Le sponsoring culturel ou le mécénat d'entreprise dédié à la culture, en Algérie, reste encore à l'état embryonnaire. Le sponsoring culturel ou le mécénat d'entreprise dédié à la culture, en Algérie, reste encore à l'état embryonnaire. Ce constat a été dressé, lundi soir à Alger, par les participants à une conférence-débat portant sur le thème «Le sponsoring culturel» organisée par le quotidien Algérie News au niveau de l'espace «Les Mille et Une news». A l'affiche, il y avait trois personnalités, probablement choisies pour leur expérience en la matière : Ahmed Boucenna, P-dg de l'Anep, Joseph Ged, directeur de Wataniya Telecom Algérie, et Omar Belhouchet, directeur du quotidien El Watan. «Le sponsoring est, pour nous, un enrichissement des esprits, un moyen pour affirmer les valeurs de la marque et pour conforter l'image d'une entreprise citoyenne», explique le patron de Nedjma. Ahmed Boucenna rappelle, de son côté, les réalisations de son entreprise. «Nous avons été organisateur durant 8 ans du Salon international du livre d'Alger. Nous avons fait des séminaires, des cafés littéraires, aidé et sponsorisé une multitude d'activités, et, en plus de cela, nous avons réalisé 125 opérations en 2010, qui nous ont coûté 12 millions DA.» Omar Belhouchet, en évoquant l'expérience du journal qu'il dirige et plus précisément les débats d'El Watan, généralement organisés dans un hôtel algérois, conçoit «le sponsoring culturel comme un soutien aux voix marginalisées, qui ne peuvent pas s'exprimer ni tenir des conférences de presse. Notre souci est de favoriser les valeurs de la démocratie et la liberté d'expression. Mettre des ressources au service de ceux dont la voix n'est pas entendue demeure notre satisfaction», a-t-il dit. Wataniya Telecom Algérie a dépensé elle près de «50 millions de dollars». Joseph Jed trouve, d'ailleurs, la somme de 30 millions DA (fixée par l'Etat) déductible de la fiscalité à l'effet d'encourager le sponsoring culturel comme «un très petit chiffre». Omar Belhouchet a plaidé carrément pour la réduction du budget consacré à l'armement. «5 à 6 milliards de dollars par an sont dépensés pour l'achat des armes. Or, la culture a besoin d'argent ; la manière de gérer la culture a été critiquée. Nous rencontrons des artistes qui ne sont pas contents, et notre pays a pris du retard (…). Il faut diminuer ce budget, et consacrer au moins 1 milliard de dollars pour la culture. On a vu l'usage qui est fait de ces armes dans les crises qui affectent le monde arabe», a-t-il argué. L'écrivain et dramaturge algérien, Slimane Benaïssa, présent parmi l'assistance, a pris à partie le patron d'El Watan et le directeur de Wataniya Telecom Algérie. Au premier, il lance : «Je vous ai envoyé une affiche que vous avez publiée mais je n'ai reçu aucun sou», et, au second : «Votre entreprise a refusé mon dossier (de sponsoring, Ndlr)». Il est vrai que tout de suite Slimane Benaïssa a rectifié le tir concernant Omar Belhouchet : «Oui, vous nous avez aidés moralement en parlant de nous et en publiant l'affiche». Il a, ainsi, sous-entendu que ce n'est pas l'argent qui est important. Mais Benaïssa, continuant sur sa lancée, s'en est plutôt pris à Joseph Ged. Ce dernier demande à prendre la parole et réplique sèchement : «Ramenez-moi votre dossier et vous verrez.». Et le patron de Nedjma d'affirmer : «Nous sous sommes associés à la Radio algérienne pour organiser la Médina, parce que cela nous permet de nous entourer du maximum d'atouts. C'est plutôt la garantie du succès qu'un tel partenariat apporte qui nous incite à nous tourner de ce côté-ci (les organismes publics, Ndlr).» Et d'ajouter : «On a des facilités que nous n'aurions pas pu avoir. Par exemple : la mise à notre disposition du complexe du 5-Juillet. Sil y avait un privé qui s'est proposé de s'associer sérieusement à nous, nous l'aurions fait.» Et de préciser : «Ce que nous faisons n'est pas spécifique à l'Algérie ; partout où nous sommes implantés à l'étranger, nous agissons de la même manière.» Plus loin, il dira : «Au Liban, si nous comptions sur l'Etat, nous serions des gens morts, puisque nous n'avons pas d'Etat.» Joseph Ged explique que seule l'étude de marché détermine la nature du sponsoring. L'intérêt accordé par Nedjma au sponsoring sportif est justifié par le fait que «le football fait bouger les foules». Joseph Ged soutient que l'enveloppe financière consentie par son entreprise au sponsoring culturel «dépend de l'intérêt que voue la société algérienne à la culture. Si l'étude de marché révèle des indicateurs allant dans le sens d'une valorisation de la culture dans la société, nous accompagnons cet élan», a-t-il souligné. Notons que le P-dg de l'ANEP a annoncé «l'ouverture d'une édition par souscription à l'effet d'encourager les nouvelles plumes». Par ailleurs, dans un communiqué parvenu hier à notre rédaction, Wataniya Telecom Algérie rappelle «la disponibilité de l'entreprise à étudier toute proposition de sponsoring allant dans le sens de la promotion du patrimoine