A travers les chantiers, notamment de travaux publics (BTP), dans le secteur de l'agriculture, dans les boutiques huppées et même au niveau de certaines sociétés privées, le travail au noir bat son plein à Alger. A travers les chantiers, notamment de travaux publics (BTP), dans le secteur de l'agriculture, dans les boutiques huppées et même au niveau de certaines sociétés privées, le travail au noir bat son plein à Alger. Selon une source proche de la wilaya d'Alger, près de 500 000 personnes travaillent au noir à Alger, c'est-à-dire non déclarés à la sécurité sociale. Des maçons, étudiants des deux sexes et même des immigrés clandestins arabes et africains, tous travaillent au noir dans des chantiers, des magasins de vente de vêtements et à travers des cafétérias et restaurants de la capitale. Issus des différentes wilayas du pays et des pays voisins, ces jeunes travailleurs au noir sont privés, par leurs employeurs, d'une sécurité sociale ce qui a causé beaucoup de peine pour ces jeunes à la conquête d'un avenir meilleur. En effet, selon la même source, le nombre des travailleurs au noir est en croissance, cela au moment où l'Etat algérien a produit beaucoup d'efforts afin de faire diminuer le taux de chômage, et des efforts consentis pour obliger les patrons des sociétés privées à assurer leurs employés. Toutefois, ces efforts déployés par les autorités algériennes, notamment par le ministère du Travail ont été freinés par la fuite en avant de beaucoup d'employeurs qui persistent toujours sur la non-assurance de leurs employés. L'exemple de cette situation est visible dans les chantiers là où, beaucoup d'entrepreneurs enrôlent de jeunes maçons sans qu'ils soient inscrits à la sécurité sociale. Conséquence : de nombreux jeunes maçons ont perdu la vie lors de chutes mortelles au cours des travaux. Cas de figure de cette « exploitation », c'est le sort des trois maçons originaires de Sétif et qui travaillent dans un chantier à Alger. Ces trois jeunes maçons se sont rendus à l'Inspection du travail, à Alger, pour réclamer leurs dus. Ils ont été exploités par un jeune entrepreneur qui détenait un grand projet de construction de près de 800 logements dans la commune de Ouled Fayet. Ces jeunes travailleurs n'ont pas été payés durant les trois derniers mois. «Cela fait trois mois que nous n'avons pas reçu nos salaires, ce qui représente la somme de 9 millions de centimes chacun, puisque notre salaire est de 3 millions de centimes par mois», explique sur un ton nerveux l'un d'entre eux. Un autre maçon explique à son tour : «Nous nous sommes déplacés au commissariat de Ouled Fayet. Sur place, un jeune officier nous a répondu qu'il n'était pas en mesure d'intervenir pour régler ce conflit avec l'entrepreneur. Il fallait que l'on se présenteà l'Inspection du travail pour réclamer nos droits». Cette situation est vécue par des dizaines de milliers de travailleurs au noir, selon notre source. Il y a deux mois, un jeune maçon, D. Mohamed âgé de 37 ans, originaire de Djelfa, a tenté de se jeter du pont de Kouba. Fort heureusement, les agents de la Protection civile et la police ont pu convaincre ce jeune de ne pas commettre son acte, tout en lui promettant de régler son problème. En effet, D. Mohamed avait été recruté pour six mois par un entrepreneur. Durant cette période, il n'a reçu aucun salaire et la dette de l'entrepreneur envers lui a atteint les 10 millions de centimes. Pis, ce malheureux maçon n'est même pas déclaré à la sécurité sociale. Ce phénomène de non-déclaration à la sécurité sociale a atteint d'autres secteurs, comme les boutiques les plus huppées de la capitale. Il s'agit là de magasins de grandes marques de vêtements et de cosmétiques. Selon notre source, plusieurs de ces boutiques engagent de jeunes employés sans les déclarer à la sécurité sociale. Pis, ces centaines de jeunes magasiniers perçoivent des salaires très bas, allant de 12 000 à 18 000 dinars/mois. D'autres sociétés privées agissent de même. Elles recrutent de jeunes travailleurs sans déclaration à la sécurité sociale, et ce, pour ne pas payer les charges employeur aux impôts. De son côté, l'Office national des statistiques (Ons) a brisé le tabou dans son enquête réalisée en 2009. L'enquête en question a révélé que 4,5 millions de travailleurs ne bénéficient d'aucune couverture sociale à travers le territoire national, soit 53,1% de la population occupée. Si l'on se fie aux statistiques de l'Ons, un travailleur sur deux n'est pas affilié à la CNAS et, par ricochet, ne jouit pas de tous ses droits consacrés par la législation du travail. Le phénomène touche, selon la même source, tous les secteurs d'activité : agriculture, bâtiment et travaux publics (BTP), industries, secteur des services et... même les professions dites libérales. Alors qu'il était de 49,1% en 2005, le taux de la population occupée non déclarée à la sécurité sociale a augmenté de 4% en l'espace d'une année. La question suscite moult interrogations et mérite un intérêt particulier. Les pouvoirs publics ont-ils pris conscience de la gravité de la situation ? Que fait l'Inspection générale du travail (IGT) chargée