L'Autorité de régulation de la poste et des télécommunications est depuis quelques jours déjà, bien plus que les autres fois, au centre d'une rude concurrence que se livrent les trois opérateurs de téléphonie mobile. D'ailleurs, en moins d'une semaine la présidente de l'Autorité a accordé deux entretiens à l'agence officielle Algérie presse service (APS) dans lesquelles elle revient sur la situation qui prévaut dans le secteur. Mme Derdouri est dans ce sens revenue sur les différentes décisions prises pour mettre fin à «l'anarchie» qui a caractérisé le marché. L'Autorité de régulation de la poste et des télécommunications est depuis quelques jours déjà, bien plus que les autres fois, au centre d'une rude concurrence que se livrent les trois opérateurs de téléphonie mobile. D'ailleurs, en moins d'une semaine la présidente de l'Autorité a accordé deux entretiens à l'agence officielle Algérie presse service (APS) dans lesquelles elle revient sur la situation qui prévaut dans le secteur. Mme Derdouri est dans ce sens revenue sur les différentes décisions prises pour mettre fin à «l'anarchie» qui a caractérisé le marché. La patronne de l'ARPT, sans doute, tiraillée de toutes parts tente de mettre de l'ordre et de justifier les mesures prises par l'ARPT dans un marché fortement concurrentiel. La régulation des offres promotionnelles dans le domaine de la téléphonie mobile a permis de mettre un terme à "l'anarchie" que connaissait le marché et de ramener ces offres de 99 en 2008 à 27 en 2011, a indiqué lundi à l'APS la présidente de l'Autorité de la poste et des télécommunications (ARPT), Mme Zohra Derdouri qui explique que «vu l'anarchie qui caractérisait ce type d'offres par le passé et après concertation avec les opérateurs (de la téléphonie mobile), l'ARPT a pris la décision de réguler ces offres promotionnelles, tout en tenant compte de la position de chaque opérateur sur le marché, en fixant des règles d'application», a précisé Mme Derdouri. Elle a relevé qu'en terme de jours de promotion, le nombre a été réduit de 5.154 jours en 2008 à 519 jours en 2011, soit une diminution de 89,9%, ce qui a permis, a-t-elle expliqué, de "restituer à l'offre promotionnelle le caractère exceptionnel qui doit être le sien». Une situation qui demeure une arme à double tranchant, selon un expert contacté par Midi Libre qui explique que la réduction des jours de promotion pourrait «pénaliser» les consommateurs. Elle a (la mesure) aussi, souligne-t-il le don de «freiner» l'évolution du marché de la téléphonie mobile et s'inscrit à l'encontre des «intérêts» des consommateurs, provoque la «saturation» du marché et «empêche la concurrence». Une manière, poursuit-il, de «maintenir le statu quo», ce qui selon lui va «à l'encontre du rééquilibrage du marché», sur lequel «l'ARPT doit veiller». Estimant que la 3G est encore loin, notre interlocuteur explique que certaines de ces mesures pourraient avoir l'effet inverse de celui escompté dans ce sens où certains des opérateurs pourraient être étouffés et «subir le même sort que les Provideurs Internet, dont beaucoup ont fermé boutique parce qu'ils n'arrivaient pas à suivre la stratégie de l'ARP». «L'Autorité chargée de réguler le marché devient un élément de blocage à un grand rôle de dynamisation des TIC et de tous les secteurs qui leurs sont reliés», poursuit-il. Sur la question de la dominance Mme Derdouri a dit certaines «vérités». Selon elle, la détermination du seuil de dominance du marché de la téléphonie mobile en Algérie incombe légalement à l'Autorité de régulation de la poste et des télécommunications (ARPT), a-t-elle indiqué aussi lundi à l'APS, soulignant que «c'est à l'ARPT que revient la prérogative de fixer le seuil des parts de marché à partir duquel l'abus de dominance est constitué». C'est pas tout à fait vrai explique-t-on. «L'ARPT n'a pas à se substituer au Conseil de la concurrence qui doit décider à partir de quel seuil, on peut parler de dominance». Ce Conseil, créé depuis quelques temps déjà n'est toujours pas installé. L'ARPT qui se contente, à ce propos, de publier les chiffres qui lui sont communiqués par les opérateurs, n'est pas habilitée à parler de dominance de marché. Ce que Mme Derdouri confirme d'ailleurs en affirmant que «seule l'Autorité dispose de données officielles relatives au secteur, qui sont consolidées en fin d'année sur la base d'un audit de validation auprès des opérateurs». Un autre expert quant à lui, n'hésite pas à expliquer que l'ARPT ne fait qu'obéir à des standards internationaux et reprend de ce fait ce qui se fait ailleurs en matière de régulation du marché de la téléphonie mobile. D'ailleurs, poursuit-il, «il n'est pas question de pénaliser le consommateur mais juste d'éviter qu'il y ait dumping, c'est-à-dire des pratiques commerciales douteuses contraires à l'esprit de concurrence». Le marché de la téléphonie mobile en Algérie est partagé entre trois opérateurs : Djezzy (OTA, privé) qui comptait, en 2011, plus de 16 millions d'abonnés, Mobilis (ATM, public) près de 11 millions d'abonnés et Nedjma (WTA, privé) près de 9 millions. La controverse a pris naissance le 21 juillet dernier lorsque dans une interview accordée à l'APS, le P-DG de Mobilis, Saâd Damma, avait indiqué que l'objectif de Mobilis, en termes de parts de marché, est possible à atteindre notamment si l'Autorité de régulation intervient, comme cela se fait de par le monde, pour équilibrer le marché et