Les avocats mettent à exécution à partir d'aujourd'hui leur mot d'ordre de boycott des salles d'audience. Les avocats mettent à exécution à partir d'aujourd'hui leur mot d'ordre de boycott des salles d'audience. Tous les cours et tribunaux du pays seront, ainsi, paralysés durant trois jours à partir d'aujourd'hui. Cette grève des avocats de l'ensemble des barreaux du pays atteste de la colère des robes noires qui rejettent une bonne partie des dispositions du projet de loi régissant leur profession. Ce projet, qui se trouve actuellement au niveau de la commission des affaires juridiques, administratives et des libertés de l'APN, est en effet considéré comme attentatoire aux droits de la défense. «A travers cette action nous voulons sensibiliser l'opinion et les pouvoirs publics sur les problèmes que rencontrent les avocats» a indiqué le président de l'Union des barreaux d'Algérie, Mustapha Lanouar ajoutant que «ce boycott des audiences va contribuer à appuyer nos revendications». Notre interlocuteur, contacté hier, a aussi précisé que «cette décision est l'émanation de l'assemblée générale qui s'est tenue les 14 et 15 octobre derniers à Béjaïa après un vif débat au cours duquel la majorité a refusé l'option de la demande de retrait du projet en se montrant plutôt favorable juste à son amendment».En effet, durant cette assemblée générale ordinaire, qui avait pourtant toutes les caractéristiques d'un conclave extraordinaire, deux tendances se sont affrontées et chaque camp y allait de sa position par rapport au projet de loi de Tayeb Belaïz et qui a fait couler beaucoup d'encre. Animée par le président de l'Union des barreaux d'Algérie, que préside d'ailleurs Me Mustapha Lanouar, la première tendance prônait une démarche relativement modérée pour contrer le projet de loi en question en préconisant, notamment, de mener une forte campagne en direction des députés de l'APN en vue d'obtenir l'amendement des articles qui n'agréent pas les avocats. Cette démarche n'était pas faite pour plaire à l'autre camp emmené par le bâtonnier d'Alger, Me Abdelmadjid Selini. Ce dernier est plutôt favorable à l'adoption d'une position radicale puisqu'il préconise le retrait définitif du projet de loi en question. Cette ligne dure s'est, notamment, manifestée à travers des actions de protestations organisées au mois de juin dernier par les avocats d'Alger. Ces derniers, qui considèrent certains articles de ce projet de loi comme étant attentatoires à leur profession, ont ainsi initié une journée d'arrêt de travail le 22 juin dernier et organisé une marche le 29 juin qui s'est ébranlée du palais de justice d'Alger en direction du siège de l'APN. Ils ont même interpellé directement le président de la République, Abdelaziz Buteflika, afin qu'il retire le projet de loi. «C'est un texte rétrograde qui veut museler l'avocat et faire basculer le dernier bastion de la liberté en Algérie, celui du droit de la défense» avait indiqué, il y a quelques mois, le bâtonnier d'Alger, Me Abdelmadjid Selini. Finalement c'est la ligne défendue par Me Mustapha Lanouar qui a eu les faveurs de l'assemblée générale puisque cette dernière n'a pas exigé le retrait du projet de loi mais a juste décidé de mener une campagne de sensibilisation en direction des députés pour les amener à épouser les thèses des robes noires et a introduire des amendements sur les articles controversés. Les représentants des avocats ne désespèrent pas d'arriver à leurs fins et c'est sans doute dans cette perspective qu'une délégation de l'Union des barreaux d'Algérie a été reçue, avant-hier, au ministère de la Justice. Selon Me Mustapha Lanouar «les avocats restent optimistes car les représentants du ministère ont fait montre de leur compréhension par rapport aux inquiétudes que nous avons manifestées et nous espérons, ainsi, que le ministère ne s'oppose pas aux amendements que peuvent introduire les députés sur le texte initial». Il est utile de rappeler que les professionnels du barreau rejettent surtout l'article 9, qui «ne permet pas aux avocats de se retirer des audiences au cas où le procès ne se déroulerait pas conformément aux procédures». Il en est de même