matériel et immatériel de l'Algérie et ce, en étroite collaboration avec les organismes publics ou privés concernés». Ce constat a été dressé, lundi soir à Alger, par les participants à une conférence-débat portant sur le thème «Le sponsoring culturel» organisée par le quotidien Algérie News au niveau de l'espace «Les Mille et Une news». A l'affiche, il y avait trois personnalités, probablement choisies pour leur expérience en la matière : Ahmed Boucenna, P-dg de l'Anep, Joseph Ged, directeur de Wataniya Telecom Algérie, et Omar Belhouchet, directeur du quotidien El Watan. «Le sponsoring est, pour nous, un enrichissement des esprits, un moyen pour affirmer les valeurs de la marque et pour conforter l'image d'une entreprise citoyenne», explique le patron de Nedjma. Ahmed Boucenna rappelle, de son côté, les réalisations de son entreprise. «Nous avons été organisateur durant 8 ans du Salon international du livre d'Alger. Nous avons fait des séminaires, des cafés littéraires, aidé et sponsorisé une multitude d'activités, et, en plus de cela, nous avons réalisé 125 opérations en 2010, qui nous ont coûté 12 millions DA.» Omar Belhouchet, en évoquant l'expérience du journal qu'il dirige et plus précisément les débats d'El Watan, généralement organisés dans un hôtel algérois, conçoit «le sponsoring culturel comme un soutien aux voix marginalisées, qui ne peuvent pas s'exprimer ni tenir des conférences de presse. Notre souci est de favoriser les valeurs de la démocratie et la liberté d'expression. Mettre des ressources au service de ceux dont la voix n'est pas entendue demeure notre satisfaction», a-t-il dit. Wataniya Telecom Algérie a dépensé elle près de «50 millions de dollars». Joseph Jed trouve, d'ailleurs, la somme de 30 millions DA (fixée par l'Etat) déductible de la fiscalité à l'effet d'encourager le sponsoring culturel comme «un très petit chiffre». Omar Belhouchet a plaidé carrément pour la réduction du budget consacré à l'armement. «5 à 6 milliards de dollars par an sont dépensés pour l'achat des armes. Or, la culture a besoin d'argent ; la manière de gérer la culture a été critiquée. Nous rencontrons des artistes qui ne sont pas contents, et notre pays a pris du retard (…). Il faut diminuer ce budget, et consacrer au moins 1 milliard de dollars pour la culture. On a vu l'usage qui est fait de ces armes dans les crises qui affectent le monde arabe», a-t-il argué. L'écrivain et dramaturge algérien, Slimane Benaïssa, présent parmi l'assistance, a pris à partie le patron d'El Watan et le directeur de Wataniya Telecom Algérie. Au premier, il lance : «Je vous ai envoyé une affiche que vous avez publiée mais je n'ai reçu aucun sou», et, au second : «Votre entreprise a refusé mon dossier (de sponsoring, Ndlr)». Il est vrai que tout de suite Slimane Benaïssa a rectifié le tir concernant Omar Belhouchet : «Oui, vous nous avez aidés moralement en parlant de nous et en publiant l'affiche». Il a, ainsi, sous-entendu que ce n'est pas l'argent qui est important. Mais Benaïssa, continuant sur sa lancée, s'en est plutôt pris à Joseph Ged. Ce dernier demande à prendre la parole et réplique sèchement : «Ramenez-moi votre dossier et vous verrez.». Et le patron de Nedjma d'affirmer : «Nous sous sommes associés à la Radio algérienne pour organiser la Médina, parce que cela nous permet de nous entourer du maximum d'atouts. C'est plutôt la garantie du succès qu'un tel partenariat apporte qui nous incite à nous tourner de ce côté-ci (les organismes publics, Ndlr).» Et d'ajouter : «On a des facilités que nous n'aurions pas pu avoir. Par exemple : la mise à notre disposition du complexe du 5-Juillet. Sil y avait un privé qui s'est proposé de s'associer sérieusement à nous, nous l'aurions fait.» Et de préciser : «Ce que nous faisons n'est pas spécifique à l'Algérie ; partout où nous sommes implantés à l'étranger, nous agissons de la même manière.» Plus loin, il dira : «Au Liban, si nous comptions sur l'Etat, nous serions des gens morts, puisque nous n'avons pas d'Etat.» Joseph Ged explique que seule l'étude de marché détermine la nature du sponsoring. L'intérêt accordé par Nedjma au sponsoring sportif est justifié par le fait que «le football fait bouger les foules». Joseph Ged soutient que l'enveloppe financière consentie par son entreprise au sponsoring culturel «dépend de l'intérêt que voue la société algérienne à la culture. Si l'étude de marché révèle des indicateurs allant dans le sens d'une valorisation de la culture dans la société, nous accompagnons cet élan», a-t-il souligné. Notons que le P-dg de l'ANEP a annoncé «l'ouverture d'une édition par souscription à l'effet d'encourager les nouvelles plumes». Par ailleurs, dans un communiqué parvenu hier à notre rédaction, Wataniya Telecom Algérie rappelle «la disponibilité de l'entreprise à étudier toute proposition de sponsoring allant dans le sens de la promotion du patrimoine matériel et immatériel de l'Algérie et ce, en étroite collaboration avec les organismes publics ou privés concernés».