En Algérie, des coupures d'électricité et des pénuries d'eau dans certaines localités où les habitants n'ont pas eu une seule goutte d'eau depuis 50 jours, ont provoqué des troubles et des protestations. En Algérie, des coupures d'électricité et des pénuries d'eau dans certaines localités où les habitants n'ont pas eu une seule goutte d'eau depuis 50 jours, ont provoqué des troubles et des protestations. La canicule dans les pays méditerranéens ne fait qu'hypothéquer les chances d'un développement durable, notamment dans la rive Sud où le pic des température affecte les récoltes et fait planer le spectre de la sécheresse et la pénurie d'eau potable. Selon les experts Forum euro-méditerranéen des instituts des sciences économiques (Femise), « quelques degrés de plus suffisent à modifier sensiblement l'écosystème en provoquant une hausse du niveau de la mer, la salinisation des terres, des incendies à répétition. Une menace pour le tourisme et l'agriculture débouchant sur une flambée du prix des matières premières. Selon le Femise, les pays d'Afrique du Nord et du Moyen-Orient sont particulièrement exposés et leurs économies s'en trouveront affaiblies ». La baisse du PIB pourrait atteindre 14% si aucune mesure de lutte et d'adaptation face au changement climatique n'est adoptée, selon eux. « Les économies des pays d'Afrique du Nord et du Proche-Orient seront touchées par les effets du changement climatique. Nos premières estimations indiquent qu'une hausse de 1°C des températures provoque une baisse du PIB par habitant de l'ordre de 8% en moyenne, avec une fourchette variant de -17% pour l'Egypte à 0% pour la Turquie, la Tunisie et certains pays du Mashrek. Cette baisse pourrait même atteindre 14% si aucune mesure de lutte et d'adaptation face au changement climatique n'est adoptée », indique le Femise qui vient de publier un rapport sur les coûts économiques du changement climatique dans les pays du Moyen-Orient et d'Afrique du Nord. Plus de 25 millions de personnes exposées aux inondations L'Observatoire économique méditerranéen basé à Marseille souligne que « dans les années 70, sont apparus les premiers signes du réchauffement climatique avec une accélération du phénomène dans la décennie 2000. La diminution des ressources en eau, la dégradation des sols et la hausse de quelques centimètres du niveau de la mer constituent des conséquences directes de la hausse des températures ». « En zone urbaine, la hausse des températures de 1 à 3°C pourrait exposer entre 6 et 25 millions de personnes aux inondations côtières », prédisent les auteurs de cette étude, Nicolas Péridy de l'Université de Toulon-Var et Ahmed Ghoneim de l'Université du Caire. Les activités économiques sont durement touchées par la vague de chaleur sachant que certains secteurs vulnérables sont sérieusement ébranlés par les conséquences fâcheuses de la sécheresse. Les écosystèmes devraient également subir des modifications. « De tels impacts sont susceptibles d'affecter les activités économiques, avec des effets importants sur l'agriculture et le tourisme, suite à la baisse significative des rendements agricoles et à la hausse de la salinisation des terres due à l'érosion et à la pollution des sols par le sel », ajoute le Femise. L'étude menée conjointement sur les rives nord et sud de la Méditerranée prédit une hausse de 2°C dans les 15 à 20 prochaines années et entre 4 et 6,5°C à la fin du 21e siècle, précisent les experts qui estiment que « les pays du Maghreb et du Moyen-Orient seront également frappés par une forte baisse, estimée à 20%, des précipitations. » Déficit hydrique touchant près de 100 millions de personnes Le déficit hydrique risque de toucher 80 à 100 millions de personnes dans les années à venir. Une situation jugée « inquiétante » car les populations du Maghreb et du Moyen-Orient disposent actuellement des plus faibles ressources en eau. « Certains pays ont déjà pris la mesure de ces changements et développent des programmes d'action avec le soutien de la Commission européenne et de la Banque Mondiale » poursuit l'Observatoire. « En termes de gestion de l'eau, un grand nombre de mesures d'adaptation peuvent être mises en œuvre à partir d'un usage rationnel de l'eau basé sur de nouveaux systèmes de prix et de recyclage. Enfin, des mesures liées à de nouvelles sources d'approvisionnement, comme la désalinisation doivent être considérées », préconisent les auteurs dans l'étude Femise. Une goutte d'eau dans un océan ? Ces actions, jugées insuffisantes, nécessitent une mise en œuvre à grande échelle. Les pays doivent impulser des changements structurels et coordonner leur politique