Des tractations se poursuivraient en coulisses pour éviter à Berlusconi l'humiliation d'un vote au Parlement qu'il a qualifié de "peloton d'exécution". Des tractations se poursuivraient en coulisses pour éviter à Berlusconi l'humiliation d'un vote au Parlement qu'il a qualifié de "peloton d'exécution". Une commission spéciale du Sénat a commencé lundi à se pencher sur le sort de Silvio Berlusconi, avant un vote qui a de fortes chances d'aboutir à son exclusion du Parlement après sa condamnation pour fraude fiscale. La probabilité que M. Berlusconi soit prochainement expulsé du Sénat, en vertu de la loi Severino adoptée en 2012, après sa condamnation définitive le 1er août à une peine de prison (quatre ans dont trois amnistiés), a continué d'agiter les eaux politiques italiennes. M. Berlusconi conteste l'application de cette nouvelle législation, pourtant votée à l'époque massivement par son parti de centre droit, le PDL, et a menacé au cas où sa déchéance et son inéligibilité seraient prononcées de faire tomber le gouvernement d'Enrico Letta. La commission pour les élections et l'immunité a débuté ses travaux vers 13h GMT en donnant la parole à Andrea Augello, représentant du PDL, qui a prévu un exposé-fleuve de deux heures. Principal argument du camp Berlusconi qui, en parallèle, a déposé un recours en ce sens à la Cour européenne des droits de l'Homme de Strasbourg et voudrait aussi solliciter la Cour européenne de justice à Luxembourg: la loi Severino vient s'appliquer "rétroactivement" aux faits reprochés au Cavaliere. Le fait que Berlusconi - qui a fait l'objet depuis son entrée en politique en 1994 de multiples poursuites pour faux en bilan ou corruption - n'ait pas démissionné de son poste représente "une exception dans le panorama des démocraties occidentales", a rappelé Nichi Vendola, du petit parti de gauche SEL. En parallèle, des tractations se poursuivraient en coulisses pour éviter à l'ex-chef du gouvernement, qui aura bientôt 77 ans, l'humiliation d'un vote au Parlement qu'il a qualifié de "peloton d'exécution". Silvio Berlusconi se dit victime d'une persécution de magistrats de gauche, agissant pour le compte de ses adversaires. Une thèse reprise récemment par une de ses filles, Barbara, qui a affirmé qu'"on veut l'éliminer politiquement". Un premier vote dans la semaine Un premier vote pourrait avoir lieu cette semaine. Les partis de gauche, majoritaires au sein de la commission, ont déjà annoncé qu'ils se prononceraient pour la déchéance et inéligibilité du Cavaliere: deux sanctions qui, pour entrer en vigueur, nécessitent un autre scrutin en assemblée plénière. "Si après avoir été jugé et condamné, Berlusconi s'en sort encore une fois, cela voudra dire qu'il est le plus fort de tous", a estimé Antonio Padellaro, directeur du journal de gauche Il Fatto Quotidiano, interrogé par la chaîne Sky TG24. M. Padellaro a ironisé sur l'alternance de déclarations de guerre puis de paix de Berlusconi contre le gouvernement Letta. "Tous les faucons, colombes, pythons ou hérons du PDL doivent leur poste à Berlusconi donc, si le patron leur donne un ordre, tous les animaux du zoo le suivront", a-t-il estimé, ajoutant avoir "l'impression qu'il n'y aura pas de crise du gouvernement". Enrico Letta s'est lui aussi monté confiant dimanche soir : "je pense que le PDL ne quittera pas la coalition. Ce n'est pas un problème de mon gouvernement (...) c'est un problème du Parlement", a-t-il commenté, après avoir mis en garde contre l'instabilité politique dans le pays. Les sondages d'opinion montrent que les Italiens, plus préoccupés par la récession et le chômage que par le sort de Berlusconi, préfèreraient garder cet exécutif né il y a moins de quatre mois. Selon une étude