, sans pour autant abandonner la construction de nouvelles centrales nucléaires. Une manière de «vider le scrutin de sa substance» pour l'opposition qui a dû reformuler le référendum. Le troisième référendum portait sur l'abrogation d'une loi concernant la privatisation partielle de l'eau : cette ressource doit rester un bien public, mais sa gestion et sa tarification pourraient évoluer. Cela faisait 16 ans que le quorum (le taux de participation requis) n'était pas atteint en Italie pour ce type de référendums d'initiative populaire. Nouvel échec pour Silvio Berlusconi, après celui des élections municipales du 30 mai. Ce lundi 13 juin, les Italiens ont massivement rejeté par référundum son immunité pénale, la libéralisation partielle du secteur de l'eau et le retour au nucléaire. C'est le taux de participation qui a été déterminant pour adopter les référendums, abrogatifs de lois en vigueur: il devait atteindre 50% plus une voix. Or, la participation a atteint 57% ce lundi, selon les chiffres du ministère de l'Intérieur. Le Cavaliere a publiquement reconnu sa défaite : «Il apparaît clairement que la volonté des Italiens est nette sur tous les thèmes de ce vote(...). Le gouvernement et le Parlement ont le devoir d'accepter pleinement les réponses données aux référendums», a-t-il fait savoir dans un communiqué. Alors que le vote n'était pas encore officiellement terminé, il a profité d'une conférence de presse en compagnie de son homologue israëlien, Benjamin Netanyahu, pour dire adieu au nucléaire : «Suite à la décision que le peuple italien est en train de prendre en ce moment, nous devrons dire adieu à l'option des centrales nucléaires et nous engager dans la voie des énergies renouvelables», a-t-il déclaré devant les caméras. Le président du Conseil italien est actuellement poursuivi dans trois affaires : fraude fiscale et faux en bilan (affaire Mediaset), corruption de témoin (affaire David Mills), prostitution de mineure et abus de pouvoir (affaire Ruby). Jusqu'à présent, il bénéficie de la loi dite d'«empêchement légitime», qui lui permet de ne pas se présenter devant un tribunal à cause de ses obligations de Premier ministre. Le 6 avril puis le 31 mai dernier, les audiences du procès Ruby s'étaient donc déroulées sans lui. L'abrogation de la loi d'«empêchement légitime» l'obligerait donc à se présenter devant la justice pour ces trois affaires. L'Italie avait déjà abandonné le nucléaire par référendum en 1987 après la catastrophe de Tchernobyl. Pourtant, en 2008, le gouvernement Berlusconi avait voté une loi pour l'installation de nouvelles centrales. Le référendum du 13 juin 2011 demandait donc l'abrogation de cette loi. Mais en avril dernier, coup de théâtre : à la suite de la catastrophe de Fukushima, le gouvernement Berlusconi a gelé par décret les effets de la loi de 2008, sans pour autant abandonner la construction de nouvelles centrales nucléaires. Une manière de «vider le scrutin de sa substance» pour l'opposition qui a dû reformuler le référendum. Le troisième référendum portait sur l'abrogation d'une loi concernant la privatisation partielle de l'eau : cette ressource doit rester un bien public, mais sa gestion et sa tarification pourraient évoluer. Cela faisait 16 ans que le quorum (le taux de participation requis) n'était pas atteint en Italie pour ce type de référendums d'initiative populaire.