Le président du Syndicat national des magistrats algériens (SNMA), Djamel Laïdouni, a réuni hier au niveau de la cour d'Alger ses collègues pour débattre de leurs préoccupations sociales et professionnelles mais également pour rendre compte des recommandations de la réunion du Conseil national du SNMA. Bien que la salle de 162 places n'ait pas été au grand complet, Djamel Laïdouni qui présidait la rencontre a estimé que la question de la présence des concernés est « moins importante que la discussion des problèmes socio-professionnels » dans lesquels se débat la profession. « Je ne veux pas m'étaler sur le sujet car cela risque de faire écran au message que nous voulons délivrer aujourd'hui » a-t-il lancé. Avant de passer au débat, le président du SNMA a réitéré son appel à l'autonomie de la Justice, tout en estimant qu'il y a deux degrés d'autonomie : « Celle intérieure qui concerne l'individu appelé à devenir autonome « mentalement » et celle externe, qui concerne l'organisation de l'institution, dont il est attendu qu'elle soit « indépendante » des autorités ». Le président du SNMA a plaidé, une nouvelle fois, pour un mandat électif du vice-président du Conseil national de la magistrature (actuellement occupé par le ministre de la Justice par cooptation). Ce poste, a-t-il souligné, devrait « revenir au président de la Cour suprême, par voie d'élection par ses pairs ». Selon lui « l'organe d'inspection doit être autonome sur le plan financier ». Evoquant les élections nationales, Laidouni soutient que la « commission de supervision des magistrats devrait avoir la latitude de superviser l'ensembles de commissions ». Laïdouni a lu une lettre que vient d'adresser le SNMA au ministère de la Justice dans laquelle ce syndicat détaille les revendications relatives au régime indemnitaire. Les magistrats qui ont pris la parole ont, dans leur majorité, axé leur intervention sur le « peu de considération » que leur témoigneraient les pouvoirs publics quant à la question sociale. Une émission de Canal Algérie portant sur l'état de la Justice en Algérie a été particulièrement fustigée par certains intervenants. Diffusée, il y a quelques jours, cette émission qui avait réuni sur le plateau deux avocats, Me Brahim Brahimi et Me Rédha Boudiaf, ex-membre du CNT (Conseil national de transition), avait relevé le peu de confiance qu'accordent les Algériens à leur Justice. C'est Me Boudiaf, surtout qui a concentré toutes les critiques. Assez lucide, un intervenant s'est interrogé sur l'opportunité de discuter sur l'état de la Justice dans un contexte dominé par la méfiance à son égard, décrétant un « il n'y a vraiment rien à faire ! ». « Si les magistrats sont tous des ripoux et que les justiciables le pensent, il n'y a rien à faire » a-t-il insisté. « Le magistrat doit avoir une conscience professionnelle et travailler selon la loi, mais il peut se tromper, il n'est pas infaillible » a-t-il soutenu non sans signaler que « le magistrat est exposé à la tentation du fait de l'insuffisance de sa couverture sociale. Un professeur de médecine peut me favoriser et m'épargner de faire pendant des heures et des heures la queue, mais il faut s'attendre à un retour d'ascenseur ». Et de déplorer « l'absence d'une structure médicale dédiée exclusivement aux magistrats ». Laïdouni, se sentant contraint de réagir à la colère exprimée à l'encontre de l'ENTV, a eu des mots très allusifs envers Me Boudiaf qu'il a évoqué nommément. « Nous connaissons ce personnage depuis longtemps, il était président de tribunal d'Oran dans les années 80 d'où il dut démissionner d'une manière forcée ». Et de s'interroger « qu'est-ce qu'a fait Me Boudiaf à l'époque où il était à Oran ? ». Il a rappelé, au passage, que cet avocat « a été le bâtonnier » de cette profession jugeant que « la faiblesse des magistrats a un lien avec celle des avocats ». « Je défie Me Boudiaf, je peux lui opposer le moins grand de nos magistrats pour lui tenir tête » a-t-il prévenu. « Le directeur de Canal Algérie devrait être conscient qu'il ne peut donner l'antenne à quelqu'un (Me Boudiaf, NDLR) qui veut défendre son propre dossier » accuse-t-il. Laïdouni promet qu'il va saisir officiellement l'ENTV afin qu'elle « reconsidère sa position par rapport à la justice ». Le président du Syndicat national des magistrats algériens (SNMA), Djamel Laïdouni, a réuni hier au niveau de la cour d'Alger ses collègues pour débattre de leurs préoccupations sociales et professionnelles mais également pour rendre compte des recommandations de la réunion du Conseil national du SNMA. Bien que la salle de 162 places n'ait pas été au grand complet, Djamel Laïdouni qui présidait la rencontre a estimé que la question de la présence des concernés est « moins importante que la discussion des problèmes socio-professionnels » dans lesquels se débat la profession. « Je ne veux pas m'étaler sur le sujet car cela risque de faire écran au message que nous voulons délivrer aujourd'hui » a-t-il lancé. Avant de passer au débat, le président du SNMA a réitéré son appel à l'autonomie de la Justice, tout en estimant qu'il y a deux degrés d'autonomie : « Celle intérieure qui concerne l'individu appelé à devenir autonome « mentalement » et celle externe, qui concerne l'organisation de l'institution, dont il est attendu qu'elle soit « indépendante » des autorités ». Le président du SNMA a plaidé, une nouvelle fois, pour un mandat électif du vice-président du Conseil national de la magistrature (actuellement occupé par le ministre de la Justice par cooptation). Ce poste, a-t-il souligné, devrait « revenir au président de la Cour suprême, par voie d'élection par ses pairs ». Selon lui « l'organe d'inspection doit être autonome sur le plan financier ». Evoquant les élections nationales, Laidouni soutient que la « commission de supervision des magistrats devrait avoir la latitude de superviser l'ensembles de commissions ». Laïdouni a lu une lettre que vient d'adresser le SNMA au ministère de la Justice dans laquelle ce syndicat détaille les revendications relatives au régime indemnitaire. Les magistrats qui ont pris la parole ont, dans leur majorité, axé leur intervention sur le « peu de considération » que leur témoigneraient les pouvoirs publics quant à la question sociale. Une émission de Canal Algérie portant sur l'état de la Justice en Algérie a été particulièrement fustigée par certains intervenants. Diffusée, il y a quelques jours, cette émission qui avait réuni sur le plateau deux avocats, Me Brahim Brahimi et Me Rédha Boudiaf, ex-membre du CNT (Conseil national de transition), avait relevé le peu de confiance qu'accordent les Algériens à leur Justice. C'est Me Boudiaf, surtout qui a concentré toutes les critiques. Assez lucide, un intervenant s'est interrogé sur l'opportunité de discuter sur l'état de la Justice dans un contexte dominé par la méfiance à son égard, décrétant un « il n'y a vraiment rien à faire ! ». « Si les magistrats sont tous des ripoux et que les justiciables le pensent, il n'y a rien à faire » a-t-il insisté. « Le magistrat doit avoir une conscience professionnelle et travailler selon la loi, mais il peut se tromper, il n'est pas infaillible » a-t-il soutenu non sans signaler que « le magistrat est exposé à la tentation du fait de l'insuffisance de sa couverture sociale. Un professeur de médecine peut me favoriser et m'épargner de faire pendant des heures et des heures la queue, mais il faut s'attendre à un retour d'ascenseur ». Et de déplorer « l'absence d'une structure médicale dédiée exclusivement aux magistrats ». Laïdouni, se sentant contraint de réagir à la colère exprimée à l'encontre de l'ENTV, a eu des mots très allusifs envers Me Boudiaf qu'il a évoqué nommément. « Nous connaissons ce personnage depuis longtemps, il était président de tribunal d'Oran dans les années 80 d'où il dut démissionner d'une manière forcée ». Et de s'interroger « qu'est-ce qu'a fait Me Boudiaf à l'époque où il était à Oran ? ». Il a rappelé, au passage, que cet avocat « a été le bâtonnier » de cette profession jugeant que « la faiblesse des magistrats a un lien avec celle des avocats ». « Je défie Me Boudiaf, je peux lui opposer le moins grand de nos magistrats pour lui tenir tête » a-t-il prévenu. « Le directeur de Canal Algérie devrait être conscient qu'il ne peut donner l'antenne à quelqu'un (Me Boudiaf, NDLR) qui veut défendre son propre dossier » accuse-t-il. Laïdouni promet qu'il va saisir officiellement l'ENTV afin qu'elle « reconsidère sa position par rapport à la justice ».