environnementale, affirment les experts. La stratégie en matière hydraulique et la gestion rationnelle et raisonnable des ressources hydriques pourraient atténuer les effets dévastateurs de la canicule. La canicule dans les pays méditerranéens ne fait qu'hypothéquer les chances d'un développement durable, notamment dans la rive Sud où le pic des température affecte les récoltes et fait planer le spectre de la sécheresse et la pénurie d'eau potable. Selon les experts Forum euro-méditerranéen des instituts des sciences économiques (Femise), « quelques degrés de plus suffisent à modifier sensiblement l'écosystème en provoquant une hausse du niveau de la mer, la salinisation des terres, des incendies à répétition. Une menace pour le tourisme et l'agriculture débouchant sur une flambée du prix des matières premières. Selon le Femise, les pays d'Afrique du Nord et du Moyen-Orient sont particulièrement exposés et leurs économies s'en trouveront affaiblies ». La baisse du PIB pourrait atteindre 14% si aucune mesure de lutte et d'adaptation face au changement climatique n'est adoptée, selon eux. « Les économies des pays d'Afrique du Nord et du Proche-Orient seront touchées par les effets du changement climatique. Nos premières estimations indiquent qu'une hausse de 1°C des températures provoque une baisse du PIB par habitant de l'ordre de 8% en moyenne, avec une fourchette variant de -17% pour l'Egypte à 0% pour la Turquie, la Tunisie et certains pays du Mashrek. Cette baisse pourrait même atteindre 14% si aucune mesure de lutte et d'adaptation face au changement climatique n'est adoptée », indique le Femise qui vient de publier un rapport sur les coûts économiques du changement climatique dans les pays du Moyen-Orient et d'Afrique du Nord. Plus de 25 millions de personnes exposées aux inondations L'Observatoire économique méditerranéen basé à Marseille souligne que « dans les années 70, sont apparus les premiers signes du réchauffement climatique avec une accélération du phénomène dans la décennie 2000. La diminution des ressources en eau, la dégradation des sols et la hausse de quelques centimètres du niveau de la mer constituent des conséquences directes de la hausse des températures ». « En zone urbaine, la hausse des températures de 1 à 3°C pourrait exposer entre 6 et 25 millions de personnes aux inondations côtières », prédisent les auteurs de cette étude, Nicolas Péridy de l'Université de Toulon-Var et Ahmed Ghoneim de l'Université du Caire. Les activités économiques sont durement touchées par la vague de chaleur sachant que certains secteurs vulnérables sont sérieusement ébranlés par les conséquences fâcheuses de la sécheresse. Les écosystèmes devraient également subir des modifications. « De tels impacts sont susceptibles d'affecter les activités économiques, avec des effets importants sur l'agriculture et le tourisme, suite à la baisse significative des rendements agricoles et à la hausse de la salinisation des terres due à l'érosion et à la pollution des sols par le sel », ajoute le Femise. L'étude menée conjointement sur les rives nord et sud de la Méditerranée prédit une hausse de 2°C dans les 15 à 20 prochaines années et entre 4 et 6,5°C à la fin du 21e siècle, précisent les experts qui estiment que « les pays du Maghreb et du Moyen-Orient seront également frappés par une forte baisse, estimée à 20%, des précipitations. » Déficit hydrique touchant près de 100 millions de personnes Le déficit hydrique risque de toucher 80 à 100 millions de personnes dans les années à venir. Une situation jugée « inquiétante » car les populations du Maghreb et du Moyen-Orient disposent actuellement des plus faibles ressources en eau. « Certains pays ont déjà pris la mesure de ces changements et développent des programmes d'action avec le soutien de la Commission européenne et de la Banque Mondiale » poursuit l'Observatoire. « En termes de gestion de l'eau, un grand nombre de mesures d'adaptation peuvent être mises en œuvre à partir d'un usage rationnel de l'eau basé sur de nouveaux systèmes de prix et de recyclage. Enfin, des mesures liées à de nouvelles sources d'approvisionnement, comme la désalinisation doivent être considérées », préconisent les auteurs dans l'étude Femise. Une goutte d'eau dans un océan ? Ces actions, jugées insuffisantes, nécessitent une mise en œuvre à grande échelle. Les pays doivent impulser des changements structurels et coordonner leur politique environnementale, affirment les experts. La stratégie en matière hydraulique et la gestion rationnelle et raisonnable des ressources hydriques pourraient atténuer les effets dévastateurs de la canicule.