Trois ans après le soulèvement annonciateur du "printemps arabe", le Parlement tunisien a commencé vendredi à se prononcer article par article sur une nouvelle Constitution censée achever une turbulente transition vers la démocratie. Trois ans après le soulèvement annonciateur du "printemps arabe", le Parlement tunisien a commencé vendredi à se prononcer article par article sur une nouvelle Constitution censée achever une turbulente transition vers la démocratie. Le processus, qui doit prendre au moins une semaine, sera suivi de la formation d'un gouvernement intérimaire, conformément à l'accord conclu par les islamistes modérés d'Ennahda au pouvoir et l'opposition laïque pour mettre fin à une crise politique qui menaçait le bon déroulement de cette transition. Les dernières étapes du processus pourraient inspirer d'autres acteurs majeurs du "printemps arabe" tels que l'Egypte, la Libye et le Yémen, tous en proie à l'instabilité et la résurgence de guérillas islamistes. Sur les 217 élus de l'Assemblée nationale constituante, 192 ont assisté, vendredi, au débat préalable au vote sur les 146 articles du projet constitutionnel. "Il s'agit d'une Constitution pour tous les Tunisiens. Nous travaillons d'arrache-pied avec les différents partis pour achever ce processus", a déclaré Mustapha ben Jaâfar, président de l'Assemblée. Dans le cadre de l'accord conclu avec l'opposition, le parti Ennahda aux affaires depuis deux ans a accepté de céder le pouvoir à un gouvernement intérimaire apolitique avant le 14 janvier, qui marquera précisément le troisième anniversaire de l'éviction du président Zine ben Ali. "Un pays libre, indépendant et souverain" La nouvelle Constitution et un calendrier électoral doivent être approuvés au préalable. Une commission électorale doit, en outre, être formée. Majorité et opposition se sont également entendues pour nommer Mehdi Jomaâ, actuel ministre de l'Industrie, à la tête du gouvernement de transition qui sera chargé d'expédier les affaires courantes jusqu'aux élections. Des profondes divergences, aujourd'hui surmontées, concernant la place de l'islam ont pesé sur le débat constitutionnel. Le premier article de la loi fondamentale dispose que la Tunisie est "un pays libre, indépendant et souverain" ayant l'islam pour religion, l'arabe pour langue et la république pour régime. Les tensions entre islamistes et laïques ont, en outre, été exacerbées l'an dernier par l'assassinat de deux figures influentes de l'opposition. En février, le meurtre de l'opposant Chokri Belaïd a donné lieu à de grandes manifestations à Tunis et à une crise gouvernementale. Celui de Mohamed Brahmi, fondateur du Mouvement du peuple (Echaâb) et élu de l'Assemblée nationale constituante (ANC), en juillet, a encore accentué les antagonismes Le processus, qui doit prendre au moins une semaine, sera suivi de la formation d'un gouvernement intérimaire, conformément à l'accord conclu par les islamistes modérés d'Ennahda au pouvoir et l'opposition laïque pour mettre fin à une crise politique qui menaçait le bon déroulement de cette transition. Les dernières étapes du processus pourraient inspirer d'autres acteurs majeurs du "printemps arabe" tels que l'Egypte, la Libye et le Yémen, tous en proie à l'instabilité et la résurgence de guérillas islamistes. Sur les 217 élus de l'Assemblée nationale constituante, 192 ont assisté, vendredi, au débat préalable au vote sur les 146 articles du projet constitutionnel. "Il s'agit d'une Constitution pour tous les Tunisiens. Nous travaillons d'arrache-pied avec les différents partis pour achever ce processus", a déclaré Mustapha ben Jaâfar, président de l'Assemblée. Dans le cadre de l'accord conclu avec l'opposition, le parti Ennahda aux affaires depuis deux ans a accepté de céder le pouvoir à un gouvernement intérimaire apolitique avant le 14 janvier, qui marquera précisément le troisième anniversaire de l'éviction du président Zine ben Ali. "Un pays libre, indépendant et souverain" La nouvelle Constitution et un calendrier électoral doivent être approuvés au préalable. Une commission électorale doit, en outre, être formée. Majorité et opposition se sont également entendues pour nommer Mehdi Jomaâ, actuel ministre de l'Industrie, à la tête du gouvernement de transition qui sera chargé d'expédier les affaires courantes jusqu'aux élections. Des profondes divergences, aujourd'hui surmontées, concernant la place de l'islam ont pesé sur le débat constitutionnel. Le premier article de la loi fondamentale dispose que la Tunisie est "un pays libre, indépendant et souverain" ayant l'islam pour religion, l'arabe pour langue et la république pour régime. Les tensions entre islamistes et laïques ont, en outre, été exacerbées l'an dernier par l'assassinat de deux figures influentes de l'opposition. En février, le meurtre de l'opposant Chokri Belaïd a donné lieu à de grandes manifestations à Tunis et à une crise gouvernementale. Celui de Mohamed Brahmi, fondateur du Mouvement du peuple (Echaâb) et élu de l'Assemblée nationale constituante (ANC), en juillet, a encore accentué les antagonismes