Un pôle démocratique de la deuxième génération semble s'esquisser en Algérie à la faveur des scissions qui ont ébranlé les deux partis les plus en vue de ce courant, à savoir le Front des forces socialistes et le Rassemblement pour la culture et la démocratie. Désormais, le mythe du parti démocratique qui n'a rien à voir avec les sphères du pouvoir ni avec leurs pratiques généralement négatives, est tombé. Il a fallu pour que le mythe tombe, que la contestation atteigne la direction même des appareils dirigeants. Au-delà des remous et des tentatives de redresser les lignes politiques menées par les factions qui contestent la légitimité des chefs, il y a certainement quelque chose de salvateur dans le processus en cours. Un pôle démocratique de la deuxième génération semble s'esquisser en Algérie à la faveur des scissions qui ont ébranlé les deux partis les plus en vue de ce courant, à savoir le Front des forces socialistes et le Rassemblement pour la culture et la démocratie. Désormais, le mythe du parti démocratique qui n'a rien à voir avec les sphères du pouvoir ni avec leurs pratiques généralement négatives, est tombé. Il a fallu pour que le mythe tombe, que la contestation atteigne la direction même des appareils dirigeants. Au-delà des remous et des tentatives de redresser les lignes politiques menées par les factions qui contestent la légitimité des chefs, il y a certainement quelque chose de salvateur dans le processus en cours. On s‘est trop évertué en Algérie à créer des mouvements de remise en cause des desiderata des directions au lieu de faire scission et d‘assumer ses propres choix comme cela arrive le plus souvent sous les régimes démocratiques. Il est des sigles «historiques» dont on n‘arrive pas à se défaire comme s‘ils avaient capté une part du sacré politique. Le cas du FLN s‘il est caractéristique de cet état de fait, ne s‘en reproduit pas moins à des degrés divers dans les autres familles politiques. Mine de rien, démocrates et nationalistes ont eu en partage une même culture politique, où autoritarisme et intolérance se conjuguaient aux coups bas et aux exclusions. Paradoxalement, les partis dits islamistes, du moins sur le plan organisationnel, paraissent mieux rompus à la pratique démocratique. Ouvrons la parenthèse pour dire que le mouvement de dissidence enclenché au Mouvement de la société pour la paix par Amar Ghoul, même s‘il paraît similaire à ceux que connaissent le RCD et le FFS, n‘est pas de la même nature. Le ministre des Travaux publics s‘oppose à un parti d‘opposition, lequel s‘oppose au gouvernement dont Ghoul fait partie. Quand nous disons que nous assistons à l‘arrivée de démocrates de la deuxième génération, il ne s‘agit pas de les identifier en termes d‘âge ressortant à chaque individualité. Il s‘agit d‘un âge politique. Le personnel de cette catégorie a fait ses classes au sein de la première vague de partis se réclamant de la démocratie et reconnus à la faveur de l‘instauration du multipartisme en 1989. Après plus de vingt ans d‘activité pour la majorité, moins pour certains, ces militants sont en proie à une grande désillusion ; ils se rendent compte que le régime politique n‘a pas changé d‘un iota. Ceci expliquant cela, la non circulation des élites devait générer partout la sclérose, la démobilisation et le statu quo. Rares sont ceux qui ont prédit que la saignée de cadres qu‘a connue le RCD en cette première décade des années 2000 (départ de Tarik Mira, Djamel Ferdjellah, Ali Brahimi) allait préluder à celle du FFS (Karim Tabbou, Djamel Zenati, Mustapha Bouhadef), même si théoriquement certains parmi ces derniers durent prendre leurs distance avec le parti depuis quelques années. Les mouvements de dissidence issus des deux partis se caractérisent par le souci de bâtir de nouvelles formations politiques en rupture avec celles qui les ont précédés. Lancée par un groupe d‘ancien RCdistes il y a plusieurs mois de cela, l‘Initiative pour la refondation démocratique (IRD) n‘a pas encore demandé son agrément. Car il semblerait que les