Les Syriens ont voté lundidernier pour des élections législatives présentées par le pouvoir comme une vitrine des réformes politiques en cours. L'opposition, elle, dénonce une mascarade et semble avoir boycotté le scrutin dans de nombreuses villes. En théorie, la Syrie a connu un scrutin plus ouvert que par le passé. La nouvelle loi électorale d'août 2011 et la nouvelle Constitution de février 2012 ont mis fin au rôle directeur du parti Baas, pilier du régime. Outre les traditionnels alliés du Front progressiste qui jouaient les supplétifs, neuf nouveaux partis ont été admis à concourir. Mais ils n'ont guère eu le temps de s'organiser, et la plupart des candidats sont inconnus du public syrien, rapporte le Figaro. Le Baas devrait donc remporter la majorité des sièges. Selon les autorités, 14 millions de Syriens sont habilités à voter, expatriés compris, et 7.195 candidats briguent les 250 sièges du Parlement. Mais le résultat ne devrait rien changer à la politique syrienne. Le Baas, parti fondateur construit sur l'idéal d'un nationalisme arabe laïc, a perdu de son importance au fil des années, au profit d'un pouvoir rassemblé autour de la présidence et des services de renseignements. Pour ceux des opposants qui exigent comme préalable le départ du président Bachar el-Assad, il s'agit d'un non-événement. «Des millions de Syriens ont juré depuis plus d'un an vouloir faire tomber le régime assassin. Ils regardent avec dédain les appels à renouveler la légitimité à ce régime à travers des élections absurdes», affirme le Conseil national syrien (CNS). Sur le terrain, tandis que l'on votait dans les centres-villes, des réactions violentes ont eu lieu dans les bastions de la révolte. À Hama, des habitants se sont mis en grève et des opposants ont brûlé des pneus dans les rues. Selon l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH), des accrochages ont eu lieu entre rebelles et forces de sécurité. Trois opposants ont été tués dans la province de Deir ez-Zor lors d'un raid des troupes gouvernementales. La tenue des élections fait partie de la stratégie du régime syrien, consistant à projeter à l'étranger l'image de la normalité. Vis-à-vis de l'extérieur, Damas continue à s'appuyer sur le plan de paix de Kofi Annan, dont la communauté internationale ne veut pas prononcer l'échec. Le ministre syrien des Affaires étrangères, Walid el-Mouallem, a affirmé, lundi, que son gouvernement «continuerait de faciliter» le travail des observateurs de l'ONU, déployés pour surveiller un cessez-le-feu pourtant constamment violé. Les Syriens ont voté lundidernier pour des élections législatives présentées par le pouvoir comme une vitrine des réformes politiques en cours. L'opposition, elle, dénonce une mascarade et semble avoir boycotté le scrutin dans de nombreuses villes. En théorie, la Syrie a connu un scrutin plus ouvert que par le passé. La nouvelle loi électorale d'août 2011 et la nouvelle Constitution de février 2012 ont mis fin au rôle directeur du parti Baas, pilier du régime. Outre les traditionnels alliés du Front progressiste qui jouaient les supplétifs, neuf nouveaux partis ont été admis à concourir. Mais ils n'ont guère eu le temps de s'organiser, et la plupart des candidats sont inconnus du public syrien, rapporte le Figaro. Le Baas devrait donc remporter la majorité des sièges. Selon les autorités, 14 millions de Syriens sont habilités à voter, expatriés compris, et 7.195 candidats briguent les 250 sièges du Parlement. Mais le résultat ne devrait rien changer à la politique syrienne. Le Baas, parti fondateur construit sur l'idéal d'un nationalisme arabe laïc, a perdu de son importance au fil des années, au profit d'un pouvoir rassemblé autour de la présidence et des services de renseignements. Pour ceux des opposants qui exigent comme préalable le départ du président Bachar el-Assad, il s'agit d'un non-événement. «Des millions de Syriens ont juré depuis plus d'un an vouloir faire tomber le régime assassin. Ils regardent avec dédain les appels à renouveler la légitimité à ce régime à travers des élections absurdes», affirme le Conseil national syrien (CNS). Sur le terrain, tandis que l'on votait dans les centres-villes, des réactions violentes ont eu lieu dans les bastions de la révolte. À Hama, des habitants se sont mis en grève et des opposants ont brûlé des pneus dans les rues. Selon l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH), des accrochages ont eu lieu entre rebelles et forces de sécurité. Trois opposants ont été tués dans la province de Deir ez-Zor lors d'un raid des troupes gouvernementales. La tenue des élections fait partie de la stratégie du régime syrien, consistant à projeter à l'étranger l'image de la normalité. Vis-à-vis de l'extérieur, Damas continue à s'appuyer sur le plan de paix de Kofi Annan, dont la communauté internationale ne veut pas prononcer l'échec. Le ministre syrien des Affaires étrangères, Walid el-Mouallem, a affirmé, lundi, que son gouvernement «continuerait de faciliter» le travail des observateurs de l'ONU, déployés pour surveiller un cessez-le-feu pourtant constamment violé.