empêcher la domination de l'un des opérateurs. L'opérateur Nedjma a joint sa voix à celle de l'opérateur pour solliciter l'adoption par l'ARPT de «mesures réglementaires» destinées à assurer le rééquilibrage du marché de la téléphonie mobile, afin de «garantir les conditions d'une concurrence loyale et empêcher tout abus de position dominante». Par presse interposée, les opérateurs accusent l'ARPT qui, elle, définit les concepts et justifie les mesures qu'elle a prises. La polémique n'est pas prête de s'estomper tant les enjeux en terme de gains sont considérables. La patronne de l'ARPT, sans doute, tiraillée de toutes parts tente de mettre de l'ordre et de justifier les mesures prises par l'ARPT dans un marché fortement concurrentiel. La régulation des offres promotionnelles dans le domaine de la téléphonie mobile a permis de mettre un terme à "l'anarchie" que connaissait le marché et de ramener ces offres de 99 en 2008 à 27 en 2011, a indiqué lundi à l'APS la présidente de l'Autorité de la poste et des télécommunications (ARPT), Mme Zohra Derdouri qui explique que «vu l'anarchie qui caractérisait ce type d'offres par le passé et après concertation avec les opérateurs (de la téléphonie mobile), l'ARPT a pris la décision de réguler ces offres promotionnelles, tout en tenant compte de la position de chaque opérateur sur le marché, en fixant des règles d'application», a précisé Mme Derdouri. Elle a relevé qu'en terme de jours de promotion, le nombre a été réduit de 5.154 jours en 2008 à 519 jours en 2011, soit une diminution de 89,9%, ce qui a permis, a-t-elle expliqué, de "restituer à l'offre promotionnelle le caractère exceptionnel qui doit être le sien». Une situation qui demeure une arme à double tranchant, selon un expert contacté par Midi Libre qui explique que la réduction des jours de promotion pourrait «pénaliser» les consommateurs. Elle a (la mesure) aussi, souligne-t-il le don de «freiner» l'évolution du marché de la téléphonie mobile et s'inscrit à l'encontre des «intérêts» des consommateurs, provoque la «saturation» du marché et «empêche la concurrence». Une manière, poursuit-il, de «maintenir le statu quo», ce qui selon lui va «à l'encontre du rééquilibrage du marché», sur lequel «l'ARPT doit veiller». Estimant que la 3G est encore loin, notre interlocuteur explique que certaines de ces mesures pourraient avoir l'effet inverse de celui escompté dans ce sens où certains des opérateurs pourraient être étouffés et «subir le même sort que les Provideurs Internet, dont beaucoup ont fermé boutique parce qu'ils n'arrivaient pas à suivre la stratégie de l'ARP». «L'Autorité chargée de réguler le marché devient un élément de blocage à un grand rôle de dynamisation des TIC et de tous les secteurs qui leurs sont reliés», poursuit-il. Sur la question de la dominance Mme Derdouri a dit certaines «vérités». Selon elle, la détermination du seuil de dominance du marché de la téléphonie mobile en Algérie incombe légalement à l'Autorité de régulation de la poste et des télécommunications (ARPT), a-t-elle indiqué aussi lundi à l'APS, soulignant que «c'est à l'ARPT que revient la prérogative de fixer le seuil des parts de marché à partir duquel l'abus de dominance est constitué». C'est pas tout à fait vrai explique-t-on. «L'ARPT n'a pas à se substituer au Conseil de la concurrence qui doit décider à partir de quel seuil, on peut parler de dominance». Ce Conseil, créé depuis quelques temps déjà n'est toujours pas installé. L'ARPT qui se contente, à ce propos, de publier les chiffres qui lui sont communiqués par les opérateurs, n'est pas habilitée à parler de dominance de marché. Ce que Mme Derdouri confirme d'ailleurs en affirmant que «seule l'Autorité dispose de données officielles relatives au secteur, qui sont consolidées en fin d'année sur la base d'un audit de validation auprès des opérateurs». Un autre expert quant à lui, n'hésite pas à expliquer que l'ARPT ne fait qu'obéir à des standards internationaux et reprend de ce fait ce qui se fait ailleurs en matière de régulation du marché de la téléphonie mobile. D'ailleurs, poursuit-il, «il n'est pas question de pénaliser le consommateur mais juste d'éviter qu'il y ait dumping, c'est-à-dire des pratiques commerciales douteuses contraires à l'esprit de concurrence». Le marché de la téléphonie mobile en Algérie est partagé entre trois opérateurs : Djezzy (OTA, privé) qui comptait, en 2011, plus de 16 millions d'abonnés, Mobilis (ATM, public) près de 11 millions d'abonnés et Nedjma (WTA, privé) près de 9 millions. La controverse a pris naissance le 21 juillet dernier lorsque dans une interview accordée à l'APS, le P-DG de Mobilis, Saâd Damma, avait indiqué que l'objectif de Mobilis, en termes de parts de marché, est possible à atteindre notamment si l'Autorité de régulation intervient, comme cela se fait de par le monde, pour équilibrer le marché et empêcher la domination de l'un des opérateurs. L'opérateur Nedjma a joint sa voix à celle de l'opérateur pour solliciter l'adoption par l'ARPT de «mesures réglementaires» destinées à assurer le rééquilibrage du marché de la téléphonie mobile, afin de «garantir les conditions d'une concurrence loyale et empêcher tout abus de position dominante». Par presse interposée, les opérateurs accusent l'ARPT qui, elle, définit les concepts et justifie les mesures qu'elle a prises. La polémique n'est pas prête de s'estomper tant les enjeux en terme de gains sont considérables.