Le Mouvement de la société pour la paix (MSP) a décidé de se retirer de l'Alliance présidentielle. L'annonce a été faite hier à l'issue de la réunion de son Conseil consultatif (CC) par le président du parti, Bouguerra Soltani. Le Mouvement de la société pour la paix (MSP) a décidé de se retirer de l'Alliance présidentielle. L'annonce a été faite hier à l'issue de la réunion de son Conseil consultatif (CC) par le président du parti, Bouguerra Soltani. Ayant déjà préparé l'opinion publique à cette éventualité en déclarant vendredi à l'ouverture du CC que l'année 2012 sera « l'année de la compétition et non celle de l'Alliance », Bouguerra Soltani passe désormais à l'acte. Après donc un CC qui aura duré plus longtemps que prévu, le chef islamiste a prononcé le divorce avec les hautes autorités du pays, un divorce en apparence seulement. « Continuer à composer avec l'Alliance à l'horizontale signifie pour nous la persistance dans la médiocrité politique » a-t-il déclaré. Ne cachant pas ses ambitions et son appétit vorace, Bouguerra Soltani avoue que son parti « veut se jeter dans la compétition en vue d'arracher les hauts postes ». Et d'expliquer « pour ce faire il nous faut se libérer du double langage ». Comprenez que Soltani le pratiquait depuis 2004, date de la mise en place de cette Alliance. Toujours est-il que le MSP pense désormais « vertical », il a les yeux rivés sur le poste de président de la République. En prévision des législatives prévues au printemps 2012, le MSP se soucie de redorer son blason auprès de sa base, ce qui explique pourquoi il prend ses distances avec le gouvernement dans lequel siègent quatre de ses ministres. N'empêche le parti islamiste ne parait pas avoir opté pour un divorce tranché puisque le retrait du parti de la coalition présidentielle ne s'accompagne pas du retrait de ses ministres du cabinet Ouyahia. Sur ce point, le MSP se justifie en déclarant avoir le souci de ne pas indisposer le gouvernement ainsi que de manquer d'honorer ses engagements vis-à-vis du programme du président de la république. D'aucuns se demandent si le parti islamiste a coupé la poire en deux ? En effet, tout en prenant soin de plaire à sa base, il se garde également de rompre définitivement les amarres avec l'Exécutif pensant que cela pourrait attirer sur lui les foudres du pouvoir. Peut-être, que le MSP veut faire l'économie d'une démission de ses ministres des instances du parti ? Ces derniers se seraient montrés hostiles au retrait. Le bruit court que le ministre des Travaux publics, Amar Ghoul, a boudé l'ouverture du Conseil consultatif. Quoi qu'il en soit, Soltani a évoqué des divergences au sujet des réformes politiques estimant que ses partenaires de la coalition, à savoir le FLN et le RND, ont dévié le cours de celles-ci. Selon le président du MSP « le Mouvement milite aujourd'hui pour remettre les réformes sur leur trajectoire populaire » et d'ajouter « les réformes sont "toujours régies par la hantise de la tragédie nationale et la logique de l'état d'urgence ». A ses yeux les nouvelles lois issues des réformes « ont été vidées de leur substance, à savoir les libertés, la transparence, la volonté politique et l'ouverture politique et médiatique ». Revenant sur la contribution de son parti à l'Alliance, Soltani soutient qu'elle était dictée par le « devoir national » qui s'appuyait sur des efforts politiques en vue d'arriver en priorité à une réconciliation nationale ». Et de préciser « aujourd'hui, le devoir national en appelle à faire des réformes politiques la première priorité pour consacrer l'Etat de droit ». Tout porte à croire que le MSP maintient sa politique de l'entrisme, il innove en masquant le tout par le « sortisme ». Le parti islamiste veut plus. Les révolutions arabes obligent, il espère se tailler des territoires de commandement conformes à l'aura dont sont crédités aujourd'hui les islamistes de par le monde. Notons que le MSP détient actuellement au sein du gouvernement les portefeuilles du Commerce, du Tourisme, des Travaux public et de la Pêche. Ayant déjà préparé l'opinion publique à cette éventualité en déclarant vendredi à l'ouverture du CC que l'année 2012 sera « l'année de la compétition et non celle de l'Alliance », Bouguerra Soltani passe désormais à l'acte. Après donc un CC qui aura duré plus longtemps que prévu, le chef islamiste a prononcé le divorce avec les hautes autorités du pays, un divorce en apparence seulement. « Continuer à composer avec l'Alliance à l'horizontale signifie pour nous la persistance dans la médiocrité politique » a-t-il déclaré. Ne cachant pas ses ambitions et son appétit vorace, Bouguerra Soltani avoue que son parti « veut se jeter dans la compétition en vue d'arracher les hauts postes ». Et d'expliquer « pour ce faire il nous faut se libérer du double langage ». Comprenez que Soltani le pratiquait depuis 2004, date de la mise en place de cette Alliance. Toujours est-il que le MSP pense désormais « vertical », il a les yeux rivés sur le poste de président de la République. En prévision des législatives prévues au printemps 2012, le MSP se soucie de redorer son blason auprès de sa base, ce qui explique pourquoi il prend ses distances avec le gouvernement dans lequel siègent quatre de ses ministres. N'empêche le parti islamiste ne parait pas avoir opté pour un divorce tranché puisque le retrait du parti de la coalition présidentielle ne s'accompagne pas du retrait de ses ministres du cabinet Ouyahia. Sur ce point, le MSP se justifie en déclarant avoir le souci de ne pas indisposer le gouvernement ainsi que de manquer d'honorer ses engagements vis-à-vis du programme du président de la république. D'aucuns se demandent si le parti islamiste a coupé la poire en deux ? En effet, tout en prenant soin de plaire à sa base, il se garde également de rompre définitivement les amarres avec l'Exécutif pensant que cela pourrait attirer sur lui les foudres du pouvoir. Peut-être, que le MSP veut faire l'économie d'une démission de ses ministres des instances du parti ? Ces derniers se seraient montrés hostiles au retrait. Le bruit court que le ministre des Travaux publics, Amar Ghoul, a boudé l'ouverture du Conseil consultatif. Quoi qu'il en soit, Soltani a évoqué des divergences au sujet des réformes politiques estimant que ses partenaires de la coalition, à savoir le FLN et le RND, ont dévié le cours de celles-ci. Selon le président du MSP « le Mouvement milite aujourd'hui pour remettre les réformes sur leur trajectoire populaire » et d'ajouter « les réformes sont "toujours régies par la hantise de la tragédie nationale et la logique de l'état d'urgence ». A ses yeux les nouvelles lois issues des réformes « ont été vidées de leur substance, à savoir les libertés, la transparence, la volonté politique et l'ouverture politique et médiatique ». Revenant sur la contribution de son parti à l'Alliance, Soltani soutient qu'elle était dictée par le « devoir national » qui s'appuyait sur des efforts politiques en vue d'arriver en priorité à une réconciliation nationale ». Et de préciser « aujourd'hui, le devoir national en appelle à faire des réformes politiques la première priorité pour consacrer l'Etat de droit ». Tout porte à croire que le MSP maintient sa politique de l'entrisme, il innove en masquant le tout par le « sortisme ». Le parti islamiste veut plus. Les révolutions arabes obligent, il espère se tailler des territoires de commandement conformes à l'aura dont sont crédités aujourd'hui les islamistes de par le monde. Notons que le MSP détient actuellement au sein du gouvernement les portefeuilles du Commerce, du Tourisme, des Travaux public et de la Pêche.