C'est désormais officiel. En rupture de ban depuis plusieurs mois avec son parti, l'actuel député, Karim Tabbou, qui a fini par démissionner du FFS dont il occupait le poste de premier secrétaire, va lancer son propre parti politique. Ce sera «symboliquement» le 1er novembre prochain. C'est du moins ce qu'il nous a révélé hier, en marge de la session plénière à l'APN consacrée à la présentation et au débat du plan d'action du gouvernement. Karim Tabbou, d'abord suspendu du FFS par «mesure disciplinaire», avant qu'il ne démissionne ainsi que 60 autres militants du parti, à la veille de son passage devant la commission de discipline du parti, a affirmé que la décision a été prise lors d'une rencontre tenue le 14 septembre dernier ayant regroupé, selon ses déclarations, une cinquantaine de cadres du FFS ainsi que d'autres militants issus d'autres formations politiques. Au cours de la rencontre, a-t-il précisé, 4 commissions ont été installées dont celle qui se chargera de l'élaboration du programme du nouveau parti. «Le choix du 1er novembre est symbolique», dira Tabbou qui inscrit l'action de sa nouvelle formation politique dans «l'opposition radicale» au système. Connu pour ses déclarations, Karim Tabbou a été «évincé» du FFS, pour «non-respect» des fondements et objectifs, des statuts et chartes du parti et pour «dénigrement» de ses militants et de ses dirigeants par des déclarations publiques et écrites, avait alors expliqué la direction du FFS qui avait mis également fin aux fonctions du représentant du FFS à l'étranger, faisant donc suite à la «note d'Aït Ahmed» qui préconisait «un certain nombre de mesures (…) qui doivent donner lieu à des décisions fermes» pour sanctionner par des mesures exemplaires «les comportements fractionnels, les chantages à la dissidence et toutes les formes de pressions». Une autre «dissidence» a vu le jour en même temps, menée par Djamel Zenati et Mustapha Bouhadef, mais les deux «clans» qui contestent la direction du FFS ne se sont pas entendus sur la démarche à suivre. La démarche de Tabbou est désormais claire.