Tout porte � croire que le mouvement de contestation de l�actuelle direction du FFS tangue, et s�rieusement, avec une toute premi�re friction enregistr�e lors du tout dernier conclave tenu il y a une quinzaine de jours, celle de Karim Tabbou qui semble �tre ind�sirable parmi ses pairs contestataires apr�s avoir subi le m�me sort du c�t� des actuelles instances du parti. M. Kebci - Alger (Le Soir) - Le document rendu public hier et sign� des cadres et militants du plus vieux parti de l�opposition r�v�le, on ne peut plus clair, cette friction puisqu�il est clairement indiqu� que cette rencontre publique pr�vue au th��tre r�gional Kateb-Yacine de Tizi-Ouzou � partir de 11h sera anim�e par Mustapha Bouhadef, Samir Bouakouir, Ali Kerboua, Djoudi Mammeri, Djamel Zenati et d�autres militants et cadres du parti. Donc pas de trace du nom du pr�d�cesseur de Ali Laskri au poste de premier secr�taire du parti, en l�occurrence Karim Tabbou dont l�abandon du dernier conclave des Ouadhias �tait le signe avant-coureur d�une rupture in�vitable d�avec ses pairs contestataires de l�actuelle direction du parti. C�est que pour ceux qui suivent de pr�s, les affaires du FFS, Tabbou tra�ne une double �casserole �. Celle d�abord de son tout nouveau statut de d�put�, que bien des militants des deux �camps� lui reprochent, lui qui ne cessait de claironner � qui voulait bien lui pr�ter une oreille attentive qu�il �tait contre la participation aux derni�res l�gislatives avant qu�il ne porte l�estocade en accusant l��quipe � Laskri d�avoir adopt� une ligne strat�gique oppos�e � celle originelle du parti et surtout d�avoir concoct� un deal avec le pouvoir en contrepartie d�un quota de si�ges. Plus que cela, l�enfant des A�t-Bouaddou est all� jusqu�� accuser l�actuelle direction du parti d�avoir accept� d�indus si�ges de d�put�s que le Conseil constitutionnel lui aurait offert, notamment � Bordj-Bou- Arr�ridj. Ensuite, le fait que Tabbou se retrouve, au hasard des conjonctures, en compagnie d�anciens cadres du parti qu�il a lui-m�me �balanc�s� dans la dissidence du temps o� il �tait � la t�te du parti. C��tait en 2006 quand il avait op�r�, sous l��il bienveillant du pr�sident du parti, une v�ritable purge avec la mise sur la touche de nombreux cadres et militants. Ces derniers se sentent, d�sormais, dans la peau des dissidents les plus l�gitimes, en voulant terriblement � tous ces contestataires de la 25e heure, dont notamment Tabbou, qu�ils soup�onnent de vouloir leur faire subtiliser une �cause� qui est loin d��tre la leur. Et c�est pour cela qu�ils l�ont invit� solennellement, lors du conclave des Ouadhias, � s�excuser et � faire son mea-culpa, ce dont Tabbou n�a pas voulu entendre parler, pr�f�rant quitter les travaux, signant par l�, une rupture in�vitable. Pour revenir � l�appel d�hier, les contestataires du FFS rel�vent que �cinquante ans apr�s le recouvrement de la souverainet� nationale, le peuple alg�rien subit toujours la violence d�un syst�me autoritaire et pr�dateur qui le prive de ses droits historiques l�gitimes �. Et de regretter que �les sacrifices consentis pour que notre pays retrouve la libert�, la justice et la dignit� soient sacrifi�s au nom d�une l�gitimit� historique dont se sont servis les pouvoirs successifs pour s�arroger le droit de disposer � leur guise de l�Alg�rie et de ses richesses�. Relevant que le pays s�enfonce dans �l�improvisation, la non-gouvernance et le contre-d�veloppement �, Bouhadef et ses commandes d�noncent, en outre, que des sommes faramineuses sont d�pens�es pour faire la promotion d�une dictature, et ce au moment o� de jeunes Alg�riens qui voulaient honorer les engagements de leurs a�n�s pour une Alg�rie d�mocratique sont arbitrairement arr�t�s�. Les contestataires du FFS, pour qui �le patriotisme aujourd�hui, c�est la d�mocratie !�, consid�rent que l�heure est venue pour mettre fin � cette logique de confiscation de l�histoire et du pouvoir et que �l�honneur de l�Alg�rie, � l�heure des bouleversements g�opolitiques, r�side dans la restitution au peuple alg�rien de son droit imprescriptible � l�autod�termination, individuel et collectif �. En refusant qu�un instrument de lutte d�mocratique, le FFS, �soit confisqu� et instrumentalis� pour servir de b�quille politique � un pouvoir despotique�, interpellant, au passage, non seulement les militants et les sympathisants mais l�ensemble des patriotes et des d�mocrates de notre pays, soucieux de pr�server l�espoir d�un Alg�rie libre et heureuse�. �La construction d�une alternative d�mocratique � la catastrophe nationale est une t�che politique urgente, seule � m�me de pr�server notre jeune nation, de la lib�rer du despotisme et de la propulser au rang d�une grande puissance r�gionale�, concluent les dissidents du FFS qui placent leur meeting de jeudi sous le triptyque ��viter que notre pays sombre dans le chaos, prot�ger l�avenir des nouvelles g�n�rations et provoquer un sursaut d�mocratique et patriotique�.