Le Groupe de la Banque mondiale annonce la mise en place d'un nouveau produit de gestion de risques qui permettra de dégager dans un premier temps jusqu'à 4 milliards de dollars pour aider à protéger les agriculteurs, les producteurs de denrées alimentaires et les consommateurs contre la volatilité des prix dans les pays en développement. Le Groupe s'attaque ainsi à un problème majeur qui sera examiné cette semaine par les ministres du Groupe des 20 (G20). Le Groupe de la Banque mondiale annonce la mise en place d'un nouveau produit de gestion de risques qui permettra de dégager dans un premier temps jusqu'à 4 milliards de dollars pour aider à protéger les agriculteurs, les producteurs de denrées alimentaires et les consommateurs contre la volatilité des prix dans les pays en développement. Le Groupe s'attaque ainsi à un problème majeur qui sera examiné cette semaine par les ministres du Groupe des 20 (G20). Ce tout nouveau produit permettra d'élargir l'accès à des instruments de couverture pour protéger les consommateurs et les producteurs de denrées agricoles contre la volatilité des prix. Il permettra également de protéger les acheteurs contre la hausse des prix du bétail sur pied ou de denrées telles que le blé, le sucre, le cacao, le lait, le maïs, le soja et le riz. «Grâce à ce nouvel instrument, nous pouvons aider les agriculteurs, les producteurs de denrées alimentaires et les consommateurs à se prémunir de la fluctuation des prix, à renforcer leur position créditrice et à élargir leur accès au crédit», a indiqué le président du Groupe de la Banque mondiale, Robert B. Zoellick. Et d'ajouter : «Cet instrument témoigne de ce que peut faire une ingénierie financière sensée : améliorer la vie des pauvres». Le produit, le Mécanisme de gestion des risques associés aux prix des produits agricoles (APRM), sera lancé dans un premier temps par l'IFC, l'institution du Groupe de la Banque mondiale qui s'occupe du secteur privé, et par la banque d'investissement J.P. Morgan. L'IFC espère pouvoir déployer ce produit avec le concours d'autres banques en temps opportun. «Nous sommes fiers que la Banque mondiale et l'IFC aient choisi de s'associer à J.P. Morgan pour aider à s'attaquer à ce problème de politique publique dans les pays en développement», s'est félicité Jes Staley, directeur général de J.P. Morgan. Dans le cadre du mécanisme initial mis en place avec J.P. Morgan, l'IFC engagera jusqu'à 200 millions de dollars pour couvrir le risque de crédit représenté par les clients ayant recours à des instruments spécifiques de couverture des risques associés aux prix, et J.P. Morgan assumera ce risque au moins à la même hauteur. Etant donné que l'engagement associé aux opérations de gestion des risques est généralement inférieur au montant principal de la couverture mise à la disposition des clients, les engagements jumelés des deux institutions devraient permettre de dégager non moins de 4 milliards de dollars pour la protection contre la volatilité des prix, dont l'arrangement serait assuré par J.P. Morgan pour les producteurs et les acheteurs de produits agricoles dans les marchés émergents. Parmi les clients susceptibles d'avoir recours à l'APRM figurent les producteurs agricoles, les consommateurs, les revendeurs, les coopératives et les banques locales, ainsi que d'autres acteurs qui remplissent des critères préétablis. Les pays du G20 approuvent La mise au point d'instruments de gestion des risques fait partie des projets que les ministres de l'Agriculture du G20 ont examiné et adopté à leur réunion de Paris. Elle figurait également dans un plan à neuf points recommandé par le président de la Banque mondiale en janvier pour faire face à la hausse et à la volatilité des prix des denrées alimentaires. La stabilité des prix est capitale pour aider les producteurs à obtenir les financements nécessaires à l'expansion de leurs opérations, à l'augmentation de la production agricole et pour assurer aux consommateurs un accès raisonnable aux ressources vivrières. Si les instruments de gestion des risques associés aux prix sont généralement utilisés dans le secteur