L'affaire des quatre otages français relâchés, récemment, par Al Qaïda au Maghreb Islamique (Aqmi) a relancé la question sur le paiement des rançons, mais également sur les intermédiaires engagés par les Etats pour faire libérer leurs ressortissants. L'affaire des quatre otages français relâchés, récemment, par Al Qaïda au Maghreb Islamique (Aqmi) a relancé la question sur le paiement des rançons, mais également sur les intermédiaires engagés par les Etats pour faire libérer leurs ressortissants. Il s‘agit souvent de personnes issues de tribus maliennes, mauritaniennes, nigériennes et autres diplomates de ces mêmes pays. Combien touche un négociateur contre la libération d‘un otage au Sahel ? Qui sont ces négociateurs ? Entre les ravisseurs de l‘Aqmi et les négociateurs, combien de temps prend-on généralement pour arriver à un accord, voire à la libération d‘un ou de plusieurs otages ? Il s‘agit souvent de membres de tribus maliennes, mauritaniennes, nigériennes ou diplomates de ces mêmes pays, quand ce ne sont pas des militaires de la région, qui négocient avec les ravisseurs. Depuis 2003, les terroristes ont enlevé une centaine d‘étrangers dans le Sahel. Les médiateurs sont de ce fait sollicités pour négocier la libération de ces otages. Selon des sources maliennes et mauritaniennes, les négociateurs exigent pour chaque opération de négociation 700 millions de centimes de dinars, soit 70.000 euros contre la libération d‘un otage. Les chefs des tribus d‘Oulmaden, de Kidal, de Bamako et de Mauritanie, notamment des Touaregs, ont été à chaque fois conviés pour entamer des négociations avec les terroristes d‘Aqmi. On se rappelle de l‘enlèvement d‘un couple autrichien, Andréa Klober, 44 ans, et Wolfgang Ebner en mars 2008 en plein désert tunisien. Ce couple autrichien sera par la suite transporté vers le nord du Mali, là où est installé l‘Aqmi. Le gouvernement autrichien fera appel à Amadou Toumani Touré, l‘ex-président malien, qui a, de son côté, fait appel aux chefs de tribu maliens afin de connaître les conditions des terroristes. Les négociateurs ont exigé la somme de 7 millions de DA contre la libération d‘un otage, soit 14 millions de DA pour le couple. Après huit mois de détention et de multiples rounds de négociations, les médiateurs et les ravisseurs sont arrivés à un accord. Les deux otages seront libérés contre 5 millions d‘euros versés par le gouvernement autrichien. Les chefs de tribus maliens ont également touché leur butin de « guerre », ils ont réussi à engranger la somme de 140.000 euros. Une autre fois ce sont deux diplomates canadiens qui seront enlevés par katibat Tariq Ibn Zeyad au Niger. Envoyés par l‘Onu pour une mission dans la région, Louis Guay et Robert Fowler, seront enlevés en février 2009 par le groupe de Mokhtar Belmokhtar. Le gouvernement canadien réagit vite et sollicite l‘aide du Président nigérien. Ce dernier fera appel à des chefs de tribu nigériens pour les négociations. Il a fallu trois mois de négociations pour libérer les deux otages contre 4 millions d‘euros. Les chefs de tribu nigériens ont eu également leur part du gâteau. Selon une source sécuritaire proche des négociations, quatre négociateurs nigériens ont empoché 100.000 euros chacun . Même chose pour le cas de Pierre Camatte, ex-otage d‘Aqmi. Ce ressortissant français avait été enlevé dans un hôtel à Bamako, au Mali, par des trafiquants maliens avant d‘être livré aux terroristes salafistes. Le gouvernement de Bamako sera sollicité par la France afin de lancer des négociations. Comme de « tradition », des chefs de tribu maliens seront choisis pour mener des négociations. Les ravisseurs salafistes ont empoché la belle somme de 3 million d‘euros. Les négociateurs maliens ont également étaient récompensés financièrement par la France. Le président burkinabé, lui aussi, s‘est impliqué dans des négociations. Il a envoyé un Mauritanien, un certain Mustapha Chafi, pour négocier la