Les laboratoires pharmaceutiques américains Pfizer et Johnson & Johnson ont annoncé lundi 6 août l'arrêt des études sur de l'un des traitements les plus attendus contre la maladie d'Alzheimer, après des essais cliniques non concluants. Pfizer et Janssen Alzheimer Immunotherapy, filiale de Johnson & Johnson, ont indiqué que des essais de la molécule bapineuzumab chez des patients atteints d'une forme légère ou modérée de la maladie d'Alzheimer n'avaient pas débouché sur les améliorations espérées des capacités cognitives ou fonctionnelles. Faire avancer la compréhension de la maladie Le bapineuzumab IV est un anticorps monoclonal injectable qui agit en attaquant une protéine néfaste pour le système nerveux, appelée bêta-amyloïde. Si le programme bapineuzumab IV est mort, l'étude en phase II (moins avancée) d'une version sous-cutanée du traitement se poursuit. Il n'est pas prévu à ce stade d'administrer la molécule aux patients qui sont en début de maladie. Or, de nombreux chercheurs estiment qu'un traitement, pour réussir, doit être expérimenté aux tout premiers stades de la maladie voire même avant qu'elle ne se déclare chez les patients à haut risque. De ce fait, de nombreux scientifiques avaient prévu l'échec des études en dernière phase du bapineuzumab parce que la molécule a été administrée aux patients dont les cerveaux étaient déjà endommagés."Nous sommes déçus des résultats des études sur le bapineuzumab en intraveineuse, surtout vu le besoin urgent d'avancées contre la maladie d'Alzheimer, mais nous pensons que viser la bêta-amyloïde reste une voie prometteuse", a fait valoir Husseini Manji, responsable des thérapies de neuroscience de Janssen Research. De son côté, un responsable de la recherche chez Pfizer, Steven Romano, cité dans un communiqué distinct, a relevé que les données collectées durant ces essais permettraient de "faire avancer la compréhension de cette maladie complexe et de faire avancer la recherche dans ce domaine". 36 millions de malades La maladie d'Alzheimer est la forme la plus commune de démence et la sixième cause de décès aux Etats-Unis. On estime à trente-six millions le nombre de personnes dans le monde souffrant de démence. L'attention va désormais se tourner vers le solanezumab, une molécule similaire en cours de développement par Eli Lilly & Co.Johnson & Johnson a indiqué que cet échec le conduirait à faire passer une charge de 300 à 400 millions de dollars dans ses résultats du troisième trimestre. L'action gagnait néanmoins 0,21% à 68,98 dollars dans les échanges électroniques après la clôture de la Bourse à New York. Celle de Pfizer chutait de 2,68% à 23,61 dollars. Les laboratoires pharmaceutiques américains Pfizer et Johnson & Johnson ont annoncé lundi 6 août l'arrêt des études sur de l'un des traitements les plus attendus contre la maladie d'Alzheimer, après des essais cliniques non concluants. Pfizer et Janssen Alzheimer Immunotherapy, filiale de Johnson & Johnson, ont indiqué que des essais de la molécule bapineuzumab chez des patients atteints d'une forme légère ou modérée de la maladie d'Alzheimer n'avaient pas débouché sur les améliorations espérées des capacités cognitives ou fonctionnelles. Faire avancer la compréhension de la maladie Le bapineuzumab IV est un anticorps monoclonal injectable qui agit en attaquant une protéine néfaste pour le système nerveux, appelée bêta-amyloïde. Si le programme bapineuzumab IV est mort, l'étude en phase II (moins avancée) d'une version sous-cutanée du traitement se poursuit. Il n'est pas prévu à ce stade d'administrer la molécule aux patients qui sont en début de maladie. Or, de nombreux chercheurs estiment qu'un traitement, pour réussir, doit être expérimenté aux tout premiers stades de la maladie voire même avant qu'elle ne se déclare chez les patients à haut risque. De ce fait, de nombreux scientifiques avaient prévu l'échec des études en dernière phase du bapineuzumab parce que la molécule a été administrée aux patients dont les cerveaux étaient déjà endommagés."Nous sommes déçus des résultats des études sur le bapineuzumab en intraveineuse, surtout vu le besoin urgent d'avancées contre la maladie d'Alzheimer, mais nous pensons que viser la bêta-amyloïde reste une voie prometteuse", a fait valoir Husseini Manji, responsable des thérapies de neuroscience de Janssen Research. De son côté, un responsable de la recherche chez Pfizer, Steven Romano, cité dans un communiqué distinct, a relevé que les données collectées durant ces essais permettraient de "faire avancer la compréhension de cette maladie complexe et de faire avancer la recherche dans ce domaine". 36 millions de malades La maladie d'Alzheimer est la forme la plus commune de démence et la sixième cause de décès aux Etats-Unis. On estime à trente-six millions le nombre de personnes dans le monde souffrant de démence. L'attention va désormais se tourner vers le solanezumab, une molécule similaire en cours de développement par Eli Lilly & Co.Johnson & Johnson a indiqué que cet échec le conduirait à faire passer une charge de 300 à 400 millions de dollars dans ses résultats du troisième trimestre. L'action gagnait néanmoins 0,21% à 68,98 dollars dans les échanges électroniques après la clôture de la Bourse à New York. Celle de Pfizer chutait de 2,68% à 23,61 dollars.