agricole dans les pays développés, les instruments de couverture, quant à eux, ne peuvent être obtenus directement par les producteurs et les consommateurs de moindre envergure dans les marchés émergents en raison du niveau élevé des coûts initiaux et des dépôts de garantie obligatoires. Par ailleurs, de nombreuses institutions financières dans les marchés émergents ne sont pas encore rompues à ces services de gestion des risques et ne les proposent pas aux clients locaux. Le nouvel instrument permet aux producteurs et aux consommateurs dans les pays en développement d'avoir accès aux services de gestion des risques associés aux prix. J.P. Morgan - et d'autres banques dans l'avenir - travailleront avec les clients dans les marchés émergents pour couvrir à bon droit ces risques dans le cadre de leurs activités. L'IFC facilite ce processus en assumant une partie du risque de crédit que représentent ces consommateurs. Outre la promotion de l'utilisation des instruments de gestion des risques, M. Zoellick a indiqué que les ministres de l'Agriculture du G20 pourraient prendre, cette semaine, une mesure importante pour faire face à la hausse et à la volatilité des prix des denrées alimentaires, en décidant d'accroître la transparence dans le secteur agricole, grâce à un système d'information qui permettrait d'élargir l'accès du public aux renseignements sur la qualité et la quantité des stocks de céréales. S'exprimant avant la tenue de la réunion, M. Zoellick a fait savoir qu'il a bon espoir que les ministres de l'Agriculture du G20 prendront les premières mesures en décidant d'exempter l'aide alimentaire à caractère humanitaire de l'interdiction d'exportation, afin que celle-ci puisse parvenir en temps utile aux populations souffrant de faim et sauver ainsi des vies. «Nous traversons une période de volatilité extraordinaire des prix des denrées alimentaires, qui pourrait véritablement porter un préjudice irréparable à la plupart des pays et des populations les plus vulnérables», a mis en garde M. Zoellick. Et d'ajouter : «Le niveau élevé, l'incertitude et la volatilité des prix représentent la plus grave menace qui pèse sur les plus vulnérables dans le monde en développement. Les populations ont faim et attendent impatiemment des actions à l'échelle mondiale». Des contraintes sur le système agricole mondial Le président de la Banque mondiale a fait savoir qu'une transparence accrue dans les stocks de denrées alimentaires à travers le monde constitue un signal fort qui aiderait à réduire la volatilité des prix en rassurant les marchés et en contribuant à contenir la panique provoquée par la flambée des prix. M. Zoellick a déclaré que les chiffres mettaient en exergue les contraintes exercées sur le système agricole mondial, exacerbées par une demande de produits alimentaires de plus en plus forte. La croissance annuelle de la production de riz et de blé dans les pays en développement - qui abritent les 4/5 de la population mondiale - a reculé de 3% dans les années 70 à tout juste 1% aujourd'hui. Mettant en garde contre la menace que le changement climatique fait peser sur l'agriculture, il a rappelé qu'en l'absence de mesures d'adaptation fortes, le changement climatique pourrait faire baisser la production de 16 % dans le monde et de 28 % dans le seul continent africain au cours des 50 années à venir. Le président de la Banque mondiale a indiqué qu'il faudrait davantage investir dans la recherche agricole pour augmenter la production alimentaire de 70% afin de nourrir une population mondiale qui devrait dépasser les 9 milliards d'habitants à l'horizon 2050. «Nous devons faire preuve de créativité dans le domaine agricole, de sorte à non seulement produire davantage mais aussi à rendre les cultures plus résistantes, si nous devons relever le défi qui consiste à nourrir une population croissante dans un contexte plus difficile et plus imprévisible», a recommandé M. Zoellick. D'après les estimations du Groupe de la Banque mondiale, depuis le mois de juin de l'année dernière, l'augmentation et la volatilité des prix des denrées alimentaires ont fait basculer