libération de trois otages espagnols enlevés en 2010 en Mauritanie. Aujourd‘hui, deux autres otages sont encore détenus par l‘Aqmi. Il est clair que le rapt d‘étrangers dans la région du Sahel alimente les affaires des négociateurs. Un commerce juteux ! Il s‘agit souvent de personnes issues de tribus maliennes, mauritaniennes, nigériennes et autres diplomates de ces mêmes pays. Combien touche un négociateur contre la libération d‘un otage au Sahel ? Qui sont ces négociateurs ? Entre les ravisseurs de l‘Aqmi et les négociateurs, combien de temps prend-on généralement pour arriver à un accord, voire à la libération d‘un ou de plusieurs otages ? Il s‘agit souvent de membres de tribus maliennes, mauritaniennes, nigériennes ou diplomates de ces mêmes pays, quand ce ne sont pas des militaires de la région, qui négocient avec les ravisseurs. Depuis 2003, les terroristes ont enlevé une centaine d‘étrangers dans le Sahel. Les médiateurs sont de ce fait sollicités pour négocier la libération de ces otages. Selon des sources maliennes et mauritaniennes, les négociateurs exigent pour chaque opération de négociation 700 millions de centimes de dinars, soit 70.000 euros contre la libération d‘un otage. Les chefs des tribus d‘Oulmaden, de Kidal, de Bamako et de Mauritanie, notamment des Touaregs, ont été à chaque fois conviés pour entamer des négociations avec les terroristes d‘Aqmi. On se rappelle de l‘enlèvement d‘un couple autrichien, Andréa Klober, 44 ans, et Wolfgang Ebner en mars 2008 en plein désert tunisien. Ce couple autrichien sera par la suite transporté vers le nord du Mali, là où est installé l‘Aqmi. Le gouvernement autrichien fera appel à Amadou Toumani Touré, l‘ex-président malien, qui a, de son côté, fait appel aux chefs de tribu maliens afin de connaître les conditions des terroristes. Les négociateurs ont exigé la somme de 7 millions de DA contre la libération d‘un otage, soit 14 millions de DA pour le couple. Après huit mois de détention et de multiples rounds de négociations, les médiateurs et les ravisseurs sont arrivés à un accord. Les deux otages seront libérés contre 5 millions d‘euros versés par le gouvernement autrichien. Les chefs de tribus maliens ont également touché leur butin de « guerre », ils ont réussi à engranger la somme de 140.000 euros. Une autre fois ce sont deux diplomates canadiens qui seront enlevés par katibat Tariq Ibn Zeyad au Niger. Envoyés par l‘Onu pour une mission dans la région, Louis Guay et Robert Fowler, seront enlevés en février 2009 par le groupe de Mokhtar Belmokhtar. Le gouvernement canadien réagit vite et sollicite l‘aide du Président nigérien. Ce dernier fera appel à des chefs de tribu nigériens pour les négociations. Il a fallu trois mois de négociations pour libérer les deux otages contre 4 millions d‘euros. Les chefs de tribu nigériens ont eu également leur part du gâteau. Selon une source sécuritaire proche des négociations, quatre négociateurs nigériens ont empoché 100.000 euros chacun . Même chose pour le cas de Pierre Camatte, ex-otage d‘Aqmi. Ce ressortissant français avait été enlevé dans un hôtel à Bamako, au Mali, par des trafiquants maliens avant d‘être livré aux terroristes salafistes. Le gouvernement de Bamako sera sollicité par la France afin de lancer des négociations. Comme de « tradition », des chefs de tribu maliens seront choisis pour mener des négociations. Les ravisseurs salafistes ont empoché la belle somme de 3 million d‘euros. Les négociateurs maliens ont également étaient récompensés financièrement par la France. Le président burkinabé, lui aussi, s‘est impliqué dans des négociations. Il a envoyé un Mauritanien, un certain Mustapha Chafi, pour négocier la libération de trois otages espagnols enlevés en 2010 en Mauritanie. Aujourd‘hui, deux autres otages sont encore détenus par l‘Aqmi. Il est clair que le rapt d‘étrangers dans la région du Sahel alimente les affaires des négociateurs. Un commerce juteux !