L'ancien ministre du Gouvernement provisoire de la République algérienne (GPRA), Abdelhamid Mehri plaide pour un changement à travers une démarche «consensuelle». S'exprimant au forum d'El Watan dédié au thème : «Le politique et le militaire, de la Soummam à nos jours», l'ancien secrétaire général du FLN a indiqué que «le système politique algérien a fait son temps et n'est plus opérationnel». Pour autant, il estime qu'il existe une possibilité de le réformer ou le changer à travers «une démarche consensuelle qui n'exclue aucune force politique du pays, y compris le système en place». Politiques ou militaires, selon lui, les deux forces qui «se disputent la gestion des affaires de la société», pourrait avec «la convergence de leurs compétences, être positives dans une vie démocratique saine». Pour l'homme politique, «il n'existe pas une fatalité faisant que le rapport du militaire au politique soit confiné dans une ligne rouge» et il s'est dit, partisan d'«un changement pensé par la société et qui implique tout le monde» dans sa mise en œuvre. Opérant un flash-back sur les rapports entre le militaire et le politique en Algérie et les conditions dans lesquelles a été créée une organisation paramilitaire dans le sillage du Parti du peuple algérien, Abdelhamisd Mehri soutient que le mouvement national a privilégié, depuis 1947, date de création de l'Organisation spéciale (OS), une démarche alliant les deux segments du mouvement indépendantiste algérien, tout en soulignant que les militants nationalistes ayant suivi une formation militaire au sein de l'OS, n'étaient pas dénués des capacités de faire des lectures politiques du contexte algérien de l'époque. Dans ce contexte, il constate que les membres de l'OS, qui étaient derrière le déclenchement de la Révolution algérienne, "avaient réussi à faire une lecture politique juste et précise de la conjoncture ayant entouré le passage à la lutte armée", au moment où, a-t-il souligné, paradoxalement les politiques du comité central du PPA «s'étaient trompés» dans leur lecture militaire sur les conditions de réussite d'une lutte armée contre le colonialisme. Revenant sur les conditions ayant présidé à la tenue du Congrès de la Soummam, le 20 août 1956, Mehri explique que ce conclave répondait à la nécessité de doter la révolution d'une direction politique et militaire et met sur le compte de «malentendus» les décisions du congrès ayant mis en avant la primauté du politique sur le militaire et l'intérieur sur l'extérieur. Des malentendus qu'il explique par l'absence de communication et des difficultés du contexte de guerre «qui ne permettaient pas le maintien du dialogue et du débat». Selon lui, «les mêmes erreurs ont été reproduites après l'Indépendance», en dépit, a-t-il noté, du changement du contexte et des possibilités qui s'offraient aux dirigeants pour initier un débat autour des questions d'intérêt national. Pour Abdelhamid Mehri, les évènements d'octobre 1988, étaient un désaveu populaire du système, dans le sens, a-t-il estimé, où «le système politique en place n'était plus capable de suivre l'évolution de la société». L'ancien ministre du Gouvernement provisoire de la République algérienne (GPRA), Abdelhamid Mehri plaide pour un changement à travers une démarche «consensuelle». S'exprimant au forum d'El Watan dédié au thème : «Le politique et le militaire, de la Soummam à nos jours», l'ancien secrétaire général du FLN a indiqué que «le système politique algérien a fait son temps et n'est plus opérationnel». Pour autant, il estime qu'il existe une possibilité de le réformer ou le changer à travers «une démarche consensuelle qui n'exclue aucune force politique du pays, y compris le système en place». Politiques ou militaires, selon lui, les deux forces qui «se disputent la gestion des affaires de la société», pourrait avec «la convergence de leurs compétences, être positives dans une vie démocratique saine». Pour l'homme politique, «il n'existe pas une fatalité faisant que le rapport du militaire au politique soit confiné dans une ligne rouge» et il s'est dit, partisan d'«un changement pensé par la société et qui implique tout le monde» dans sa mise en œuvre. Opérant un flash-back sur les rapports entre le militaire et le politique en Algérie et les conditions dans lesquelles a été créée une organisation paramilitaire dans le sillage du Parti du peuple algérien, Abdelhamisd Mehri soutient que le mouvement national a privilégié, depuis 1947, date de création de l'Organisation spéciale (OS), une démarche alliant les deux segments du mouvement indépendantiste algérien, tout en soulignant que les militants nationalistes ayant suivi une formation militaire au sein de l'OS, n'étaient pas dénués des capacités de faire des lectures politiques du contexte algérien de l'époque. Dans ce contexte, il constate que les membres de l'OS, qui étaient derrière le déclenchement de la Révolution algérienne, "avaient réussi à faire une lecture politique juste et précise de la conjoncture ayant entouré le passage à la lutte armée", au moment où, a-t-il souligné, paradoxalement les politiques du comité central du PPA «s'étaient trompés» dans leur lecture militaire sur les conditions de réussite d'une lutte armée contre le colonialisme. Revenant sur les conditions ayant présidé à la tenue du Congrès de la Soummam, le 20 août 1956, Mehri explique que ce conclave répondait à la nécessité de doter la révolution d'une direction politique et militaire et met sur le compte de «malentendus» les décisions du congrès ayant mis en avant la primauté du politique sur le militaire et l'intérieur sur l'extérieur. Des malentendus qu'il explique par l'absence de communication et des difficultés du contexte de guerre «qui ne permettaient pas le maintien du dialogue et du débat». Selon lui, «les mêmes erreurs ont été reproduites après l'Indépendance», en dépit, a-t-il noté, du changement du contexte et des possibilités qui s'offraient aux dirigeants pour initier un débat autour des questions d'intérêt national. Pour Abdelhamid Mehri, les évènements d'octobre 1988, étaient un désaveu populaire du système, dans le sens, a-t-il estimé, où «le système politique en place n'était plus capable de suivre l'évolution de la société».