pour l'article 24 du projet, notamment son alinéa 7 qui fait cas de la question des incidents d'audience. Tous les cours et tribunaux du pays seront, ainsi, paralysés durant trois jours à partir d'aujourd'hui. Cette grève des avocats de l'ensemble des barreaux du pays atteste de la colère des robes noires qui rejettent une bonne partie des dispositions du projet de loi régissant leur profession. Ce projet, qui se trouve actuellement au niveau de la commission des affaires juridiques, administratives et des libertés de l'APN, est en effet considéré comme attentatoire aux droits de la défense. «A travers cette action nous voulons sensibiliser l'opinion et les pouvoirs publics sur les problèmes que rencontrent les avocats» a indiqué le président de l'Union des barreaux d'Algérie, Mustapha Lanouar ajoutant que «ce boycott des audiences va contribuer à appuyer nos revendications». Notre interlocuteur, contacté hier, a aussi précisé que «cette décision est l'émanation de l'assemblée générale qui s'est tenue les 14 et 15 octobre derniers à Béjaïa après un vif débat au cours duquel la majorité a refusé l'option de la demande de retrait du projet en se montrant plutôt favorable juste à son amendment».En effet, durant cette assemblée générale ordinaire, qui avait pourtant toutes les caractéristiques d'un conclave extraordinaire, deux tendances se sont affrontées et chaque camp y allait de sa position par rapport au projet de loi de Tayeb Belaïz et qui a fait couler beaucoup d'encre. Animée par le président de l'Union des barreaux d'Algérie, que préside d'ailleurs Me Mustapha Lanouar, la première tendance prônait une démarche relativement modérée pour contrer le projet de loi en question en préconisant, notamment, de mener une forte campagne en direction des députés de l'APN en vue d'obtenir l'amendement des articles qui n'agréent pas les avocats. Cette démarche n'était pas faite pour plaire à l'autre camp emmené par le bâtonnier d'Alger, Me Abdelmadjid Selini. Ce dernier est plutôt favorable à l'adoption d'une position radicale puisqu'il préconise le retrait définitif du projet de loi en question. Cette ligne dure s'est, notamment, manifestée à travers des actions de protestations organisées au mois de juin dernier par les avocats d'Alger. Ces derniers, qui considèrent certains articles de ce projet de loi comme étant attentatoires à leur profession, ont ainsi initié une journée d'arrêt de travail le 22 juin dernier et organisé une marche le 29 juin qui s'est ébranlée du palais de justice d'Alger en direction du siège de l'APN. Ils ont même interpellé directement le président de la République, Abdelaziz Buteflika, afin qu'il retire le projet de loi. «C'est un texte rétrograde qui veut museler l'avocat et faire basculer le dernier bastion de la liberté en Algérie, celui du droit de la défense» avait indiqué, il y a quelques mois, le bâtonnier d'Alger, Me Abdelmadjid Selini. Finalement c'est la ligne défendue par Me Mustapha Lanouar qui a eu les faveurs de l'assemblée générale puisque cette dernière n'a pas exigé le retrait du projet de loi mais a juste décidé de mener une campagne de sensibilisation en direction des députés pour les amener à épouser les thèses des robes noires et a introduire des amendements sur les articles controversés. Les représentants des avocats ne désespèrent pas d'arriver à leurs fins et c'est sans doute dans cette perspective qu'une délégation de l'Union des barreaux d'Algérie a été reçue, avant-hier, au ministère de la Justice. Selon Me Mustapha Lanouar «les avocats restent optimistes car les représentants du ministère ont fait montre de leur compréhension par rapport aux inquiétudes que nous avons manifestées et nous espérons, ainsi, que le ministère ne s'oppose pas aux amendements que peuvent introduire les députés sur le texte initial». Il est utile de rappeler que les professionnels du barreau rejettent surtout l'article 9, qui «ne permet pas aux avocats de se retirer des audiences au cas où le procès ne se déroulerait pas conformément aux procédures». Il en est de même pour l'article 24 du projet, notamment son alinéa 7 qui fait cas de la question des incidents d'audience.