La nouvelle est tombée, c'est officiel les deux derniers diplomates enlevés à Gao le 5 avril 2012 par un groupe terroriste issu du Mouvement pour l'unicité et le djihad en Afrique de l'Ouest (Mujao) Mourad Guessas et Kedour Miloudi, ont été libérés. Une libération qui fait suite à celle des trois otages libérés quelques jours après leur enlèvement. C'est le ministère des Affaires étrangères qui en a fait l'annonce. La nouvelle est tombée, c'est officiel les deux derniers diplomates enlevés à Gao le 5 avril 2012 par un groupe terroriste issu du Mouvement pour l'unicité et le djihad en Afrique de l'Ouest (Mujao) Mourad Guessas et Kedour Miloudi, ont été libérés. Une libération qui fait suite à celle des trois otages libérés quelques jours après leur enlèvement. C'est le ministère des Affaires étrangères qui en a fait l'annonce. Bonne nouvelle pour les familles de ces deux diplomates qui sont restées dans l'angoisse depuis plus de deux ans. Là où les nouvelles sont moins bonnes, il s'agit du consul algérien de Gao qui serait décédé à la suite d'une maladie chronique. L'autre diplomate, Tahar Touati a été assassiné, le MAE a confirmé la triste nouvelle. Une information qui faisait état de son assassinat en septembre 2012 mais qui n'avait pu être confirmée par les autorités algériennes à ce moment là et diffusée par l'organisation terroriste s'est avérée vraie aujourd'hui Retour sur l'enlèvement des sept diplomates Le 31 mars 2012, après plusieurs heures de combats avec les troupes maliennes, Gao, dernière garnison du nord du Mali, tombe entre les mains des rebelles touaregs du Mouvement national de libération de l'Azawad (MNLA), appuyés par les salafistes d'Ançar Eddine. Le consul d'Algérie à Gao, Boualem Sias, envoie des alertes à sa hiérarchie pour l'informer des derniers développements survenus dans ce vaste territoire surveillé par les Algériens comme le lait sur le feu. Le dimanche 1er avril, il reçoit l'ordre d'évacuer les membres du consulat pour raisons de sécurité. On prépare donc l'évacuation, notamment en détruisant ou en mettant à l'abri documents, passeports vierges, cachets humides... Maîtres de la ville pour quelques jours, les Touaregs du MNLA proposent au consul, comme ils l'avaient fait peu de temps auparavant avec certaines organisations humanitaires, d'exfiltrer les membres du consulat vers l'Algérie. Boualem Sias consulte Alger, qui lui adresse un contre-ordre mercredi : restez à Gao. Le lendemain, il est trop tard pour faire machine arrière. Les islamistes du Mouvement pour l'unicité et le jihad en Afrique de l'Ouest (Mujao), une dissidence d'Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi), et ceux d'Ançar Eddine ont déjà conquis la ville. Dans la matinée du jeudi 5 avril, des hommes armés font irruption au siège du consulat, embarquent Boualem Sias et six de ses collaborateurs, et quittent tranquillement les lieux à bord de 4x4 après avoir brûlé le drapeau algérien qu'ils remplacent par l'étendard noir frappé du sigle du Mujao et d'un sabre tranchant Il faudra attendre quelques jours avant que le Mujao revendique la paternité des enlèvements, et environ un mois avant qu'il formule ses exigences : 15 millions d'euros, et la libération d'islamistes en Algérie contre celle des sept Algériens. En attendant d'ouvrir les négociations, les kidnappeurs séparent les otages en petits groupes placés sous bonne garde. Les conditions de détention sont dures sans être inhumaines. Les négociations se compliquent dès le 15 août, quand les services de sécurité algériens interpellent trois terroristes à Ghardaïa (600 km au sud d'Alger). Parmi eux, Necib Tayeb, chef de la commission juridique d'Aqmi,recherché depuis 1995 et cueilli alors qu'il était en route vers le Sahel pour une mission de réconciliation de différentes factions d'Al-Qaïda. Aussitôt, le Mujao propose un deal : échanger les quatre diplomates contre les trois activistes. Les Algériens opposent un niet Furieux, les ravisseurs menacent de tuer tous les otages, de commettre des attentats sanglants en Algérie, comme ceux