Au terme de plusieurs prolongations et de pourparlers acharnés, l'Iran et les grandes puissances (5+1) sont finalement parvenus mardi à Vienne à un compromis sur le dossier du programme nucléaire iranien qui empoisonne les relations internationales depuis plus de douze ans. Au terme de plusieurs prolongations et de pourparlers acharnés, l'Iran et les grandes puissances (5+1) sont finalement parvenus mardi à Vienne à un compromis sur le dossier du programme nucléaire iranien qui empoisonne les relations internationales depuis plus de douze ans. L'accord, qui a été formellement conclu, prévoit une levée progressive des sanctions qui pèse sur l'Iran et le maintien de l'embargo sur les armes pendant une période d'au moins cinq ans. En échange, l'Iran accepte la mise en place d'inspections sur des sites militaires. Le compromis "historique" entre l'Iran et le groupe P5+1 (Chine, Etats-Unis, France, Royaume-Uni, Russie et Allemagne) repose sur trois piliers, il prévoit la limitation du programme nucléaire iranien pendant au moins dix ans, en échange de la suspension progressive des sanctions économiques, notamment sur le secteur pétrolier iranien, et le renforcement des contrôles sur des sites militaires iraniens. Il prévoit également l'interdiction de vente de missiles à Téhéran qui sera pour sa part prolongée d'au moins huit ans. En cas de non respect des termes de l'accord par l'Iran l'accord prévoit par ailleurs un système de rétablissement des sanctions dans un délai de 65 jours. En revanche, ce texte ne prône pas le démantèlement du programme iranien, comme initialement envisagé lors des premières négociations, conduites par les Européens entre 2003-2005. Il encadre, bride et surveille de plus près les infrastructures iraniennes dans le but d'empêcher Téhéran de se lancer dans une course clandestine à la bombe atomique. Cet accord intervient trois mois après la signature d'un accord-cadre, à Lausanne, le 2 avril dernier. Selon l'accord-cadre, l'Iran a accepté de réduire considérablement le nombre de ses centrifugeuses, des machines servant à transformer l'uranium. Téhéran a également accepté de ne plus enrichir d'uranium pendant au moins 15 ans dans le site de Fordo. La capacité d'enrichissement d'uranium de l'Iran devra être réduite. Pour ce faire l'Iran maintiendrait 6.000 centrifugeuses en activité, contre 19.000 actuellement. Les centrifugeuses sont indispensables à l'enrichissement du matériel nucléaire. Un succès de la diplomatie multilatérale Ce accord, qui était le fruit de 12 ans de négociations, a été qualifié de "succès sans précédent de la diplomatie multilatérale" sur un enjeu majeur de sécurité collective, selon le spécialiste du dossier iranien à l'International Crissis Group (ICG), Ali Vaez. Quant aux retombées diplomatiques de cet accord, elles sont potentiellement nombreuses mais encore incertaines. "comme tous les accords de désarmement, celui de Vienne se focalise sur un aspect restreint mais qui exacerbe tous les autres problèmes entre l'Iran et le reste du monde", a affirmé M.Vaez. Le compromis de Vienne pourrait constituer le premier pas vers une normalisation des relations entre l'Iran et les Etats- Unis, rompues en 1980 après la prise d'otages à l'ambassade américaine de Téhéran. Et par la même, amorcer une coopération plus ouverte entre Washington et Téhéran sur les crises en Syrie et en Irak, selon le même spécialiste. "Les décisions que nous prenons aujourd'hui ne portent pas seulement sur le nucléaire iranien mais (...) peuvent ouvrir un nouveau chapitre sur les relations internationales", a déclaré la chef de la diplomatie européenne, Federica Mogherini, à l'ouverture de la réunion ministérielle qui devait officialiser l'accord. A ses côtés, le ministre iranien des Affaires étrangères Mohammad Javad Zarif a salué un "moment historique", tout en soulignant qu'aucun accord "ne pouvait être parfait pour toutes les parties". L'entente a été arrachée à l'issue d'un marathon diplomatique entamé en septembre 2013 et dont le dernier round s'est tenu sans interruption à Vienne ces 18 derniers jours, un final d'une longueur sans précédent depuis les accords de Dayton qui ont mis fin à la guerre de Bosnie-Herzégovine en 1995. Les tractations