initiateurs du projet veulent prendre le temps qu‘il faut et éviter de répéter l‘erreur des aînés comme le fait de laisser pendante la question du leadership. La nouvelle génération de démocrates insistent sur le «fonctionnement» démocratique des formations qu‘ils ont l‘intention de lancer «loin des réseaux parallèles». Karim Tabbou, ex-FFiste ambitionne de lancer un parti «loin de la pression» comme il l‘a dit au site électronique TSA. En somme, les nouveaux démocrates adoptent un double ton critique, qui met dos à dos, l‘ancienne opposition démocratique et pouvoir politique. "Il y a une alliance inattendue qui s‘est imposée en une règle non dite entre les leaders de l‘opposition et le pouvoir", résume Tarik Mira de l‘IRD. On s‘est trop évertué en Algérie à créer des mouvements de remise en cause des desiderata des directions au lieu de faire scission et d‘assumer ses propres choix comme cela arrive le plus souvent sous les régimes démocratiques. Il est des sigles «historiques» dont on n‘arrive pas à se défaire comme s‘ils avaient capté une part du sacré politique. Le cas du FLN s‘il est caractéristique de cet état de fait, ne s‘en reproduit pas moins à des degrés divers dans les autres familles politiques. Mine de rien, démocrates et nationalistes ont eu en partage une même culture politique, où autoritarisme et intolérance se conjuguaient aux coups bas et aux exclusions. Paradoxalement, les partis dits islamistes, du moins sur le plan organisationnel, paraissent mieux rompus à la pratique démocratique. Ouvrons la parenthèse pour dire que le mouvement de dissidence enclenché au Mouvement de la société pour la paix par Amar Ghoul, même s‘il paraît similaire à ceux que connaissent le RCD et le FFS, n‘est pas de la même nature. Le ministre des Travaux publics s‘oppose à un parti d‘opposition, lequel s‘oppose au gouvernement dont Ghoul fait partie. Quand nous disons que nous assistons à l‘arrivée de démocrates de la deuxième génération, il ne s‘agit pas de les identifier en termes d‘âge ressortant à chaque individualité. Il s‘agit d‘un âge politique. Le personnel de cette catégorie a fait ses classes au sein de la première vague de partis se réclamant de la démocratie et reconnus à la faveur de l‘instauration du multipartisme en 1989. Après plus de vingt ans d‘activité pour la majorité, moins pour certains, ces militants sont en proie à une grande désillusion ; ils se rendent compte que le régime politique n‘a pas changé d‘un iota. Ceci expliquant cela, la non circulation des élites devait générer partout la sclérose, la démobilisation et le statu quo. Rares sont ceux qui ont prédit que la saignée de cadres qu‘a connue le RCD en cette première décade des années 2000 (départ de Tarik Mira, Djamel Ferdjellah, Ali Brahimi) allait préluder à celle du FFS (Karim Tabbou, Djamel Zenati, Mustapha Bouhadef), même si théoriquement certains parmi ces derniers durent prendre leurs distance avec le parti depuis quelques années. Les mouvements de dissidence issus des deux partis se caractérisent par le souci de bâtir de nouvelles formations politiques en rupture avec celles qui les ont précédés. Lancée par un groupe d‘ancien RCdistes il y a plusieurs mois de cela, l‘Initiative pour la refondation démocratique (IRD) n‘a pas encore demandé son agrément. Car il semblerait que les initiateurs du projet veulent prendre le temps qu‘il faut et éviter de répéter l‘erreur des aînés comme le fait de laisser pendante la question du leadership. La nouvelle génération de démocrates insistent sur le «fonctionnement» démocratique des formations qu‘ils ont l‘intention de lancer «loin des réseaux parallèles». Karim Tabbou, ex-FFiste ambitionne de lancer un parti «loin de la pression» comme il l‘a dit au site électronique TSA. En somme, les nouveaux démocrates adoptent un double ton critique, qui met dos à dos, l‘ancienne opposition démocratique et pouvoir politique. "Il y a une alliance inattendue qui s‘est imposée en une règle non dite entre les leaders de l‘opposition et le pouvoir", résume Tarik Mira de l‘IRD.