À l'occasion de la remise du Prix Nobel de la Paix à l'Union européenne (UE) et de la Journée mondiale des droits de l'Homme, l'Ecole nationale supérieure de journalisme et des sciences de l'Information (ENSJSI) d'Alger a invité, lundi, cinq ambassadeurs européens accrédités à Alger, et cela a donné un cours magistral devant un parterre d'étudiants heureux de l'aubaine qui leur est offerte de «croiser le fer» avec ces invités de marque. Il s'agit de M. Marek Skolil, Chef de la Délégation de l'UE en Algérie, de M. Frederic Meurice de Belgique, de M. Gabriel Busquets du Royaume d'Espagne, de Mme Aloisia Worgetter d'Autriche et de M. Michal Radlicki de Pologne. L'échange entre les deux parties sous forme de conférence-débat a porté sur le thème de «L'Union Européenne peut-elle servir d'exemple à l'intégration du Maghreb?». Mr Brahim Brahimi, Directeur de l'ENSJSI, en ouvrant le débat, a donné déjà le ton en confessant la difficulté qu'il a eue à créer une structure universitaire dédiée au Maghreb. Ses efforts dira-t-il aboutiront tout au plus à la création d'un séminaire semestriel consacré au thème de «l'Europe – Maghreb». S'il est vrai que les deux ensembles régionaux sont séparés par la mer Méditerranée, on s'est évertué à chercher des points de divergences et de convergence. L'ambassadeur d'Autriche, Mme Aloisia Worgetter est la première à noter que son pays est huit fois plus petit que la wilaya d'Adrar. L'ambassadeur de Pologne, M. Michal Radlicki, lui emboîte le pas en soulignant que la Pologne est deux fois plus petite que la wilaya considérée. Tout cela bien entendu concerne la superficie. Sur le plan des valeurs idéologiques et politiques qui nous place sur l'échelle humaine, les données sont sériées en termes de démocratie et de liberté. Pour M. Frederic Meurice, ambassadeur de Belgique, l'UE est attachée à l'idée du respect de l'individu dans le cadre de l'Etat de droit, le système politique qui y prévaut a-t-il ajouté "s'appuie sur la démocratie qui garantit la représentativité et consacre la responsabilité ainsi qu'un processus de résolution pacifique des conflits». Autrement dit si l'Union du Maghreb veut devenir un espace politiquement viable, la voie à suivre est toute indiquée. «Aujourd'hui nous faisons le contraire de ce que nous faisions», a ajouté l'ambassadeur de Belgique en faisant allusion au passé tumultueux de l'Europe, fait de guerre et de désastre. «L'affirmation démocratique et sociale est nécessaire», indiquera M. Gabriel Busquets, ambassadeur d'Espagne. Et ce dernier d'ajouter « s'il n'y a pas d'accord entre les élites politiques et les citoyens, les choses ne marchent pas ». Il fera observer que «le texte fondateur de l'Union du Maghreb arabe comporte une référence implicite à l'UE même si il ne s'agissait à l'époque que de la Communauté européenne». Mme Aloisia Worgetter souligne pour sa part, parlant de l'Autriche, "que la chute du rideau de fer a changé notre vie". «Nous avons retrouvé nos liaisons familiales, l'idée de renouer avec les autres ». « Cela marche très bien », a-t-elle observé avant de souligner qu'"en contexte de crise économique, la solidarité avec les autres, fonctionne à plein». Quant à l'ambassadeur de Pologne, M. Michal Radlicki dont le pays est le dernier à avoir rejoint l'UE (à peine dix ans) il a souligné les transformations qui ont découlé de l'adhésion à l'UE. Les frontières a-t-il dit ne sont plus vues comme source de danger, rappelant que la Pologne était coupée de l'Europe par 45 années de communisme. Quid des velléités d'autonomie et d'indépendance apparues dans certains pays de l'UE ? Pour l'ambassadeur de Belgique, (pays assez régionalisé avec la Wallonie et la Flandre) les revendications autonomistes s'exacerbent en situation de difficultés. Mais il précise que l'UE accorde beaucoup d'importance aux régions. L'ambassadeur d'Espagne a ajouté que «l'UE tient compte des constitutions respectives des pays membres». M. Michal Radlicki a fait le rapprochement entre la « réconciliation franco-allemande » et la réconciliation « algéro-marocaine », il pense que l'UMA est "beaucoup plus facile à construire puisque cet espace partage les mêmes langues". À