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Ces nouveaux "boat-people" du désespoir
Plusieurs tentatives de harga avortées, des dizaines de morts et disparus..
Publié dans Le Midi Libre le 04 - 12 - 2018

Le phénomène des harragas reprend de plus belle. Ni le mauvais temps ni les prévisions climatiques n'arrivent à le stopper. Plusieurs tentatives ont été avortées par les gardes-côtes où jeunes et moins jeunes tentaient de rejoindre l'autre côté de la Méditerranée en prenant le large.Mais combien d'autres ont-ils pu asser entre les mailles du filet à la recherche du rêve insaisissable du "paradis" occidental ?
Le phénomène des harragas reprend de plus belle. Ni le mauvais temps ni les prévisions climatiques n'arrivent à le stopper. Plusieurs tentatives ont été avortées par les gardes-côtes où jeunes et moins jeunes tentaient de rejoindre l'autre côté de la Méditerranée en prenant le large.Mais combien d'autres ont-ils pu asser entre les mailles du filet à la recherche du rêve insaisissable du "paradis" occidental ?
Pas plus tard qu'hier, les unités du groupement territorial des gardescôtesd'Oran ont mis en échec, aularge des côtes oranaises, une tentatived'émigration clandestine de 61 personnesdont 2 étrangers, lors de trois opérations distinctes, a indiqué la cellulede communication de ce corps de sécurité,
à l'agence officielle.Le premier groupe, formé de 21 personnesdont 6 femmes et 4 mineurs, setrouvant à bord d'une embarcation pneumatique,a été intercepté, lundi à 3h30,à 8 miles, au nord de Cap Falcon, a indiquécette source.Le second groupe, au nombre de 21 harragasdont 2 femmes et 5 mineurs, a étéintercepté également hier, à 8h du matin,à 12 miles au nord de Kristel. Enfin, ltroisième groupe, formé de 19 personnes,dont 1 femme et 3 mineurs, aété arrêté, dans la matinée, à 8 miles, aunord du port d'Oran.Ces candidats à l'émigration clandestineont été remis, après les procéduresd'usage, à la Gendarmerie nationale pourêtre présentés ensuite devant la justice.Malheureusement, ces tentatives ne sontpas à chaque fois avortées par les gardescôtes,
puisque pas plus tard qu'avanthierles corps sans vie de 2 candidats àl'émigration clandestine de sexe masculin ont été repêchés tôt dans la matinée de dimanche au large d'Arzew.Selon la direction de la Protection civilede la wilaya d'Oran, 32 autres harraga,âgés entre 25 et 31 ans, dont 1 femme,ont été secourus dimanche aux alentoursde 1h du matin.Les dépouilles mortelles ont été déposées à la morgue de l'hôpital d'El Mohgoun et une enquête a été ouverte pour déterminer les circonstances de ce drame.
La poursuite du phénomène démontre au moins une chose : la pénalisation de l'émigration clandestine préconisée par les autorités comme solutionmiracle n'a pas et ne peut empêcher des jeunes sans perspectives dans le pays de tenter l'aventure, aussi suicidaire soitelle, à la recherche d'un avenir meilleur.Retranchés derrière leur train de vie qui s'est nettement amélioré grâce au confort qu'offre la condition de député, les membres de l'Assemblée nationale qui avaient adopté l'amendement proposé par le gouvernement au code pénal afin de prévoir, dorénavant, une peine allant de 2 à 6 mois d'emprisonnement et d'une amende de 20.000 à 60.000 DA contre les personnes qui tentent de quitter de manière illégale le territoire national.
Tous les observateurs s'accordent à dire que la pénalisation de la tentative d'émigration clandestine ne pouvait constituer une solution à un phénomène dont les causes sont strictement d'ordre social. Et en sus, qui peut empêcher un jeune complètement désespéré par sa condition économique et sociale à essayer de s'en sortir, quitte à passer par les chemins les plus périlleux pour sa vie ?
Les faits relevés viennent rappeler à nosresponsables que même les solutions les plus répressives ne peuvent dissuadernos jeunes de tenter l'impossible pour s'en sortir. Beaucoup d'observateurs ont, en effet, trouvé stupide la pénalisation d'une tentative de harga. Mais qu'a-t-on prévu au niveau réglementaire pour les réseaux de passeurs qui sont à l'origine du phénomène et qui exploitent la détresse de la jeunesse algérienne pour se remplir les poches ? Les nombreuses arrestations de groupes de harraga ne devraient-elles pas donner lieu à des enquêtes poussées pour tenter de remonter ces filières criminelles ? Il faut dire que, jusqu'ici, rares ont été les personnes impliquées dans l'organisation de ces passes qui ont été arrêtées.
