Les islamistes algériens vivent la débacle des Frères égyptiens comme la leur propre. Ayant toujours soutenu la thèse de l'authenticité du "printemps arabe", à l'opposé du pouvoir en place, qui s'évertuait toujours à lui trouver des connivences étrangères, le courant islamiste change subitement d'avis et s'interroge désormais sur les tenants et les aboutissants de ces insurrections révolutionnaires qui ont emporté tour à tour Zine El-Abidine Ben Ali, Hosni Moubarak, Mouammar Khadafi et Ali Abdellah Salah. Les islamistes algériens vivent la débacle des Frères égyptiens comme la leur propre. Ayant toujours soutenu la thèse de l'authenticité du "printemps arabe", à l'opposé du pouvoir en place, qui s'évertuait toujours à lui trouver des connivences étrangères, le courant islamiste change subitement d'avis et s'interroge désormais sur les tenants et les aboutissants de ces insurrections révolutionnaires qui ont emporté tour à tour Zine El-Abidine Ben Ali, Hosni Moubarak, Mouammar Khadafi et Ali Abdellah Salah. Qu'ils soient d'ici ou d'ailleurs, les islamistes n'auront jamais imaginé qu'un jour Mohamed Morsi, propulsé au pouvoir grâce à la révolution populaire, puisse à son tour figurer parmi le panel des chefs d'Etat déchus. Pour le mouvement algérien Ennahda l'éviction de Morsi est un «coup d'Etat contre la légitimité». Le président du Mouvement El Islah, Djahid Younsi, pose quant à lui, la question de savoir « si le "printemps arabe" est réellement porteur de changements, dans les pays concernés». L'alliance de l'Algérie verte (AAV) qui avait ambitionné de capitaliser les retombées du succès islamiste en Tunisie, au Maroc et en Egypte, à l'entame de la phase 1 du "printemps arabe", déchante aujourd'hui. Au lendemain de la chute de Morsi, les certitudes de la coalition islamiste sont ébranlées. Les Frères égyptiens auxquels elle s'identifie et qui prétendaient pouvoir apporter la stabilité et la prospérité à leur pays, se sont avérés de piètres politiques. Issu du Parti liberté et justice, créé par les Frères musulmans, Mohamed Morsi, était trop endoctriné pour se rapprocher des forces laïques. Ce rapprochement qui devait découler d'une conviction profonde que la politique est l'art du possible, n'a pas été tenté par le nouveau Président alors que ceci était de nature à empêcher une nouvelle intrusion de l'armée dans les affaires du pays. Celle-ci qui attendait l'occasion de prendre sa revanche après avoir été évincée de la scène politique, ne s'est pas fait donc prier, sous la pression de la place Tahrir de surcroît, pour montrer qu'elle est au même diapason que le peuple. Dès l'annonce de la déposition par l'armée du président Morsi, les islamistes algériens de l'AAV se sont empressés d'exhorter leurs confrères égyptiens à ne pas verser dans la violence, ayant certainement à l' esprit, ce qui en advint à l'ex-Fis de Abassi Madani. Abderrezak Mokri, président du MSP a réitéré la même supplique. Sur sa page Facebook, il a pressé "les partisans du Dr Morsi à faire preuve de retenue et à s'en tenir au changement pacifique. Ils sont tenus de maintenir l'espoir chez les jeunes et la foi en l'action politique pacifique". Le MSP fera de même. Dans un communiqué il a appelé au calme : "Nous exhortons les partisans du président Morsi, du PLJ et les Frères musulmans à s'en tenir à l'action pacifique et à ne pas répondre à la provocation pour (...) maintenir intacts leur crédit et leur popularité". Le Front du changement (FC) d'Abdelmadjid Menasra dénonce "un coup d'Etat contre la légitimité constitutionnelle" Selon lui, la situation en Egypte traduit «la fausseté des appels à la démocratie que claironnaient certaines puissances mondiales». Et de stigmatiser «une grande confusion dans les concepts de démocratie et de légalité chez les différents courants politiques dans le monde arabe». «Les événements d'Egypte ont prouvé que les armées arabes prennent partie pour les minorités laïques extrémistes même quand il s'agit de détruire la légitimité au cas où le peuple élit leurs adversaires», constate amèrement, pour sa part, le président d'Ennahda, Fateh Rebaï. Qu'ils soient d'ici ou d'ailleurs, les islamistes n'auront jamais imaginé qu'un jour Mohamed Morsi, propulsé au pouvoir grâce à la révolution populaire, puisse à son tour figurer parmi le panel des chefs d'Etat déchus. Pour le mouvement algérien Ennahda l'éviction de Morsi est un «coup d'Etat contre la légitimité». Le président du Mouvement El Islah, Djahid Younsi, pose quant à lui, la question de savoir « si le "printemps arabe" est réellement porteur de changements, dans les pays concernés». L'alliance de l'Algérie verte (AAV) qui avait ambitionné de capitaliser les retombées du succès islamiste en Tunisie, au Maroc et en Egypte, à l'entame de la phase 1 du "printemps arabe", déchante aujourd'hui. Au lendemain de la chute de Morsi, les certitudes de la coalition islamiste sont ébranlées. Les Frères égyptiens auxquels elle s'identifie et qui prétendaient pouvoir apporter la stabilité et la prospérité à leur pays, se sont avérés de piètres politiques. Issu du Parti liberté et justice, créé par les Frères musulmans, Mohamed Morsi, était trop endoctriné pour se rapprocher des forces laïques. Ce rapprochement qui devait découler d'une conviction profonde que la politique est l'art du possible, n'a pas été tenté par le nouveau Président alors que ceci était de nature à empêcher une nouvelle intrusion de l'armée dans les affaires du pays. Celle-ci qui attendait l'occasion de prendre sa revanche après avoir été évincée de la scène politique, ne s'est pas fait donc prier, sous la pression de la place Tahrir de surcroît, pour montrer qu'elle est au même diapason que le peuple. Dès l'annonce de la déposition par l'armée du président Morsi, les islamistes algériens de l'AAV se sont empressés d'exhorter leurs confrères égyptiens à ne pas verser dans la violence, ayant certainement à l' esprit, ce qui en advint à l'ex-Fis de Abassi Madani. Abderrezak Mokri, président du MSP a réitéré la même supplique. Sur sa page Facebook, il a pressé "les partisans du Dr Morsi à faire preuve de retenue et à s'en tenir au changement pacifique. Ils sont tenus de maintenir l'espoir chez les jeunes et la foi en l'action politique pacifique". Le MSP fera de même. Dans un communiqué il a appelé au calme : "Nous exhortons les partisans du président Morsi, du PLJ et les Frères musulmans à s'en tenir à l'action pacifique et à ne pas répondre à la provocation pour (...) maintenir intacts leur crédit et leur popularité". Le Front du changement (FC) d'Abdelmadjid Menasra dénonce "un coup d'Etat contre la légitimité constitutionnelle" Selon lui, la situation en Egypte traduit «la fausseté des appels à la démocratie que claironnaient certaines puissances mondiales». Et de stigmatiser «une grande confusion dans les concepts de démocratie et de légalité chez les différents courants politiques dans le monde arabe». «Les événements d'Egypte ont prouvé que les armées arabes prennent partie pour les minorités laïques extrémistes même quand il s'agit de détruire la légitimité au cas où le peuple élit leurs adversaires», constate amèrement, pour sa part, le président d'Ennahda, Fateh Rebaï.