Résumé : Soumeya, une jeune fille de 28 ans originaire de Boussaâda, se rend à Alger pour voir une amie et elle fait la connaissance de Ferhat, un jeune Algérois qui lui plaît. Résumé : Soumeya, une jeune fille de 28 ans originaire de Boussaâda, se rend à Alger pour voir une amie et elle fait la connaissance de Ferhat, un jeune Algérois qui lui plaît. Ferhat accompagna Soumeya chez sa tante qui habitait au Boulevard des Martyrs puis il prit congé d'elle. Le lendemain, les deux jeunes gens se retrouvèrent dans un restaurant où ils déjeunèrent mais en réalité, le déjeuner était juste un prétexte pour se retrouver en tête à tête pour mieux se connaître. La jeune fille devenait de plus en plus amoureuse de Ferhat. Et celui-ci ne manqua pas de lui affirmer qu'il éprouvait les mêmes sentiments envers elle. La jeune fille, emplie d'aise et baignant dans un bonheur indescriptible, rentra chez elle à Boussaâda mais revint au bout d'une semaine parce qu'elle ne pouvait pas supporter d'être loin de son amoureux. Ce dernier lui jura que si sa mère n'était pas malade, il serait parti la retrouver à Boussaâda parce qu'elle avait commencé à lui manquer dès qu'elle était montée dans l'autocar qui l'emmenait chez elle. Après un mois de sorties, de promenades et de confidences, Ferhat évoqua avec Soumeya l'éventualité de leur mariage tout en attirant son attention sur quelques petits problèmes qui risqueraient d'assombrir leur couple : - Pour l'appartement, il n'y a pas de problème, nous habiterons avec mes parents. Mes frères aînés sont partis et habitent seuls chacun avec sa famille. - Mais la maison est le plus gros problème, Ferhat… S'il est réglé nous pourrons dire que nous n'avons plus de problèmes… - Tu te trompes, Soumeya… Il y a un autre problème très important, peut-être même plus important que celui du domicile. - Lequel ? - L'emploi. Je n'ai pas d'emploi stable, Soumeya. - L'emploi stable n'est pas un problème… j'ai ma petite idée là dessus… mais il faut d'abord que tu viennes demander ma main à mes parents… - Oh ! Soumeya… Je vois que tu ne me fais pas confiance… - Oh ! Non… ce n'est pas une question de confiance, Ferhat… j'ai juste besoin de savoir que tu es sincère et que tu veux vraiment de moi comme associée de ta vie. - Je te comprends… Je ne vais pas demander à mes parents pour le moment de se déplacer à Boussaâda… mais il y a deux choses que nous pourrons faire. Je t'emmène voir ma mère. Je veux qu'elle te voie… ce n'est pas pour avoir son avis mais juste pour que je la tienne informée de ce que je fais et de ce que sera ma future vie. C'est une question de tradition et de respect auxquels aucun fils digne de ce nom ne peut déroger… Je ne peux pas te présenter à mon père parce que cela ne se fait pas… Je laisserai à ma mère le soin de lui parler de toi. Mes parents me font confiance et ils savent que je ne peux faire que le bon choix en matière de mariage. D'ailleurs, tous mes frères ont choisi leur épouse et mes parents ne s'en ont jamais plaints. - Oh ! Ferhat… Ce que tu dis là est merveilleux… - Ensuite, c'est moi qui viendrai à Boussaâda pour voir tes parents… Qu'est-ce que tu en penses ? - Ah ! là, je suis d'accord, Ferhat… Je vois tes parents, tu vois les miens et il ne restera plus que ta famille et la mienne se voient… Nous leur aurons déblayé le terrain et il ne restera plus qu'à poser les fondations d'un vrai foyer. - Oh ! Soumeya… c'est fou ce que tu parles bien… et en plus tu m'as compris. Tu m'en vois réjoui. Je sens que nous nous entendrons très bien toi et moi. - Oh ! Ferhat… maintenant, je peux te parler de l'idée qui m'est venue. A Boussaada, nous avons, en plus de la demeure que nous habitons, une vieille maison fermée que personne n'utilise plus depuis au moins vingt ans. De plus, elle est située au milieu d'un champ où on peut tout planter. Je me suis déjà renseignée et elle peut facilement rapporter 200 millions. Je la vendrai et avec l'argent que j'en tirerai, tu achèteras une voiture neuve avec laquelle tu exerceras le métier de chauffeur de taxi. C'est un métier que, moi, je vois stable et très rentable surtout ici à Alger. J'ai constaté qu'ici il y a tellement de monde qu'il n'est pas facile de trouver un taxi, il y a encore de la place pour d'autres taxis. Qu'est-ce que tu en penses ? - C'est une idée merveilleuse. Ferhat présenta Soumeya à sa mère et quelques jours plus tard, il se rendit à Boussaada pour voir ses parents. Une dizaine de jours s'écoula. Soumeya lui téléphona pour lui demander de l'attendre à la gare routière du Caroubier en fin d'après-midi tout en lui enjoignant qu'elle avait une bonne surprise pour lui. La surprise qu'il