perpétrés au printemps 2012 à Tamanrasset et à Laghouat, et diffusent une vidéo du vice-consul, Tahar Touati, implorant les responsables de son pays de les sauver de la mort. Mais les Algériens ne cèdent pas. Le 1er septembre, le Mujao annonce qu'il a exécuté le vice-consul à l'aube. Après avoir passé 830 jours en captivité Mourad Guessas et Kedour Miloudi sont aujourd'hui libres mais pas encore de retour en Algérie. Bonne nouvelle pour les familles de ces deux diplomates qui sont restées dans l'angoisse depuis plus de deux ans. Là où les nouvelles sont moins bonnes, il s'agit du consul algérien de Gao qui serait décédé à la suite d'une maladie chronique. L'autre diplomate, Tahar Touati a été assassiné, le MAE a confirmé la triste nouvelle. Une information qui faisait état de son assassinat en septembre 2012 mais qui n'avait pu être confirmée par les autorités algériennes à ce moment là et diffusée par l'organisation terroriste s'est avérée vraie aujourd'hui Retour sur l'enlèvement des sept diplomates Le 31 mars 2012, après plusieurs heures de combats avec les troupes maliennes, Gao, dernière garnison du nord du Mali, tombe entre les mains des rebelles touaregs du Mouvement national de libération de l'Azawad (MNLA), appuyés par les salafistes d'Ançar Eddine. Le consul d'Algérie à Gao, Boualem Sias, envoie des alertes à sa hiérarchie pour l'informer des derniers développements survenus dans ce vaste territoire surveillé par les Algériens comme le lait sur le feu. Le dimanche 1er avril, il reçoit l'ordre d'évacuer les membres du consulat pour raisons de sécurité. On prépare donc l'évacuation, notamment en détruisant ou en mettant à l'abri documents, passeports vierges, cachets humides... Maîtres de la ville pour quelques jours, les Touaregs du MNLA proposent au consul, comme ils l'avaient fait peu de temps auparavant avec certaines organisations humanitaires, d'exfiltrer les membres du consulat vers l'Algérie. Boualem Sias consulte Alger, qui lui adresse un contre-ordre mercredi : restez à Gao. Le lendemain, il est trop tard pour faire machine arrière. Les islamistes du Mouvement pour l'unicité et le jihad en Afrique de l'Ouest (Mujao), une dissidence d'Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi), et ceux d'Ançar Eddine ont déjà conquis la ville. Dans la matinée du jeudi 5 avril, des hommes armés font irruption au siège du consulat, embarquent Boualem Sias et six de ses collaborateurs, et quittent tranquillement les lieux à bord de 4x4 après avoir brûlé le drapeau algérien qu'ils remplacent par l'étendard noir frappé du sigle du Mujao et d'un sabre tranchant Il faudra attendre quelques jours avant que le Mujao revendique la paternité des enlèvements, et environ un mois avant qu'il formule ses exigences : 15 millions d'euros, et la libération d'islamistes en Algérie contre celle des sept Algériens. En attendant d'ouvrir les négociations, les kidnappeurs séparent les otages en petits groupes placés sous bonne garde. Les conditions de détention sont dures sans être inhumaines. Les négociations se compliquent dès le 15 août, quand les services de sécurité algériens interpellent trois terroristes à Ghardaïa (600 km au sud d'Alger). Parmi eux, Necib Tayeb, chef de la commission juridique d'Aqmi,recherché depuis 1995 et cueilli alors qu'il était en route vers le Sahel pour une mission de réconciliation de différentes factions d'Al-Qaïda. Aussitôt, le Mujao propose un deal : échanger les quatre diplomates contre les trois activistes. Les Algériens opposent un niet Furieux, les ravisseurs menacent de tuer tous les otages, de commettre des attentats sanglants en Algérie, comme ceux perpétrés au printemps 2012 à Tamanrasset et à Laghouat, et diffusent une vidéo du vice-consul, Tahar Touati, implorant les responsables de son pays de les sauver de la mort. Mais les Algériens ne cèdent pas. Le 1er septembre, le Mujao annonce qu'il a exécuté le vice-consul à l'aube. Après avoir passé 830 jours en captivité Mourad Guessas et Kedour Miloudi sont aujourd'hui libres mais pas encore de retour en Algérie.