Une mission du Fonds monétaire international (FMI) dirigée par Zeine Zeidane, a séjourné en Algérie du 17 septembre au 1er octobre 2014, pour mener les entretiens relatifs aux consultations annuelles au titre de l'article IV des Statuts du FMI. Une mission du Fonds monétaire international (FMI) dirigée par Zeine Zeidane, a séjourné en Algérie du 17 septembre au 1er octobre 2014, pour mener les entretiens relatifs aux consultations annuelles au titre de l'article IV des Statuts du FMI. Ces consultations s'achèveront par la préparation d'un rapport des services du FMI qui, sous réserve de l'approbation de la Direction, pourrait être examiné par le Conseil d'administration du FMI en décembre 2014. Au terme de la visite, M. Zeidane a rendu publique la déclaration suivante : "L'activité économique s'est raffermie en 2014 et la croissance du PIB réel devrait s'élever à 4 %, contre 2,8 % en 2013. Pour la première fois en huit ans, le secteur des hydrocarbures devrait connaître une expansion, et dans les autres secteurs, la croissance demeure porteuse, notamment dans les BTP et les services. L'inflation a marqué un net repli, pour se situer en dessous de 2 %, en partie grâce au resserrement de la politique monétaire, mais elle requiert un suivi rapproché compte tenu du risque de nouvelles tensions inflationnistes. L'Algérie se trouve dans une situation enviable car elle a constitué au fil des ans une marge de manœuvre considérable sur les plans extérieur et budgétaire, grâce à sa richesse en hydrocarbures. Cependant, les risques qui pèsent sur la stabilité macroéconomique s'accentuent. Pour la première fois en près de quinze ans, le solde des transactions courantes devrait devenir déficitaire. Le recul de la production d'hydrocarbures, la forte consommation intérieure et la baisse des cours du pétrole pèsent sur les exportations, tandis que les importations continuent d'augmenter. Pour inverser cette tendance, il faudra investir davantage dans le secteur des hydrocarbures, accroître les prix intérieurs des produits énergétiques, disposer d'un taux de change plus compétitif et accroître et diversifier sensiblement les exportations hors hydrocarbures. Le déficit budgétaire devrait se creuser à plus de 6 % en raison de la diminution des recettes des hydrocarbures, d'une nette augmentation des dépenses en capital et du maintien d'un niveau élevé de dépenses courantes. Le solde du fonds de régulation des recettes demeure considérable, mais il devrait accuser un repli pour la deuxième année consécutive. Il est nécessaire de mener un travail ambitieux et soutenu de rééquilibrage des finances publiques pour placer la politique budgétaire sur une trajectoire viable et veiller à épargner la richesse des hydrocarbures pour les générations futures. Ce travail de rééquilibrage doit passer par une plus forte mobilisation de recettes hors hydrocarbures et par une maîtrise des dépenses courantes, notamment de la masse salariale. La mission a renouvelé sa recommandation en faveur de l'adoption d'une règle budgétaire pour aider à gérer les recettes provenant des hydrocarbures et imposer une discipline en matière de dépenses. De manière générale, le secteur financier se porte bien mais il est insuffisamment développé Des réformes s'imposent pour améliorer l'accès au financement, notamment pour les petites et moyennes entreprises et les ménages. En outre, la cotation des entreprises publiques performantes serait de nature à développer le marché boursier. La mission salue les mesures adoptées par les autorités pour commencer à mettre en application les recommandations de la mission du programme d'évaluation du secteur financier de 2013. L'Algérie bénéficie d'une stabilité macroéconomique, mais elle a besoin d'une croissance plus rapide et plus inclusive afin de créer suffisamment d'emplois pour une population jeune. Pour relever ce défi il faudra mener de vastes réformes structurelles propices à l'épanouissement du secteur privé. Des réformes s'imposent pour améliorer le climat des affaires, lever les contraintes à l'investissement étranger, promouvoir l'intégration au commerce international et réduire les rigidités du marché du travail. L'équipe du FMI a rencontré le ministre des Finances, Mohamed Djellab; le ministre de l'Industrie et des Mines, Abdessalem Bouchouareb; le ministre de l'Agriculture et du Développement rural, Abdelwahab Nouri; le ministre du Commerce, Amara Benyounès; le ministre de l'Habitat, de l'Urbanisme et de la Ville, Abdelmadjid Tebboune; le ministre du Travail, de l'Emploi et de la Sécurité sociale, Mohamed El Ghazi et le gouverneur de la Banque d'Algérie, Mohammed Laksaci. La mission s'est également entretenue avec d'autres hauts responsables du gouvernement et de la banque