découvrit le lendemain était une somme d'argent qui constituait une partie de la somme que la jeune fille avait tirée de la vente de la maison dont elle lui avait parlé quelques jours plus tôt. Il y avait dans le sachet qu'elle lui avait remis pas moins de 90 millions de centimes ! Ensuite, comme la nuit était sur le point de tomber, il la raccompagna chez sa tante du Boulevard des Martyrs. Quand ils se furent séparés, ils convinrent de se revoir le lendemain et de passer de nouveau la journée ensemble. Le lendemain, Soumeya téléphona plusieurs fois à Ferhat mais son téléphone était hors service. Pendant trois jours, elle l'appela mais il n'y avait pas la moindre réponse. Lui serait-il arrivé quelque chose ? se demanda-t-elle. Elle aurait voulu se rendre chez lui mais elle était incapable de se rappeler l'endroit où il l'avait emmenée. Elle attendit encore une dizaine de jours et comme Ferhat ne l'avait pas appelée, elle décida de déposer plainte contre lui. Des gens lui avaient conseillé de s'adresser au tribunal d'Hussein Dey parce que la Gare du Caroubier où elle lui avait remis l'argent faisait partie de la commune d'Hussein Dey. La police n'eut aucune peine à retrouver la trace du jeune homme et à l'arrêter grâce à son numéro de téléphone. Ferhat et Soumeya se sont retrouvés tout récemment au tribunal d'Hussein Dey. Le jeune homme avait une version différente de celle de Soumeya. Selon lui, elle ne lui avait pas donné d'argent. Il reconnut avoir rendu visite à ses parents parce qu'il avait vraiment l'intention de l'épouser. Mais à la suite d'une petite enquête qu'il aurait menée sur place, il avait réalisé que Soumeya ne correspondait pas à la femme avec qui il voudrait fonder un foyer. Et lorsqu'il lui avait fait part de son intention de rompre leur relation et de ce fait de mettre un trait sur leur projet de mariage, elle aurait proféré contre lui des menaces : «Tu m'as joué un sale coup. Mais tu verras, je t'empoisonnerai l'existence, je te traînerai devant les tribunaux ! Tu crois que tu m'as eue et que tu vas t'en tirer ainsi, si facilement. Ta vie sera un enfer.» Et selon lui, cette histoire des 90 millions de centimes qu'il lui aurait pris n'était que le début des problèmes montés de toutes pièces pour lui empoisonner la vie. Qui a menti et qui a dit vrai ? Comme il n'y avait pas de témoins au moment où Soumeya avait remis cet argent à Ferhat, celui-ci fut innocenté et relaxé. Soumeya a décidé de faire appel. Rendez-vous est donc pris dans quelques mois. Ferhat accompagna Soumeya chez sa tante qui habitait au Boulevard des Martyrs puis il prit congé d'elle. Le lendemain, les deux jeunes gens se retrouvèrent dans un restaurant où ils déjeunèrent mais en réalité, le déjeuner était juste un prétexte pour se retrouver en tête à tête pour mieux se connaître. La jeune fille devenait de plus en plus amoureuse de Ferhat. Et celui-ci ne manqua pas de lui affirmer qu'il éprouvait les mêmes sentiments envers elle. La jeune fille, emplie d'aise et baignant dans un bonheur indescriptible, rentra chez elle à Boussaâda mais revint au bout d'une semaine parce qu'elle ne pouvait pas supporter d'être loin de son amoureux. Ce dernier lui jura que si sa mère n'était pas malade, il serait parti la retrouver à Boussaâda parce qu'elle avait commencé à lui manquer dès qu'elle était montée dans l'autocar qui l'emmenait chez elle. Après un mois de sorties, de promenades et de confidences, Ferhat évoqua avec Soumeya l'éventualité de leur mariage tout en attirant son attention sur quelques petits problèmes qui risqueraient d'assombrir leur couple : - Pour l'appartement, il n'y a pas de problème, nous habiterons avec mes parents. Mes frères aînés sont partis et habitent seuls chacun avec sa famille. - Mais la maison est le plus gros problème, Ferhat… S'il est réglé nous pourrons dire que nous n'avons plus de problèmes… - Tu te trompes, Soumeya… Il y a un autre problème très important, peut-être même plus important que celui du domicile. - Lequel ? - L'emploi. Je n'ai pas d'emploi stable, Soumeya. - L'emploi stable n'est pas un problème… j'ai ma petite idée là dessus… mais il faut d'abord que tu viennes demander ma main à mes parents… - Oh ! Soumeya… Je vois que tu ne me fais pas confiance… - Oh ! Non… ce n'est pas une question de confiance, Ferhat… j'ai juste besoin de savoir que tu es sincère et que tu veux vraiment de moi comme associée de ta vie. - Je te comprends… Je ne vais pas demander à mes parents pour le moment de se déplacer à Boussaâda… mais il y a deux choses que nous pourrons faire. Je t'emmène voir ma mère. Je veux qu'elle te voie… ce n'est pas pour avoir son avis mais juste pour