de l'Institut Piepoli publiée cette semaine, 66% des Italiens auraient "un sentiment positif" si on cessait de parler de risque de chute du gouvernement. Une commission spéciale du Sénat a commencé lundi à se pencher sur le sort de Silvio Berlusconi, avant un vote qui a de fortes chances d'aboutir à son exclusion du Parlement après sa condamnation pour fraude fiscale. La probabilité que M. Berlusconi soit prochainement expulsé du Sénat, en vertu de la loi Severino adoptée en 2012, après sa condamnation définitive le 1er août à une peine de prison (quatre ans dont trois amnistiés), a continué d'agiter les eaux politiques italiennes. M. Berlusconi conteste l'application de cette nouvelle législation, pourtant votée à l'époque massivement par son parti de centre droit, le PDL, et a menacé au cas où sa déchéance et son inéligibilité seraient prononcées de faire tomber le gouvernement d'Enrico Letta. La commission pour les élections et l'immunité a débuté ses travaux vers 13h GMT en donnant la parole à Andrea Augello, représentant du PDL, qui a prévu un exposé-fleuve de deux heures. Principal argument du camp Berlusconi qui, en parallèle, a déposé un recours en ce sens à la Cour européenne des droits de l'Homme de Strasbourg et voudrait aussi solliciter la Cour européenne de justice à Luxembourg: la loi Severino vient s'appliquer "rétroactivement" aux faits reprochés au Cavaliere. Le fait que Berlusconi - qui a fait l'objet depuis son entrée en politique en 1994 de multiples poursuites pour faux en bilan ou corruption - n'ait pas démissionné de son poste représente "une exception dans le panorama des démocraties occidentales", a rappelé Nichi Vendola, du petit parti de gauche SEL. En parallèle, des tractations se poursuivraient en coulisses pour éviter à l'ex-chef du gouvernement, qui aura bientôt 77 ans, l'humiliation d'un vote au Parlement qu'il a qualifié de "peloton d'exécution". Silvio Berlusconi se dit victime d'une persécution de magistrats de gauche, agissant pour le compte de ses adversaires. Une thèse reprise récemment par une de ses filles, Barbara, qui a affirmé qu'"on veut l'éliminer politiquement". Un premier vote dans la semaine Un premier vote pourrait avoir lieu cette semaine. Les partis de gauche, majoritaires au sein de la commission, ont déjà annoncé qu'ils se prononceraient pour la déchéance et inéligibilité du Cavaliere: deux sanctions qui, pour entrer en vigueur, nécessitent un autre scrutin en assemblée plénière. "Si après avoir été jugé et condamné, Berlusconi s'en sort encore une fois, cela voudra dire qu'il est le plus fort de tous", a estimé Antonio Padellaro, directeur du journal de gauche Il Fatto Quotidiano, interrogé par la chaîne Sky TG24. M. Padellaro a ironisé sur l'alternance de déclarations de guerre puis de paix de Berlusconi contre le gouvernement Letta. "Tous les faucons, colombes, pythons ou hérons du PDL doivent leur poste à Berlusconi donc, si le patron leur donne un ordre, tous les animaux du zoo le suivront", a-t-il estimé, ajoutant avoir "l'impression qu'il n'y aura pas de crise du gouvernement". Enrico Letta s'est lui aussi monté confiant dimanche soir : "je pense que le PDL ne quittera pas la coalition. Ce n'est pas un problème de mon gouvernement (...) c'est un problème du Parlement", a-t-il commenté, après avoir mis en garde contre l'instabilité politique dans le pays. Les sondages d'opinion montrent que les Italiens, plus préoccupés par la récession et le chômage que par le sort de Berlusconi, préfèreraient garder cet exécutif né il y a moins de quatre mois. Selon une étude de l'Institut Piepoli publiée cette semaine, 66% des Italiens auraient "un sentiment positif" si on cessait de parler de risque de chute du gouvernement.