de veiller à l'application de la législation régissant ce domaine ? Pourquoi les employeurs évitent-ils de déclarer leurs employés à la sécurité en transgressant l'une des mesures imposées par le code du travail ? Selon une source proche de la wilaya d'Alger, près de 500 000 personnes travaillent au noir à Alger, c'est-à-dire non déclarés à la sécurité sociale. Des maçons, étudiants des deux sexes et même des immigrés clandestins arabes et africains, tous travaillent au noir dans des chantiers, des magasins de vente de vêtements et à travers des cafétérias et restaurants de la capitale. Issus des différentes wilayas du pays et des pays voisins, ces jeunes travailleurs au noir sont privés, par leurs employeurs, d'une sécurité sociale ce qui a causé beaucoup de peine pour ces jeunes à la conquête d'un avenir meilleur. En effet, selon la même source, le nombre des travailleurs au noir est en croissance, cela au moment où l'Etat algérien a produit beaucoup d'efforts afin de faire diminuer le taux de chômage, et des efforts consentis pour obliger les patrons des sociétés privées à assurer leurs employés. Toutefois, ces efforts déployés par les autorités algériennes, notamment par le ministère du Travail ont été freinés par la fuite en avant de beaucoup d'employeurs qui persistent toujours sur la non-assurance de leurs employés. L'exemple de cette situation est visible dans les chantiers là où, beaucoup d'entrepreneurs enrôlent de jeunes maçons sans qu'ils soient inscrits à la sécurité sociale. Conséquence : de nombreux jeunes maçons ont perdu la vie lors de chutes mortelles au cours des travaux. Cas de figure de cette « exploitation », c'est le sort des trois maçons originaires de Sétif et qui travaillent dans un chantier à Alger. Ces trois jeunes maçons se sont rendus à l'Inspection du travail, à Alger, pour réclamer leurs dus. Ils ont été exploités par un jeune entrepreneur qui détenait un grand projet de construction de près de 800 logements dans la commune de Ouled Fayet. Ces jeunes travailleurs n'ont pas été payés durant les trois derniers mois. «Cela fait trois mois que nous n'avons pas reçu nos salaires, ce qui représente la somme de 9 millions de centimes chacun, puisque notre salaire est de 3 millions de centimes par mois», explique sur un ton nerveux l'un d'entre eux. Un autre maçon explique à son tour : «Nous nous sommes déplacés au commissariat de Ouled Fayet. Sur place, un jeune officier nous a répondu qu'il n'était pas en mesure d'intervenir pour régler ce conflit avec l'entrepreneur. Il fallait que l'on se présenteà l'Inspection du travail pour réclamer nos droits». Cette situation est vécue par des dizaines de milliers de travailleurs au noir, selon notre source. Il y a deux mois, un jeune maçon, D. Mohamed âgé de 37 ans, originaire de Djelfa, a tenté de se jeter du pont de Kouba. Fort heureusement, les agents de la Protection civile et la police ont pu convaincre ce jeune de ne pas commettre son acte, tout en lui promettant de régler son problème. En effet, D. Mohamed avait été recruté pour six mois par un entrepreneur. Durant cette période, il n'a reçu aucun salaire et la dette de l'entrepreneur envers lui a atteint les 10 millions de centimes. Pis, ce malheureux maçon n'est même pas déclaré à la sécurité sociale. Ce phénomène de non-déclaration à la sécurité sociale a atteint d'autres secteurs, comme les boutiques les plus huppées de la capitale. Il s'agit là de magasins de grandes marques de vêtements et de cosmétiques. Selon notre source, plusieurs de ces boutiques engagent de jeunes employés sans les déclarer à la sécurité sociale. Pis, ces centaines de jeunes magasiniers perçoivent des salaires très bas, allant de 12 000 à 18 000 dinars/mois. D'autres sociétés privées agissent de même. Elles recrutent de jeunes travailleurs sans déclaration à la sécurité sociale, et ce, pour ne pas payer les charges employeur aux impôts. De son côté, l'Office national des statistiques (Ons) a brisé le tabou dans son enquête réalisée en 2009. L'enquête en question a révélé que 4,5 millions de travailleurs ne bénéficient d'aucune couverture sociale à travers le territoire national, soit 53,1% de la population occupée. Si l'on se fie aux statistiques de l'Ons, un travailleur sur deux n'est pas affilié à la CNAS et, par ricochet, ne jouit pas de tous ses droits consacrés par la législation du travail. Le phénomène touche, selon la même source, tous les secteurs d'activité : agriculture, bâtiment et travaux publics (BTP), industries, secteur des services et... même les professions dites libérales. Alors qu'il était de 49,1% en 2005, le taux de la population occupée non déclarée à la sécurité sociale a augmenté de 4% en l'espace d'une année. La question suscite moult interrogations et mérite un intérêt particulier. Les pouvoirs publics ont-ils pris conscience de la gravité de la situation ? Que fait l'Inspection générale du travail (IGT) chargée de veiller à l'application de la législation régissant ce domaine ? Pourquoi les employeurs évitent-ils de déclarer leurs employés à la sécurité en transgressant l'une des mesures imposées par le code du travail ?