que je la tienne informée de ce que je fais et de ce que sera ma future vie. C'est une question de tradition et de respect auxquels aucun fils digne de ce nom ne peut déroger… Je ne peux pas te présenter à mon père parce que cela ne se fait pas… Je laisserai à ma mère le soin de lui parler de toi. Mes parents me font confiance et ils savent que je ne peux faire que le bon choix en matière de mariage. D'ailleurs, tous mes frères ont choisi leur épouse et mes parents ne s'en ont jamais plaints. - Oh ! Ferhat… Ce que tu dis là est merveilleux… - Ensuite, c'est moi qui viendrai à Boussaâda pour voir tes parents… Qu'est-ce que tu en penses ? - Ah ! là, je suis d'accord, Ferhat… Je vois tes parents, tu vois les miens et il ne restera plus que ta famille et la mienne se voient… Nous leur aurons déblayé le terrain et il ne restera plus qu'à poser les fondations d'un vrai foyer. - Oh ! Soumeya… c'est fou ce que tu parles bien… et en plus tu m'as compris. Tu m'en vois réjoui. Je sens que nous nous entendrons très bien toi et moi. - Oh ! Ferhat… maintenant, je peux te parler de l'idée qui m'est venue. A Boussaada, nous avons, en plus de la demeure que nous habitons, une vieille maison fermée que personne n'utilise plus depuis au moins vingt ans. De plus, elle est située au milieu d'un champ où on peut tout planter. Je me suis déjà renseignée et elle peut facilement rapporter 200 millions. Je la vendrai et avec l'argent que j'en tirerai, tu achèteras une voiture neuve avec laquelle tu exerceras le métier de chauffeur de taxi. C'est un métier que, moi, je vois stable et très rentable surtout ici à Alger. J'ai constaté qu'ici il y a tellement de monde qu'il n'est pas facile de trouver un taxi, il y a encore de la place pour d'autres taxis. Qu'est-ce que tu en penses ? - C'est une idée merveilleuse. Ferhat présenta Soumeya à sa mère et quelques jours plus tard, il se rendit à Boussaada pour voir ses parents. Une dizaine de jours s'écoula. Soumeya lui téléphona pour lui demander de l'attendre à la gare routière du Caroubier en fin d'après-midi tout en lui enjoignant qu'elle avait une bonne surprise pour lui. La surprise qu'il découvrit le lendemain était une somme d'argent qui constituait une partie de la somme que la jeune fille avait tirée de la vente de la maison dont elle lui avait parlé quelques jours plus tôt. Il y avait dans le sachet qu'elle lui avait remis pas moins de 90 millions de centimes ! Ensuite, comme la nuit était sur le point de tomber, il la raccompagna chez sa tante du Boulevard des Martyrs. Quand ils se furent séparés, ils convinrent de se revoir le lendemain et de passer de nouveau la journée ensemble. Le lendemain, Soumeya téléphona plusieurs fois à Ferhat mais son téléphone était hors service. Pendant trois jours, elle l'appela mais il n'y avait pas la moindre réponse. Lui serait-il arrivé quelque chose ? se demanda-t-elle. Elle aurait voulu se rendre chez lui mais elle était incapable de se rappeler l'endroit où il l'avait emmenée. Elle attendit encore une dizaine de jours et comme Ferhat ne l'avait pas appelée, elle décida de déposer plainte contre lui. Des gens lui avaient conseillé de s'adresser au tribunal d'Hussein Dey parce que la Gare du Caroubier où elle lui avait remis l'argent faisait partie de la commune d'Hussein Dey. La police n'eut aucune peine à retrouver la trace du jeune homme et à l'arrêter grâce à son numéro de téléphone. Ferhat et Soumeya se sont retrouvés tout récemment au tribunal d'Hussein Dey. Le jeune homme avait une version différente de celle de Soumeya. Selon lui, elle ne lui avait pas donné d'argent. Il reconnut avoir rendu visite à ses parents parce qu'il avait vraiment l'intention de l'épouser. Mais à la suite d'une petite enquête qu'il aurait menée sur place, il avait réalisé que Soumeya ne correspondait pas à la femme avec qui il voudrait fonder un foyer. Et lorsqu'il lui avait fait part de son intention de rompre leur relation et de ce fait de mettre un trait sur leur projet de mariage, elle aurait proféré contre lui des menaces : «Tu m'as joué un sale coup. Mais tu verras, je t'empoisonnerai l'existence, je te traînerai devant les tribunaux ! Tu crois que tu m'as eue et que tu vas t'en tirer ainsi, si facilement. Ta vie sera un enfer.» Et selon lui, cette histoire des 90 millions de centimes qu'il lui aurait pris n'était que le début des problèmes montés de toutes pièces pour lui empoisonner la vie. Qui a menti et qui a dit vrai ? Comme il n'y avait pas de témoins au moment où Soumeya avait remis cet argent à Ferhat, celui-ci fut innocenté et relaxé. Soumeya a décidé de faire appel. Rendez-vous est donc pris dans quelques mois.