Les membres de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) se réuniront jeudi dans un contexte boursier très critique. Le prix du pétrole ne cesse de dégringoler depuis quelques temps. Après avoir franchi la barre des 120 dollars, l'or noir chute au plus bas de son prix, atteignant le seuil des 80 dollars des fois. Vendredi soir les cours de pétrole ont terminé en baisse de près de 1% à New York, sous le coup à la fois de la crise bancaire espagnole, de données macro-économiques jugées décevantes et des espoirs déçus de voir la Réserve fédérale américaine rapidement un nouveau programme de soutien à l'économie. Sur le Nymex, le contrat juillet sur le brut léger américain (WTI) a fini sur une perte de 0,72 dollar, soit 0,85%, à 84,10 dollars le baril. Dans le même temps, le Brent cédait 0,53%, soit 0,53 dollar, à 99,40 dollars. Les membres de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) se réuniront jeudi dans un contexte boursier très critique. Le prix du pétrole ne cesse de dégringoler depuis quelques temps. Après avoir franchi la barre des 120 dollars, l'or noir chute au plus bas de son prix, atteignant le seuil des 80 dollars des fois. Vendredi soir les cours de pétrole ont terminé en baisse de près de 1% à New York, sous le coup à la fois de la crise bancaire espagnole, de données macro-économiques jugées décevantes et des espoirs déçus de voir la Réserve fédérale américaine rapidement un nouveau programme de soutien à l'économie. Sur le Nymex, le contrat juillet sur le brut léger américain (WTI) a fini sur une perte de 0,72 dollar, soit 0,85%, à 84,10 dollars le baril. Dans le même temps, le Brent cédait 0,53%, soit 0,53 dollar, à 99,40 dollars. Le brut léger américain a toutefois effacé une partie de ses pertes en fin de séance, ce qui lui a permis d'éviter in extremis une sixième semaine de baisse consécutive. Au lendemain de la décision de la Réserve fédérale américaine de ne pas procéder dans l'immédiat à un nouveau tour d'assouplissement monétaire, de nouveaux chiffres ont confirmé le ralentissement de l'économie mondiale. Déjà, quelques heures auparavant, vendredi matin, les cours avaient ouvert en forte baisse à New York, le marché cédant au pessimisme, entre surproduction, demande vacillante et perspectives économiques sombres. Le baril de light sweet crude (WTI) pour livraison en juillet chutait vers 13h15 GMT de 2,19 dollars par rapport à la clôture de jeudi, à 82,63 dollars sur le New York Mercantile Exchange (Nymex). Selon les spécialistes, à l'origine de ce mouvement de repli, trois grands développements. Le premier: après le discours devant une commission du Congrès jeudi du président de la Réserve fédérale américaine Ben Bernanke, le marché «ne s'attend plus à une mesure d'assouplissement monétaire aux Etats-Unis», ce qui aurait relancé la consommation. D'autre part, après avoir salué la décision de Pékin de baisser, à compter de vendredi, de 0,25 point de pourcentage les taux d'intérêt de référence sur les emprunts et les dépôts à un an, les investisseurs américains interprétaient négativement cette décision. «C'est négatif, car cela traduit un ralentissement de l'économie chinoise plus fort qu'anticipé», expliquent les spécialistes. A ce contexte d'effritement de la demande, s'ajoute les volumes records des stocks américains, qui évoluent depuis trois semaines à des sommets depuis l'été 1990. «Les stocks sont à un niveau record alors que les pays de l'Opep continuent à pomper plus que leurs quotas», déplorent ces mêmes spécialistes. Les douze membres du cartel se réunissent jeudi à Vienne alors que plusieurs voix réclament l'abaissement du quota fixé en décembre à 30 mb/j pour l'offre conjuguée de ses douze membres qui dépassent ce quota. Ces pays devraient décider d'arrêter la sur-production, chose pas du tout évidente. Les observateurs s'attendent à ce que la pays de l'Opep prennent «une position attentiste». Il est à signaler que trois pays arabes à savoir l'Arabie Saoudite, le Qatar et les Emirats arabes unis, dopent le marché avec une surproduction excessive. Une situation qui peut virer Cette situation peut ne pas durer dans le temps. Pour beaucoup d'analystes, un élément, le seul pouvant faire repartir les cours à la hausse serait de mauvaises nouvelles venues de la réunion sur le nucléaire iranien. Effectivement les négociations tenues vendredi dernier n'ont en rien changé la position de l'Iran. Il est attendu maintenant l'embargo décidé sur son pétrole à partir du mois de juillet. Effectivement, les pays de l'Union européenne se sont mis d'accord, le 23 janvier, pour imposer un embargo pétrolier graduel contre l'Iran ainsi que pour sanctionner sa Banque centrale. Le but est d'assécher le financement de son programme nucléaire, selon les pays participants. Le compromis trouvé au sein de l'UE prévoit une interdiction immédiate de tout nouveau