centrale, de même qu'avec des représentants des secteurs économiques et financiers et de la société civile. L'équipe des services du FMI exprime sa reconnaissance aux autorités pour leur coopération et l'esprit de franchise qui a animé les entretiens. Ces consultations s'achèveront par la préparation d'un rapport des services du FMI qui, sous réserve de l'approbation de la Direction, pourrait être examiné par le Conseil d'administration du FMI en décembre 2014. Au terme de la visite, M. Zeidane a rendu publique la déclaration suivante : "L'activité économique s'est raffermie en 2014 et la croissance du PIB réel devrait s'élever à 4 %, contre 2,8 % en 2013. Pour la première fois en huit ans, le secteur des hydrocarbures devrait connaître une expansion, et dans les autres secteurs, la croissance demeure porteuse, notamment dans les BTP et les services. L'inflation a marqué un net repli, pour se situer en dessous de 2 %, en partie grâce au resserrement de la politique monétaire, mais elle requiert un suivi rapproché compte tenu du risque de nouvelles tensions inflationnistes. L'Algérie se trouve dans une situation enviable car elle a constitué au fil des ans une marge de manœuvre considérable sur les plans extérieur et budgétaire, grâce à sa richesse en hydrocarbures. Cependant, les risques qui pèsent sur la stabilité macroéconomique s'accentuent. Pour la première fois en près de quinze ans, le solde des transactions courantes devrait devenir déficitaire. Le recul de la production d'hydrocarbures, la forte consommation intérieure et la baisse des cours du pétrole pèsent sur les exportations, tandis que les importations continuent d'augmenter. Pour inverser cette tendance, il faudra investir davantage dans le secteur des hydrocarbures, accroître les prix intérieurs des produits énergétiques, disposer d'un taux de change plus compétitif et accroître et diversifier sensiblement les exportations hors hydrocarbures. Le déficit budgétaire devrait se creuser à plus de 6 % en raison de la diminution des recettes des hydrocarbures, d'une nette augmentation des dépenses en capital et du maintien d'un niveau élevé de dépenses courantes. Le solde du fonds de régulation des recettes demeure considérable, mais il devrait accuser un repli pour la deuxième année consécutive. Il est nécessaire de mener un travail ambitieux et soutenu de rééquilibrage des finances publiques pour placer la politique budgétaire sur une trajectoire viable et veiller à épargner la richesse des hydrocarbures pour les générations futures. Ce travail de rééquilibrage doit passer par une plus forte mobilisation de recettes hors hydrocarbures et par une maîtrise des dépenses courantes, notamment de la masse salariale. La mission a renouvelé sa recommandation en faveur de l'adoption d'une règle budgétaire pour aider à gérer les recettes provenant des hydrocarbures et imposer une discipline en matière de dépenses. De manière générale, le secteur financier se porte bien mais il est insuffisamment développé Des réformes s'imposent pour améliorer l'accès au financement, notamment pour les petites et moyennes entreprises et les ménages. En outre, la cotation des entreprises publiques performantes serait de nature à développer le marché boursier. La mission salue les mesures adoptées par les autorités pour commencer à mettre en application les recommandations de la mission du programme d'évaluation du secteur financier de 2013. L'Algérie bénéficie d'une stabilité macroéconomique, mais elle a besoin d'une croissance plus rapide et plus inclusive afin de créer suffisamment d'emplois pour une population jeune. Pour relever ce défi il faudra mener de vastes réformes structurelles propices à l'épanouissement du secteur privé. Des réformes s'imposent pour améliorer le climat des affaires, lever les contraintes à l'investissement étranger, promouvoir l'intégration au commerce international et réduire les rigidités du marché du travail. L'équipe du FMI a rencontré le ministre des Finances, Mohamed Djellab; le ministre de l'Industrie et des Mines, Abdessalem Bouchouareb; le ministre de l'Agriculture et du Développement rural, Abdelwahab Nouri; le ministre du Commerce, Amara Benyounès; le ministre de l'Habitat, de l'Urbanisme et de la Ville, Abdelmadjid Tebboune; le ministre du Travail, de l'Emploi et de la Sécurité sociale, Mohamed El Ghazi et le gouverneur de la Banque d'Algérie, Mohammed Laksaci. La mission s'est également entretenue avec d'autres hauts responsables du gouvernement et de la banque centrale, de même qu'avec des représentants des secteurs économiques et financiers et de la société civile. L'équipe des services du FMI exprime sa reconnaissance aux autorités pour leur coopération et l'esprit de franchise qui a animé les entretiens.