Le mécontentement populaire bouillonne" dans la région du Moyen-Orient et du Maghreb, a déclaré hier Christine Lagarde, la directrice du Fonds monétaire international (FMI), lors d'une conférence régionale à Marrakech, au Maroc. Le mécontentement populaire bouillonne" dans la région du Moyen-Orient et du Maghreb, a déclaré hier Christine Lagarde, la directrice du Fonds monétaire international (FMI), lors d'une conférence régionale à Marrakech, au Maroc. Comment "approfondir les réformes pour qu'elles profitent aux citoyens ?", a-t-elle dit en affirmant qu'une "croissance soutenue bénéficiant au plus grand nombre permettrait de répondre plus vite aux attentes ou aux frustrations exprimées par les populations. Il y a une pression sociale, des attentes et des aspirations, des pressions de la population", a renchéri le chef du gouvernement marocain Saadeddine El Othmani à l'ouverture de cette conférence qui réunit de hauts responsables politiques, des chefs d'entreprises, des jeunes et des représentants de la société civile de pays arabes. "La population a des attentes pour des solutions immédiates, a des besoins qu'il faut satisfaire immédiatement : au-delà des programmes à long terme, il faut des programmes d'urgence", a-t-il plaidé. Le Maroc a connu ces derniers mois des mouvements de contestation sociale liée à des retards dans les programmes de développement, dans la région déshéritée du Rif (Nord) ou dans l'ancienne ville minière de Jerada (Nord-Est). Un rapport officiel publié en octobre avait fait état d'une persistance de la pauvreté dans le milieu rural et les zones enclavées. Le Premier ministre tunisien Youssef Chahed qui a fait face mi-janvierà une violente contestation sociale liéeà la hausse de prix, a pour sa part souligné l'échec des "politiques uniquement basées sur le développement comptable qui ne prennent en compte que le Produit intérieur brut (PIB) alors que le citoyen, lui, mesure le développement à son niveau de vie". "Onmet souvent l'accent sur la stabilité financière et monétaire au détriment évidemment de la dimension sociale", a-t-il insisté en saluant la récente initiative du FMI de diversifier ses indicateurs de mesures des politiques économiques. En Tunisie, selon lui, la transition politique née de la révolution de 2011 a rendu le pays "plus libre" mais a généré une instabilité qui a pesé sur les investissements et sur la croissance du pays. Sur le plan économique, "les résultats ne sont peut être pas au rendez-vous pour les citoyens mais les mesures prises par le gouvernement permettent un retour des investissements" a-t-il affirmé. Pour le FMI, favoriser une croissance plus soutenue dans la région exige de créer un secteur privé "vibrant, de combattre la corruption, de développer des régimes fiscauxplus équitables et de soutenir les groupesexclus, les jeunes, les femmes et les réfugiés", a insisté Mme Lagarde. La conférence "Opportunités pour tous" estconsacrée à ces thèmes et notamment à laquestion de l'emploi des jeunes, dans une région qui connait un des plus faibles taux d'emploi du monde. Moins d'un adulte sur deux travaille, ce qui découle pour une large part de la faible participation des femmes, selon une note du FMI. Comment "approfondir les réformes pour qu'elles profitent aux citoyens ?", a-t-elle dit en affirmant qu'une "croissance soutenue bénéficiant au plus grand nombre permettrait de répondre plus vite aux attentes ou aux frustrations exprimées par les populations. Il y a une pression sociale, des attentes et des aspirations, des pressions de la population", a renchéri le chef du gouvernement marocain Saadeddine El Othmani à l'ouverture de cette conférence qui réunit de hauts responsables politiques, des chefs d'entreprises, des jeunes et des représentants de la société civile de pays arabes. "La population a des attentes pour des solutions immédiates, a des besoins qu'il faut satisfaire immédiatement : au-delà des programmes à long terme, il faut des programmes d'urgence", a-t-il plaidé. Le Maroc a connu ces derniers mois des mouvements de contestation sociale liée à des retards dans les programmes de développement, dans la région déshéritée du Rif (Nord) ou dans l'ancienne ville minière de Jerada (Nord-Est). Un rapport officiel publié en octobre avait fait état d'une persistance de la pauvreté dans le milieu rural et les zones enclavées. Le Premier ministre tunisien Youssef Chahed qui a fait face mi-janvierà une violente contestation sociale liéeà la hausse de prix, a pour sa part souligné l'échec des "politiques uniquement basées sur le développement comptable qui ne prennent en compte que le Produit intérieur brut (PIB) alors que le citoyen, lui, mesure le développement à son niveau de vie". "Onmet souvent l'accent sur la stabilité financière et monétaire au détriment évidemment de la dimension sociale", a-t-il insisté en saluant la récente initiative du FMI de diversifier ses indicateurs de mesures des politiques économiques. En Tunisie, selon lui, la transition politique née de la révolution de 2011 a rendu le pays "plus libre" mais a généré une instabilité qui a pesé sur les investissements et sur la croissance du pays. Sur le plan économique, "les résultats ne sont peut être pas au rendez-vous pour les citoyens mais les mesures prises par le gouvernement permettent un retour des investissements" a-t-il affirmé. Pour le FMI, favoriser une croissance plus soutenue dans la région exige de créer un secteur privé "vibrant, de combattre la corruption, de développer des régimes fiscauxplus équitables et de soutenir les groupesexclus, les jeunes, les femmes et les réfugiés", a insisté Mme Lagarde. La conférence "Opportunités pour tous" estconsacrée à ces thèmes et notamment à laquestion de l'emploi des jeunes, dans une région qui connait un des plus faibles taux d'emploi du monde. Moins d'un adulte sur deux travaille, ce qui découle pour une large part de la faible participation des femmes, selon une note du FMI.