quelque 44 millions de personnes de plus dans la pauvreté, dont le seuil est fixé à moins de 1,25 dollar par jour. Près d'un milliard de personnes souffrent de la faim dans le monde, soit un habitant de la planète sur sept. Le Groupe de la Banque mondiale a renforcé son aide à l'agriculture en augmentant ses dépenses annuelles dans ce secteur, lesquelles sont passées d'environ 4,1 milliards de dollars en 2006-08 à 6,2 à 8,3 milliards de dollars en 2010-12. Ce tout nouveau produit permettra d'élargir l'accès à des instruments de couverture pour protéger les consommateurs et les producteurs de denrées agricoles contre la volatilité des prix. Il permettra également de protéger les acheteurs contre la hausse des prix du bétail sur pied ou de denrées telles que le blé, le sucre, le cacao, le lait, le maïs, le soja et le riz. «Grâce à ce nouvel instrument, nous pouvons aider les agriculteurs, les producteurs de denrées alimentaires et les consommateurs à se prémunir de la fluctuation des prix, à renforcer leur position créditrice et à élargir leur accès au crédit», a indiqué le président du Groupe de la Banque mondiale, Robert B. Zoellick. Et d'ajouter : «Cet instrument témoigne de ce que peut faire une ingénierie financière sensée : améliorer la vie des pauvres». Le produit, le Mécanisme de gestion des risques associés aux prix des produits agricoles (APRM), sera lancé dans un premier temps par l'IFC, l'institution du Groupe de la Banque mondiale qui s'occupe du secteur privé, et par la banque d'investissement J.P. Morgan. L'IFC espère pouvoir déployer ce produit avec le concours d'autres banques en temps opportun. «Nous sommes fiers que la Banque mondiale et l'IFC aient choisi de s'associer à J.P. Morgan pour aider à s'attaquer à ce problème de politique publique dans les pays en développement», s'est félicité Jes Staley, directeur général de J.P. Morgan. Dans le cadre du mécanisme initial mis en place avec J.P. Morgan, l'IFC engagera jusqu'à 200 millions de dollars pour couvrir le risque de crédit représenté par les clients ayant recours à des instruments spécifiques de couverture des risques associés aux prix, et J.P. Morgan assumera ce risque au moins à la même hauteur. Etant donné que l'engagement associé aux opérations de gestion des risques est généralement inférieur au montant principal de la couverture mise à la disposition des clients, les engagements jumelés des deux institutions devraient permettre de dégager non moins de 4 milliards de dollars pour la protection contre la volatilité des prix, dont l'arrangement serait assuré par J.P. Morgan pour les producteurs et les acheteurs de produits agricoles dans les marchés émergents. Parmi les clients susceptibles d'avoir recours à l'APRM figurent les producteurs agricoles, les consommateurs, les revendeurs, les coopératives et les banques locales, ainsi que d'autres acteurs qui remplissent des critères préétablis. Les pays du G20 approuvent La mise au point d'instruments de gestion des risques fait partie des projets que les ministres de l'Agriculture du G20 ont examiné et adopté à leur réunion de Paris. Elle figurait également dans un plan à neuf points recommandé par le président de la Banque mondiale en janvier pour faire face à la hausse et à la volatilité des prix des denrées alimentaires. La stabilité des prix est capitale pour aider les producteurs à obtenir les financements nécessaires à l'expansion de leurs opérations, à l'augmentation de la production agricole et pour assurer aux consommateurs un accès raisonnable aux ressources vivrières. Si les instruments de gestion des risques associés aux prix sont généralement utilisés dans le secteur agricole dans les pays développés, les instruments de couverture, quant à eux, ne peuvent être obtenus directement par les producteurs et les consommateurs de moindre envergure dans les marchés émergents en raison du niveau élevé des coûts initiaux et des dépôts de garantie obligatoires. Par ailleurs, de nombreuses institutions financières dans les marchés émergents ne sont pas encore rompues à ces services de gestion des risques et ne les proposent pas