l'occasion de la remise du Prix Nobel de la Paix à l'Union européenne (UE) et de la Journée mondiale des droits de l'Homme, l'Ecole nationale supérieure de journalisme et des sciences de l'Information (ENSJSI) d'Alger a invité, lundi, cinq ambassadeurs européens accrédités à Alger, et cela a donné un cours magistral devant un parterre d'étudiants heureux de l'aubaine qui leur est offerte de «croiser le fer» avec ces invités de marque. Il s'agit de M. Marek Skolil, Chef de la Délégation de l'UE en Algérie, de M. Frederic Meurice de Belgique, de M. Gabriel Busquets du Royaume d'Espagne, de Mme Aloisia Worgetter d'Autriche et de M. Michal Radlicki de Pologne. L'échange entre les deux parties sous forme de conférence-débat a porté sur le thème de «L'Union Européenne peut-elle servir d'exemple à l'intégration du Maghreb?». Mr Brahim Brahimi, Directeur de l'ENSJSI, en ouvrant le débat, a donné déjà le ton en confessant la difficulté qu'il a eue à créer une structure universitaire dédiée au Maghreb. Ses efforts dira-t-il aboutiront tout au plus à la création d'un séminaire semestriel consacré au thème de «l'Europe – Maghreb». S'il est vrai que les deux ensembles régionaux sont séparés par la mer Méditerranée, on s'est évertué à chercher des points de divergences et de convergence. L'ambassadeur d'Autriche, Mme Aloisia Worgetter est la première à noter que son pays est huit fois plus petit que la wilaya d'Adrar. L'ambassadeur de Pologne, M. Michal Radlicki, lui emboîte le pas en soulignant que la Pologne est deux fois plus petite que la wilaya considérée. Tout cela bien entendu concerne la superficie. Sur le plan des valeurs idéologiques et politiques qui nous place sur l'échelle humaine, les données sont sériées en termes de démocratie et de liberté. Pour M. Frederic Meurice, ambassadeur de Belgique, l'UE est attachée à l'idée du respect de l'individu dans le cadre de l'Etat de droit, le système politique qui y prévaut a-t-il ajouté "s'appuie sur la démocratie qui garantit la représentativité et consacre la responsabilité ainsi qu'un processus de résolution pacifique des conflits». Autrement dit si l'Union du Maghreb veut devenir un espace politiquement viable, la voie à suivre est toute indiquée. «Aujourd'hui nous faisons le contraire de ce que nous faisions», a ajouté l'ambassadeur de Belgique en faisant allusion au passé tumultueux de l'Europe, fait de guerre et de désastre. «L'affirmation démocratique et sociale est nécessaire», indiquera M. Gabriel Busquets, ambassadeur d'Espagne. Et ce dernier d'ajouter « s'il n'y a pas d'accord entre les élites politiques et les citoyens, les choses ne marchent pas ». Il fera observer que «le texte fondateur de l'Union du Maghreb arabe comporte une référence implicite à l'UE même si il ne s'agissait à l'époque que de la Communauté européenne». Mme Aloisia Worgetter souligne pour sa part, parlant de l'Autriche, "que la chute du rideau de fer a changé notre vie". «Nous avons retrouvé nos liaisons familiales, l'idée de renouer avec les autres ». « Cela marche très bien », a-t-elle observé avant de souligner qu'"en contexte de crise économique, la solidarité avec les autres, fonctionne à plein». Quant à l'ambassadeur de Pologne, M. Michal Radlicki dont le pays est le dernier à avoir rejoint l'UE (à peine dix ans) il a souligné les transformations qui ont découlé de l'adhésion à l'UE. Les frontières a-t-il dit ne sont plus vues comme source de danger, rappelant que la Pologne était coupée de l'Europe par 45 années de communisme. Quid des velléités d'autonomie et d'indépendance apparues dans certains pays de l'UE ? Pour l'ambassadeur de Belgique, (pays assez régionalisé avec la Wallonie et la Flandre) les revendications autonomistes s'exacerbent en situation de difficultés. Mais il précise que l'UE accorde beaucoup d'importance aux régions. L'ambassadeur d'Espagne a ajouté que «l'UE tient compte des constitutions respectives des pays membres». M. Michal Radlicki a fait le rapprochement entre la « réconciliation franco-allemande » et la réconciliation « algéro-marocaine », il pense que l'UMA est "beaucoup plus facile à construire puisque cet espace partage les mêmes langues".