contrat dans le secteur pétrolier avec l'Iran pour les pays européens. Une phase de transition est prévue pour l'annulation des contrats existants qui n'interviendra que le 1er juillet. Des discussions intenses se sont déroulées entre Européens sur ce point jusqu'au dernier moment, en raison des réticences de la Grèce, très dépendante des approvisionnements iraniens. Athènes militait à l'origine pour obtenir un délai d'un an. Il est prévu que d'autres pays producteurs, dans le Golfe notamment, prennent le relais de l'Iran pour maintenir l'approvisionnement des pays européens dépendants. Les pays européens importent environ 600.000 barils par jour sur les 2,6 millions qui sont exportés, ce qui fait de l'UE le premier importateur de brut iranien aux côtés de la Chine. L'essentiel des ventes du brut iranien est réalisé en Asie. Les Européens et les Etats-Unis s'efforcent en parallèle de convaincre les pays asiatiques, comme l'Inde, de réduire leurs importations d'hydrocarbures iraniens. Il est à rappeler que les pays membres de l'Opep sont aujourd'hui les suivants : l'Algérie, l'Angola, l'Indonésie, l'Iran, l'Iraq, le Koweit, la Lybie, le Nigéria, le Qatar, l'Arabie saoudite, les Emirats arabes unis, l'Equateur et le Vénézuela. La prise de contrôle de la production de pétrole par les pays producteurs membres de l'Opep a pris d'abord la forme de concertations, puis celle-ci est passée par des nationalisations. L'influence déterminante des décisions de l'Opep sur les cours du pétrole se manifesta à deux reprises de façon marquante dans le courant des années 70 : lors de la guerre du Kippour, l'embargo de l'Opep envers les pays occidentaux qui soutenaient Israël provoqua tout d'abord une multiplication par quatre des cours du pétrole pendant cinq mois (1973-1974, « premier choc pétrolier ») ; en 1979 ensuite (« deuxième choc pétrolier »), les décisions de l'Opep conduisirent à une multiplication par deux des cours du pétrole. Cette influence directe de l'Opep sur les cours du pétrole a reculé depuis le milieu des années 80, mais les pays membres représentent tout de même aujourd'hui encore plus de 40 % de la production mondiale et plus de 78 % des réserves estimées de pétrole, 30 % de ces réserves estimées se trouvant sur le seul territoire de l'Arabie saoudite. Le mode opératoire de la régulation de la production et des prix du pétrole par l'Organisation des pays exportateurs de pétrole est celui de la fixation de quotas de production. A titre d'exemple, ces quotas étaient de 23,5 millions de barils/jour en 2004, de 27,25 millions de barils/jour en 2007, et l'Opep décidait de les maintenir à 24,84 millions de barils/jour en mai 2009. le quota est de 30 millions de barils/jour aujourd'hui. Depuis mars 2000, l'Opep a mis en place un système de régulation qui autorise un ajustement automatique de la production, sans pour autant nécessiter une réunion des pays membres (système de « seuils »). Le recul (relatif) de l'influence des pays de l'Opep sur les cours mondiaux du pétrole n'est pas seulement dû à la part croissante des pays non membres de l'Opep dans la production mondiale, mais également au rôle des deux grands marchés à terme dans la détermination des cours : le Nymex (New York Mercantile Exchange) et le ICE (Intercontinental Exchange). Le brut léger américain a toutefois effacé une partie de ses pertes en fin de séance, ce qui lui a permis d'éviter in extremis une sixième semaine de baisse consécutive. Au lendemain de la décision de la Réserve fédérale américaine de ne pas procéder dans l'immédiat à un nouveau tour d'assouplissement monétaire, de nouveaux chiffres ont confirmé le ralentissement de l'économie mondiale. Déjà, quelques heures auparavant, vendredi matin, les cours avaient ouvert en forte baisse à New York, le marché cédant au pessimisme, entre surproduction, demande vacillante et perspectives économiques sombres. Le baril de light sweet crude (WTI) pour livraison en juillet chutait vers 13h15 GMT de 2,19 dollars par rapport à la clôture de jeudi, à 82,63 dollars sur le New York Mercantile Exchange (Nymex). Selon les spécialistes, à l'origine de ce mouvement de repli, trois grands développements. Le premier: après le discours devant une commission du Congrès jeudi du président de la Réserve fédérale américaine Ben Bernanke, le marché «ne s'attend plus à une mesure d'assouplissement monétaire aux Etats-Unis», ce qui aurait relancé la consommation. D'autre part, après avoir salué la décision de Pékin de baisser, à compter de vendredi, de 0,25 point de pourcentage les taux d'intérêt de référence sur les emprunts et les dépôts à un an, les investisseurs américains interprétaient négativement cette décision. «C'est négatif, car cela traduit un ralentissement de l'économie chinoise plus fort qu'anticipé», expliquent les spécialistes. A ce contexte d'effritement de la demande, s'ajoute les