Dans "Céline, la race, le Juif", sorti début février, le philosophe Pierre-André Taguieff et l'historienne Annick Duraffour entendent dénoncer l'"antisémitisme obsessionnel" de Louis-Ferdinand Céline, "un collaborateur engagé aux côtés des nazis". Dans "Céline, la race, le Juif", sorti début février, le philosophe Pierre-André Taguieff et l'historienne Annick Duraffour entendent dénoncer l'"antisémitisme obsessionnel" de Louis-Ferdinand Céline, "un collaborateur engagé aux côtés des nazis". L'antisémitisme de Louis- Ferdinand Céline ne faisait guère de doute. Mais dans un livre à charge paru début février, le philosophe Pierre- André Taguieff et l'historienne Annick Duraffour affirment que ce "génie littéraire" était un laudateur du nazisme, voire un agent d'influence du régime de Hitler durant la guerre. L'auteur de Voyage au bout de la nuit a été jusqu'à dénoncer aux autorités un "médecin juif non naturalisé" - en fait un homme d'origine haïtienne- dont il convoitait le poste. Dans Céline, la race, le Juif (Fayard), un pavé de 1.180 pages, les auteurs souhaitent rétablir "la vérité historique face à la légende littéraire" qui entoure l'écrivain. Pour eux, on ne doit plus distinguer chez Céline l'écrivain de l'"antisémite obsessionnel". Ce nouvel ouvrage, fruit d'un travail entamé il y a quinze ans, entend démontrer, en s'appuyant sur un corpus impressionnant, que l'antisémitisme de Céline ne fut pas un "accident" à prendre à la légère mais se situe bien au coeur de sa pensée et de son écriture. "Dégoût et mépris" "Plus on connaît l'homme Céline, plus on est saisi par le dégoût et le mépris", écrivent les deux auteurs qui ne manquent pas d'égratigner plusieurs biographes et "spécialistes" de l'écrivain qu'ils jugent trop bienveillants. "Face à Céline, la complaisance et l'indulgence prennent le sens d'une connivence, voire d'une complicité rétrospective", assènent Pierre-André Taguieff et Annick Duraffour. Pour les deux auteurs, Céline a été un collaborateur "engagé" aux côtés des nazis durant l'Occupation et non un simple spectateur. Outre sa participation à des réunions organisées par les milieux pronazis, l'écrivain a fréquenté de hauts responsables de l'appareil nazi en France, affirment le philosophe et l'historienne. Céline n'a pas collaboré que par des mots mais aussi par des actes, souligne Annick Duraffour. Céline n'hésita pas, en octobre 1940, à dénoncer aux autorités "le médecin juif non naturalisé" Joseph Hogarth (en fait de nationalité haïtienne) dont il souhaitait obtenir le poste, argumente-t-elle. Le livre est dédié au Dr Hogarth. Certes, admettent Taguieff et Duraffour, "de nombreux autres auteurs français ont professé des opinions antijuives au XXe siècle". Mais, ajoutent-ils, "en raison de son statut internationalement reconnu de génie littéraire (...) Céline occupe une place déterminante dans l'histoire de l'antisémitisme à base racialiste et conspirationniste". Son antisémitisme "par sa virulence et son caractère délirant reste sans équivalent dans le monde littéraire au XXe siècle". L'antisémitisme de Louis- Ferdinand Céline ne faisait guère de doute. Mais dans un livre à charge paru début février, le philosophe Pierre- André Taguieff et l'historienne Annick Duraffour affirment que ce "génie littéraire" était un laudateur du nazisme, voire un agent d'influence du régime de Hitler durant la guerre. L'auteur de Voyage au bout de la nuit a été jusqu'à dénoncer aux autorités un "médecin juif non naturalisé" - en fait un homme d'origine haïtienne- dont il convoitait le poste. Dans Céline, la race, le Juif (Fayard), un pavé de 1.180 pages, les auteurs souhaitent rétablir "la vérité historique face à la légende littéraire" qui entoure l'écrivain. Pour eux, on ne doit plus distinguer chez Céline l'écrivain de l'"antisémite obsessionnel". Ce nouvel ouvrage, fruit d'un travail entamé il y a quinze ans, entend démontrer, en s'appuyant sur un corpus impressionnant, que l'antisémitisme de Céline ne fut pas un "accident" à prendre à la légère mais se situe bien au coeur de sa pensée et de son écriture. "Dégoût et mépris" "Plus on connaît l'homme Céline, plus on est saisi par le dégoût et le mépris", écrivent les deux auteurs qui ne manquent pas d'égratigner plusieurs biographes et "spécialistes" de l'écrivain qu'ils jugent trop bienveillants. "Face à Céline, la complaisance et l'indulgence prennent le sens d'une connivence, voire d'une complicité rétrospective", assènent Pierre-André Taguieff et Annick Duraffour. Pour les deux auteurs, Céline a été un collaborateur "engagé" aux côtés des nazis durant l'Occupation et non un simple spectateur. Outre sa participation à des réunions organisées par les milieux pronazis, l'écrivain a fréquenté de hauts responsables de l'appareil nazi en France, affirment le philosophe et l'historienne. Céline n'a pas collaboré que par des mots mais aussi par des actes, souligne Annick Duraffour. Céline n'hésita pas, en octobre 1940, à dénoncer aux autorités "le médecin juif non naturalisé" Joseph Hogarth (en fait de nationalité haïtienne) dont il souhaitait obtenir le poste, argumente-t-elle. Le livre est dédié au Dr Hogarth. Certes, admettent Taguieff et Duraffour, "de nombreux autres auteurs français ont professé des opinions antijuives au XXe siècle". Mais, ajoutent-ils, "en raison de son statut internationalement reconnu de génie littéraire (...) Céline occupe une place déterminante dans l'histoire de l'antisémitisme à base racialiste et conspirationniste". Son antisémitisme "par sa virulence et son caractère délirant reste sans équivalent dans le monde littéraire au XXe siècle".