entre l'Iran et le groupe P5+1 (Etats-Unis, Russie, Chine, France, Royaume-Uni et Allemagne) étaient censées se conclure le 30 juin, mais ont été prolongées à plusieurs reprises en raison de blocages sur deux ou trois "questions difficiles" finalement résolues in extremis. L'accord, qui a été formellement conclu, prévoit une levée progressive des sanctions qui pèse sur l'Iran et le maintien de l'embargo sur les armes pendant une période d'au moins cinq ans. En échange, l'Iran accepte la mise en place d'inspections sur des sites militaires. Le compromis "historique" entre l'Iran et le groupe P5+1 (Chine, Etats-Unis, France, Royaume-Uni, Russie et Allemagne) repose sur trois piliers, il prévoit la limitation du programme nucléaire iranien pendant au moins dix ans, en échange de la suspension progressive des sanctions économiques, notamment sur le secteur pétrolier iranien, et le renforcement des contrôles sur des sites militaires iraniens. Il prévoit également l'interdiction de vente de missiles à Téhéran qui sera pour sa part prolongée d'au moins huit ans. En cas de non respect des termes de l'accord par l'Iran l'accord prévoit par ailleurs un système de rétablissement des sanctions dans un délai de 65 jours. En revanche, ce texte ne prône pas le démantèlement du programme iranien, comme initialement envisagé lors des premières négociations, conduites par les Européens entre 2003-2005. Il encadre, bride et surveille de plus près les infrastructures iraniennes dans le but d'empêcher Téhéran de se lancer dans une course clandestine à la bombe atomique. Cet accord intervient trois mois après la signature d'un accord-cadre, à Lausanne, le 2 avril dernier. Selon l'accord-cadre, l'Iran a accepté de réduire considérablement le nombre de ses centrifugeuses, des machines servant à transformer l'uranium. Téhéran a également accepté de ne plus enrichir d'uranium pendant au moins 15 ans dans le site de Fordo. La capacité d'enrichissement d'uranium de l'Iran devra être réduite. Pour ce faire l'Iran maintiendrait 6.000 centrifugeuses en activité, contre 19.000 actuellement. Les centrifugeuses sont indispensables à l'enrichissement du matériel nucléaire. Un succès de la diplomatie multilatérale Ce accord, qui était le fruit de 12 ans de négociations, a été qualifié de "succès sans précédent de la diplomatie multilatérale" sur un enjeu majeur de sécurité collective, selon le spécialiste du dossier iranien à l'International Crissis Group (ICG), Ali Vaez. Quant aux retombées diplomatiques de cet accord, elles sont potentiellement nombreuses mais encore incertaines. "comme tous les accords de désarmement, celui de Vienne se focalise sur un aspect restreint mais qui exacerbe tous les autres problèmes entre l'Iran et le reste du monde", a affirmé M.Vaez. Le compromis de Vienne pourrait constituer le premier pas vers une normalisation des relations entre l'Iran et les Etats- Unis, rompues en 1980 après la prise d'otages à l'ambassade américaine de Téhéran. Et par la même, amorcer une coopération plus ouverte entre Washington et Téhéran sur les crises en Syrie et en Irak, selon le même spécialiste. "Les décisions que nous prenons aujourd'hui ne portent pas seulement sur le nucléaire iranien mais (...) peuvent ouvrir un nouveau chapitre sur les relations internationales", a déclaré la chef de la diplomatie européenne, Federica Mogherini, à l'ouverture de la réunion ministérielle qui devait officialiser l'accord. A ses côtés, le ministre iranien des Affaires étrangères Mohammad Javad Zarif a salué un "moment historique", tout en soulignant qu'aucun accord "ne pouvait être parfait pour toutes les parties". L'entente a été arrachée à l'issue d'un marathon diplomatique entamé en septembre 2013 et dont le dernier round s'est tenu sans interruption à Vienne ces 18 derniers jours, un final d'une longueur sans précédent depuis les accords de Dayton qui ont mis fin à la guerre de Bosnie-Herzégovine en 1995. Les tractations entre l'Iran et le groupe P5+1 (Etats-Unis, Russie, Chine, France, Royaume-Uni et Allemagne) étaient censées se conclure le 30 juin, mais ont été prolongées à plusieurs reprises en raison de blocages sur deux ou trois "questions difficiles" finalement résolues in extremis.