volumes records des stocks américains, qui évoluent depuis trois semaines à des sommets depuis l'été 1990. «Les stocks sont à un niveau record alors que les pays de l'Opep continuent à pomper plus que leurs quotas», déplorent ces mêmes spécialistes. Les douze membres du cartel se réunissent jeudi à Vienne alors que plusieurs voix réclament l'abaissement du quota fixé en décembre à 30 mb/j pour l'offre conjuguée de ses douze membres qui dépassent ce quota. Ces pays devraient décider d'arrêter la sur-production, chose pas du tout évidente. Les observateurs s'attendent à ce que la pays de l'Opep prennent «une position attentiste». Il est à signaler que trois pays arabes à savoir l'Arabie Saoudite, le Qatar et les Emirats arabes unis, dopent le marché avec une surproduction excessive. Une situation qui peut virer Cette situation peut ne pas durer dans le temps. Pour beaucoup d'analystes, un élément, le seul pouvant faire repartir les cours à la hausse serait de mauvaises nouvelles venues de la réunion sur le nucléaire iranien. Effectivement les négociations tenues vendredi dernier n'ont en rien changé la position de l'Iran. Il est attendu maintenant l'embargo décidé sur son pétrole à partir du mois de juillet. Effectivement, les pays de l'Union européenne se sont mis d'accord, le 23 janvier, pour imposer un embargo pétrolier graduel contre l'Iran ainsi que pour sanctionner sa Banque centrale. Le but est d'assécher le financement de son programme nucléaire, selon les pays participants. Le compromis trouvé au sein de l'UE prévoit une interdiction immédiate de tout nouveau contrat dans le secteur pétrolier avec l'Iran pour les pays européens. Une phase de transition est prévue pour l'annulation des contrats existants qui n'interviendra que le 1er juillet. Des discussions intenses se sont déroulées entre Européens sur ce point jusqu'au dernier moment, en raison des réticences de la Grèce, très dépendante des approvisionnements iraniens. Athènes militait à l'origine pour obtenir un délai d'un an. Il est prévu que d'autres pays producteurs, dans le Golfe notamment, prennent le relais de l'Iran pour maintenir l'approvisionnement des pays européens dépendants. Les pays européens importent environ 600.000 barils par jour sur les 2,6 millions qui sont exportés, ce qui fait de l'UE le premier importateur de brut iranien aux côtés de la Chine. L'essentiel des ventes du brut iranien est réalisé en Asie. Les Européens et les Etats-Unis s'efforcent en parallèle de convaincre les pays asiatiques, comme l'Inde, de réduire leurs importations d'hydrocarbures iraniens. Il est à rappeler que les pays membres de l'Opep sont aujourd'hui les suivants : l'Algérie, l'Angola, l'Indonésie, l'Iran, l'Iraq, le Koweit, la Lybie, le Nigéria, le Qatar, l'Arabie saoudite, les Emirats arabes unis, l'Equateur et le Vénézuela. La prise de contrôle de la production de pétrole par les pays producteurs membres de l'Opep a pris d'abord la forme de concertations, puis celle-ci est passée par des nationalisations. L'influence déterminante des décisions de l'Opep sur les cours du pétrole se manifesta à deux reprises de façon marquante dans le courant des années 70 : lors de la guerre du Kippour, l'embargo de l'Opep envers les pays occidentaux qui soutenaient Israël provoqua tout d'abord une multiplication par quatre des cours du pétrole pendant cinq mois (1973-1974, « premier choc pétrolier ») ; en 1979 ensuite (« deuxième choc pétrolier »), les décisions de l'Opep conduisirent à une multiplication par deux des cours du pétrole. Cette influence directe de l'Opep sur les cours du pétrole a reculé depuis le milieu des années 80, mais les pays membres représentent tout de même aujourd'hui encore plus de 40 % de la production mondiale et plus de 78 % des réserves estimées de pétrole, 30 % de ces réserves estimées se trouvant sur le seul territoire de l'Arabie saoudite. Le mode opératoire de la régulation de la production et des prix du pétrole par l'Organisation des pays exportateurs de pétrole est celui de la fixation de quotas de production. A titre d'exemple, ces quotas étaient de 23,5 millions de barils/jour en 2004, de 27,25 millions de barils/jour en 2007, et l'Opep décidait de les maintenir à 24,84 millions de barils/jour en mai 2009. le quota est de 30 millions de barils/jour aujourd'hui. Depuis mars 2000, l'Opep a mis en place un système de régulation qui autorise un ajustement automatique de la production, sans pour autant nécessiter une réunion des pays membres (système de « seuils »). Le recul (relatif) de l'influence des pays de l'Opep sur les cours mondiaux du pétrole n'est pas seulement dû à la part croissante des pays non membres de l'Opep dans la production mondiale, mais également au rôle des deux grands marchés à terme dans la détermination des cours : le Nymex (New York Mercantile Exchange) et le ICE (Intercontinental Exchange).