Les conditions de vie (espace habitable vétuste et exigu), la misère économique et le mal-être social (chômage, insuffisancedu revenu familial, manque de loisirs,manque de liberté, manque de perspectives…)sont les principales causes de l'émigration illégale, et ce sontd'abord ce genre de problèmes qu'il faudra résoudre pour sauver la vie de nos enfants.
Pas plus tard qu'hier, les unités du groupement territorial des gardescôtesd'Oran ont mis en échec, aularge des côtes oranaises, une tentatived'émigration clandestine de 61 personnesdont 2 étrangers, lors de trois opérations distinctes, a indiqué la cellulede communication de ce corps de sécurité,
à l'agence officielle.Le premier groupe, formé de 21 personnesdont 6 femmes et 4 mineurs, setrouvant à bord d'une embarcation pneumatique,a été intercepté, lundi à 3h30,à 8 miles, au nord de Cap Falcon, a indiquécette source.Le second groupe, au nombre de 21 harragasdont 2 femmes et 5 mineurs, a étéintercepté également hier, à 8h du matin,à 12 miles au nord de Kristel. Enfin, ltroisième groupe, formé de 19 personnes,dont 1 femme et 3 mineurs, aété arrêté, dans la matinée, à 8 miles, aunord du port d'Oran.Ces candidats à l'émigration clandestineont été remis, après les procéduresd'usage, à la Gendarmerie nationale pourêtre présentés ensuite devant la justice.Malheureusement, ces tentatives ne sontpas à chaque fois avortées par les gardescôtes,
puisque pas plus tard qu'avanthierles corps sans vie de 2 candidats àl'émigration clandestine de sexe masculin ont été repêchés tôt dans la matinée de dimanche au large d'Arzew.Selon la direction de la Protection civilede la wilaya d'Oran, 32 autres harraga,âgés entre 25 et 31 ans, dont 1 femme,ont été secourus dimanche aux alentoursde 1h du matin.Les dépouilles mortelles ont été déposées à la morgue de l'hôpital d'El Mohgoun et une enquête a été ouverte pour déterminer les circonstances de ce drame.
La poursuite du phénomène démontre au moins une chose : la pénalisation de l'émigration clandestine préconisée par les autorités comme solutionmiracle n'a pas et ne peut empêcher des jeunes sans perspectives dans le pays de tenter l'aventure, aussi suicidaire soitelle, à la recherche d'un avenir meilleur.Retranchés derrière leur train de vie qui s'est nettement amélioré grâce au confort qu'offre la condition de député, les membres de l'Assemblée nationale qui avaient adopté l'amendement proposé par le gouvernement au code pénal afin de prévoir, dorénavant, une peine allant de 2 à 6 mois d'emprisonnement et d'une amende de 20.000 à 60.000 DA contre les personnes qui tentent de quitter de manière illégale le territoire national.
Tous les observateurs s'accordent à dire que la pénalisation de la tentative d'émigration clandestine ne pouvait constituer une solution à un phénomène dont les causes sont strictement d'ordre social. Et en sus, qui peut empêcher un jeune complètement désespéré par sa condition économique et sociale à essayer de s'en sortir, quitte à passer par les chemins les plus périlleux pour sa vie ?
Les faits relevés viennent rappeler à nosresponsables que même les solutions les plus répressives ne peuvent dissuadernos jeunes de tenter l'impossible pour s'en sortir. Beaucoup d'observateurs ont, en effet, trouvé stupide la pénalisation d'une tentative de harga. Mais qu'a-t-on prévu au niveau réglementaire pour les réseaux de passeurs qui sont à l'origine du phénomène et qui exploitent la détresse de la jeunesse algérienne pour se remplir les poches ? Les nombreuses arrestations de groupes de harraga ne devraient-elles pas donner lieu à des enquêtes poussées pour tenter de remonter ces filières criminelles ? Il faut dire que, jusqu'ici, rares ont été les personnes impliquées dans l'organisation de ces passes qui ont été arrêtées.
Les conditions de vie (espace habitable vétuste et exigu), la misère économique et le mal-être social (chômage, insuffisancedu revenu familial, manque de loisirs,manque de liberté, manque de perspectives…)sont les principales causes de l'émigration illégale, et ce sontd'abord ce genre de problèmes qu'il faudra résoudre pour sauver la vie de nos enfants.


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