aux clients locaux. Le nouvel instrument permet aux producteurs et aux consommateurs dans les pays en développement d'avoir accès aux services de gestion des risques associés aux prix. J.P. Morgan - et d'autres banques dans l'avenir - travailleront avec les clients dans les marchés émergents pour couvrir à bon droit ces risques dans le cadre de leurs activités. L'IFC facilite ce processus en assumant une partie du risque de crédit que représentent ces consommateurs. Outre la promotion de l'utilisation des instruments de gestion des risques, M. Zoellick a indiqué que les ministres de l'Agriculture du G20 pourraient prendre, cette semaine, une mesure importante pour faire face à la hausse et à la volatilité des prix des denrées alimentaires, en décidant d'accroître la transparence dans le secteur agricole, grâce à un système d'information qui permettrait d'élargir l'accès du public aux renseignements sur la qualité et la quantité des stocks de céréales. S'exprimant avant la tenue de la réunion, M. Zoellick a fait savoir qu'il a bon espoir que les ministres de l'Agriculture du G20 prendront les premières mesures en décidant d'exempter l'aide alimentaire à caractère humanitaire de l'interdiction d'exportation, afin que celle-ci puisse parvenir en temps utile aux populations souffrant de faim et sauver ainsi des vies. «Nous traversons une période de volatilité extraordinaire des prix des denrées alimentaires, qui pourrait véritablement porter un préjudice irréparable à la plupart des pays et des populations les plus vulnérables», a mis en garde M. Zoellick. Et d'ajouter : «Le niveau élevé, l'incertitude et la volatilité des prix représentent la plus grave menace qui pèse sur les plus vulnérables dans le monde en développement. Les populations ont faim et attendent impatiemment des actions à l'échelle mondiale». Des contraintes sur le système agricole mondial Le président de la Banque mondiale a fait savoir qu'une transparence accrue dans les stocks de denrées alimentaires à travers le monde constitue un signal fort qui aiderait à réduire la volatilité des prix en rassurant les marchés et en contribuant à contenir la panique provoquée par la flambée des prix. M. Zoellick a déclaré que les chiffres mettaient en exergue les contraintes exercées sur le système agricole mondial, exacerbées par une demande de produits alimentaires de plus en plus forte. La croissance annuelle de la production de riz et de blé dans les pays en développement - qui abritent les 4/5 de la population mondiale - a reculé de 3% dans les années 70 à tout juste 1% aujourd'hui. Mettant en garde contre la menace que le changement climatique fait peser sur l'agriculture, il a rappelé qu'en l'absence de mesures d'adaptation fortes, le changement climatique pourrait faire baisser la production de 16 % dans le monde et de 28 % dans le seul continent africain au cours des 50 années à venir. Le président de la Banque mondiale a indiqué qu'il faudrait davantage investir dans la recherche agricole pour augmenter la production alimentaire de 70% afin de nourrir une population mondiale qui devrait dépasser les 9 milliards d'habitants à l'horizon 2050. «Nous devons faire preuve de créativité dans le domaine agricole, de sorte à non seulement produire davantage mais aussi à rendre les cultures plus résistantes, si nous devons relever le défi qui consiste à nourrir une population croissante dans un contexte plus difficile et plus imprévisible», a recommandé M. Zoellick. D'après les estimations du Groupe de la Banque mondiale, depuis le mois de juin de l'année dernière, l'augmentation et la volatilité des prix des denrées alimentaires ont fait basculer quelque 44 millions de personnes de plus dans la pauvreté, dont le seuil est fixé à moins de 1,25 dollar par jour. Près d'un milliard de personnes souffrent de la faim dans le monde, soit un habitant de la planète sur sept. Le Groupe de la Banque mondiale a renforcé son aide à l'agriculture en augmentant ses dépenses annuelles dans ce secteur, lesquelles sont passées d'environ 4,1 milliards de dollars en 2006-08 à 6,2 à 8,3 milliards de dollars en 2010-12.