Le Premier ministre turc, Recep Tayyip Erdogan, a dénoncé mardi dernier le vote par le Parlement français d'une loi "raciste et discriminatoire" motivée par des arrière-pensées électoralistes, après l'adoption d'un texte qui pénalise la négation des génocides, notamment celui des Arméniens par les Turcs en 1915. Le Premier ministre turc, Recep Tayyip Erdogan, a dénoncé mardi dernier le vote par le Parlement français d'une loi "raciste et discriminatoire" motivée par des arrière-pensées électoralistes, après l'adoption d'un texte qui pénalise la négation des génocides, notamment celui des Arméniens par les Turcs en 1915. Le chef du gouvernement turc a dit espérer que la France, alliée d'Ankara au sein de l'Otan, saurait "corriger cette erreur". Dans l'attente, il a promis de différer toute mesure de représailles. Le Sénat français, où la gauche est majoritaire, a adopté lundi soir le projet de loi sur les génocides, déjà voté en décembre par l'Assemblée nationale à majorité de droite, rapporte l'agence Reuters. A l'origine de ce projet de loi déposé à quelques mois de l'élection présidentielle et des législatives en France, la députée UMP Valérie Boyer est élue de la 8e circonscription des Bouches-du-Rhône et maire adjointe de Marseille, ville où vit une importante communauté d'origine arménienne. Nicolas Sarkozy promulguera la loi sous une quinzaine de jours, a-t-on appris auprès de la présidence française. Dans une lettre adressée le 18 janvier à Recep Tayyip Erdogan et rendue publique mardi par l'Elysée, le président français assure que ce texte "ne vise nullement un peuple ou un Etat particulier". Il "forme le vœu que la Turquie voudra bien prendre la mesure des intérêts communs qui unissent nos deux pays et nos deux peuples". "Nous ne tolérerons pas que quiconque cherche à marquer des points sur l'échiquier politique aux dépens de la Turquie. La loi adoptée en France est clairement discriminatoire et raciste", a déclaré Recep Tayyip Erdogan aux députés de son parti, l'AKP, réunis au Parlement d'Ankara. Le Premier ministre turc a ajouté que son pays adopterait une attitude "digne et raisonnable". "Nous appliquerons nos mesures étape par étape. Pour l'instant, nous faisons montre de patience", a-t-il dit. Tandis qu'il parlait, quelques centaines de personnes manifestaient devant l'ambassade de France à Ankara et devant le consulat de France à Istanbul. "Acte irresponsable et injuste" De nombreux Turcs considèrent la nouvelle loi française comme une insulte à leur pays, un travestissement de l'Histoire et une atteinte à la libre expression. En France même, des historiens s'inquiètent de ces lois dites "mémorielles" et soulignent qu'il n'appartient ni aux parlementaires ni aux juges d'écrire l'Histoire, mais bien aux chercheurs de tenter d'approcher le plus possible la complexe réalité des faits. Des journaux turcs évoquent mardi le possible rappel de l'ambassadeur de Turquie à Paris et le renvoi de l'ambassadeur de France en poste à Ankara, la réduction des relations diplomatiques au niveau des chargés d'affaires et l'interdiction de l'espace aérien et des eaux territoriales turques aux avions et navires militaires français. Erdogan, avant le vote du Sénat français, avait évoqué la possible annulation des visites officielles de personnalités turques en France. Le maire d'Ankara propose de rebaptiser la rue où se trouve l'ambassade de France en "rue de l'Algérie" et d'ériger juste devant le bâtiment un monument en mémoire des victimes algériennes de la guerre d'indépendance qui a ensanglanté l'ancienne possession française entre 1954 et 1962. La nouvelle loi pourrait être rejetée si une soixantaine de parlementaires décidaient de se tourner vers le Conseil constitutionnel et si la juridiction suprême, qui aurait un mois pour se prononcer, déclarait le texte contraire à la Constitution. Pour le président de l'Arménie, Serge Sarkissian, la décision française marque "un jour historique pour les Arméniens du monde entier". "C'est un jour inoubliable, qui restera inscrit en lettres d'or dans les relations séculaires entre les peuples français et arménien", a-t-il dit. Le chef du gouvernement turc a dit espérer que la France, alliée d'Ankara au sein de l'Otan, saurait "corriger cette erreur". Dans l'attente, il a promis de différer toute mesure de représailles. Le Sénat français, où la gauche est majoritaire, a adopté lundi soir le projet de loi sur les génocides, déjà voté en décembre par l'Assemblée nationale à majorité de droite, rapporte l'agence Reuters. A l'origine de ce projet de loi déposé à quelques mois de l'élection présidentielle et des législatives en France, la députée UMP Valérie Boyer est élue de la 8e circonscription des Bouches-du-Rhône et maire adjointe de Marseille, ville où vit une importante communauté d'origine arménienne. Nicolas Sarkozy promulguera la loi sous une quinzaine de jours, a-t-on appris auprès de la présidence française. Dans une lettre adressée le 18 janvier à Recep Tayyip Erdogan et rendue publique mardi par l'Elysée, le président français assure que ce texte "ne vise nullement un peuple ou un Etat particulier". Il "forme le vœu que la Turquie voudra bien prendre la mesure des intérêts communs qui unissent nos deux pays et nos deux peuples". "Nous ne tolérerons pas que quiconque cherche à marquer des points sur l'échiquier politique aux dépens de la Turquie. La loi adoptée en France est clairement discriminatoire et raciste", a déclaré Recep Tayyip Erdogan aux députés de son parti, l'AKP, réunis au Parlement d'Ankara. Le Premier ministre turc a ajouté que son pays adopterait une attitude "digne et raisonnable". "Nous appliquerons nos mesures étape par étape. Pour l'instant, nous faisons montre de patience", a-t-il dit. Tandis qu'il parlait, quelques centaines de personnes manifestaient devant l'ambassade de France à Ankara et devant le consulat de France à Istanbul. "Acte irresponsable et injuste" De nombreux Turcs considèrent la nouvelle loi française comme une insulte à leur pays, un travestissement de l'Histoire et une atteinte à la libre expression. En France même, des historiens s'inquiètent de ces lois dites "mémorielles" et soulignent qu'il n'appartient ni aux parlementaires ni aux juges d'écrire l'Histoire, mais bien aux chercheurs de tenter d'approcher le plus possible la complexe réalité des faits. Des journaux turcs évoquent mardi le possible rappel de l'ambassadeur de Turquie à Paris et le renvoi de l'ambassadeur de France en poste à Ankara, la réduction des relations diplomatiques au niveau des chargés d'affaires et l'interdiction de l'espace aérien et des eaux territoriales turques aux avions et navires militaires français. Erdogan, avant le vote du Sénat français, avait évoqué la possible annulation des visites officielles de personnalités turques en France. Le maire d'Ankara propose de rebaptiser la rue où se trouve l'ambassade de France en "rue de l'Algérie" et d'ériger juste devant le bâtiment un monument en mémoire des victimes algériennes de la guerre d'indépendance qui a ensanglanté l'ancienne possession française entre 1954 et 1962. La nouvelle loi pourrait être rejetée si une soixantaine de parlementaires décidaient de se tourner vers le Conseil constitutionnel et si la juridiction suprême, qui aurait un mois pour se prononcer, déclarait le texte contraire à la Constitution. Pour le président de l'Arménie, Serge Sarkissian, la décision française marque "un jour historique pour les Arméniens du monde entier". "C'est un jour inoubliable, qui restera inscrit en lettres d'or dans les relations séculaires entre les peuples français et arménien", a-t-il dit.