Ils ont combattu aux côtés de Maâmar Kadhafi ; ils, ce sont les combattants vétérans touaregs qui sont revenus, bien armés et surtout bien aguerris, dans leur environnement désertique qu'ils maîtrisent à la perfection. Dès leur retour, ils se sont alliés aux mouvements islamistes locaux et mènent la bataille du Nord face à une armée impuissante. La crise libyenne a servi la cause d'Aqmi et les rebelles touaregs. Les populations nomades marginalisées depuis très longtemps ont rejoint la cause des islamistes locaux et Aqmi. Ils sont maintenant une force dans la région à laquelle personne n'a les moyens de s'opposer. La chute du nord du pays aux mains du MNLA pourrait donc constituer une opportunité pour les groupes djihadistes tentés de poursuivre l'offensive au-delà de l'Azawad. Mais le Mali n'est pas le seul pays menacé… Avec les mille kilomètres de frontières, le danger Aqmi est aux portes de l'Algérie. Elle est tout aussi concernée par la circulation des armes et de la prolifération de groupes radicaux à mi-chemin entre la revendication politique, le banditisme, et les trafics en tous genres. C'est vrai qu'Alger mettra tout en œuvre pour sécuriser ses frontières et ne s'ingèrera pas dans les affaires internes du Mali. Il n'en demeure pas moins que tous les regards occidentaux sont tournés vers l'Algérie qui a acquis une expérience dans la lutte antiterroriste. Ils attendent d'elle un rôle actif mais Alger crie haut et fort son opposition à la présence occidentale dans le Sahel. Mais on pourrait craindre que les mouvements radicaux s'allient avec la secte Boko Haram au Nigéria et les Shebab de Somalie, ce qui déstabiliserait ainsi tous les pays de l'Afrique en général et les pays du Sahel en particulier. Bref toutes ces minorités veulent devenir des majorités chez eux, avec en prime un émirat pour Al Qaida. Le Sahel, lui, restera un comptoir d'échanges pour kidnappings, et rançons à 100 millions d'euros. Les Touaregs auront beau prétendre qu'il n'y a pas de «barbus» dans leurs rangs, il ne fait aucun doute que Aqmi et rebelles touaregs sont embarqués sur le même radeau. Si le Mali est coupé en deux, la nouvelle donne peut bouleverser les frontières de l'ancien colon et laisser place à de nouvelles frontières de la langue. Gare à l'effet domino. Ils ont combattu aux côtés de Maâmar Kadhafi ; ils, ce sont les combattants vétérans touaregs qui sont revenus, bien armés et surtout bien aguerris, dans leur environnement désertique qu'ils maîtrisent à la perfection. Dès leur retour, ils se sont alliés aux mouvements islamistes locaux et mènent la bataille du Nord face à une armée impuissante. La crise libyenne a servi la cause d'Aqmi et les rebelles touaregs. Les populations nomades marginalisées depuis très longtemps ont rejoint la cause des islamistes locaux et Aqmi. Ils sont maintenant une force dans la région à laquelle personne n'a les moyens de s'opposer. La chute du nord du pays aux mains du MNLA pourrait donc constituer une opportunité pour les groupes djihadistes tentés de poursuivre l'offensive au-delà de l'Azawad. Mais le Mali n'est pas le seul pays menacé… Avec les mille kilomètres de frontières, le danger Aqmi est aux portes de l'Algérie. Elle est tout aussi concernée par la circulation des armes et de la prolifération de groupes radicaux à mi-chemin entre la revendication politique, le banditisme, et les trafics en tous genres. C'est vrai qu'Alger mettra tout en œuvre pour sécuriser ses frontières et ne s'ingèrera pas dans les affaires internes du Mali. Il n'en demeure pas moins que tous les regards occidentaux sont tournés vers l'Algérie qui a acquis une expérience dans la lutte antiterroriste. Ils attendent d'elle un rôle actif mais Alger crie haut et fort son opposition à la présence occidentale dans le Sahel. Mais on pourrait craindre que les mouvements radicaux s'allient avec la secte Boko Haram au Nigéria et les Shebab de Somalie, ce qui déstabiliserait ainsi tous les pays de l'Afrique en général et les pays du Sahel en particulier. Bref toutes ces minorités veulent devenir des majorités chez eux, avec en prime un émirat pour Al Qaida. Le Sahel, lui, restera un comptoir d'échanges pour kidnappings, et rançons à 100 millions d'euros. Les Touaregs auront beau prétendre qu'il n'y a pas de «barbus» dans leurs rangs, il ne fait aucun doute que Aqmi et rebelles touaregs sont embarqués sur le même radeau. Si le Mali est coupé en deux, la nouvelle donne peut bouleverser les frontières de l'ancien colon et laisser place à de nouvelles frontières de la langue. Gare à l'effet domino.