Alors que Washington, Prague et Varsovie intensifient leurs négociations sur les termes du déploiement du bouclier antimissile américain en Europe de l'Est, les opposants galvanisent leurs forces pour contrer le projet. Hier, les chefs socialistes et sociaux démocrates d'Allemagne, de Pologne, d'Autriche, de République tchèque, de Slovaquie et de Slovénie ont signé à Prague une déclaration commune dénonçant la démarche "unilatérale" de Washington sur "une question qui affecte la sécurité de toute l'Europe". Les Etats-Unis veulent installer un puissant radar en République tchèque et un silo de missiles intercepteurs en Pologne voisine. L'objectif officiel est de compléter leur système de défense balistique déjà existant pour contrer la menace éventuelle de pays "voyous" comme l'Iran. Le mouvement tchèque "No to base" qui manifeste à la moindre occasion son opposition au projet, a décidé de passer à la vitesse supérieure en organisant une rencontre européenne des "antis" le 20 octobre prochain dans la région du terrain militaire de Brdy choisi pour accueillir le radar. Farouchement opposés au radar, les élus locaux des communes voisines du terrain militaire ont une nouvelle fois fait entendre leur voix cette semaine en quittant bruyamment un débat animé par la ministre de la Défense Vlasta Parkanova. Un récent sondage mené par un institut américain à la demande d'un groupe partisan du bouclier conclut même que l'opposition au radar faiblit, avec seulement 51% de contre. Jusqu'à présent, les sondages tchèques ont toujours chiffré à environ 65% le pourcentage d'opposants au radar. "Il est important que les gens commencent à entendre quel est le but des Etats-Unis et à changer de point de vue", s'est félicité l'ambassadeur américain à Prague Richard Graber dans un entretien publié en fin de semaine passée. En Pologne, 56% des Polonais sont opposés au projet, selon un récent sondage de l'institut CBOS. Mais les négociations se déroulent sans remous et le dossier ne figure pas parmi les grands thèmes de la campagne électorale en cours pour les législatives anticipées prévues le 21 octobre. La semaine dernière, le vice-ministre polonais des Affaires étrangères, Witold Waszczykowski, chargé des négociations sur le stationnement des missiles américains, et son homologue américain John Rood ont estimé que le scrutin n'aurait pas d'impact sur le rythme des négociations qui, selon eux, pourraient être bouclées d'ici deux à trois mois. Ni les protestations de Moscou qui se dit menacé dans sa sécurité par le projet, ni sa proposition d'installer le radar en Azerbaïdjan ou dans le sud de la Russie, ni la stérilité de ses discussions avec Washington, ne semblent peser sur ce calendrier. Alors que Washington, Prague et Varsovie intensifient leurs négociations sur les termes du déploiement du bouclier antimissile américain en Europe de l'Est, les opposants galvanisent leurs forces pour contrer le projet. Hier, les chefs socialistes et sociaux démocrates d'Allemagne, de Pologne, d'Autriche, de République tchèque, de Slovaquie et de Slovénie ont signé à Prague une déclaration commune dénonçant la démarche "unilatérale" de Washington sur "une question qui affecte la sécurité de toute l'Europe". Les Etats-Unis veulent installer un puissant radar en République tchèque et un silo de missiles intercepteurs en Pologne voisine. L'objectif officiel est de compléter leur système de défense balistique déjà existant pour contrer la menace éventuelle de pays "voyous" comme l'Iran. Le mouvement tchèque "No to base" qui manifeste à la moindre occasion son opposition au projet, a décidé de passer à la vitesse supérieure en organisant une rencontre européenne des "antis" le 20 octobre prochain dans la région du terrain militaire de Brdy choisi pour accueillir le radar. Farouchement opposés au radar, les élus locaux des communes voisines du terrain militaire ont une nouvelle fois fait entendre leur voix cette semaine en quittant bruyamment un débat animé par la ministre de la Défense Vlasta Parkanova. Un récent sondage mené par un institut américain à la demande d'un groupe partisan du bouclier conclut même que l'opposition au radar faiblit, avec seulement 51% de contre. Jusqu'à présent, les sondages tchèques ont toujours chiffré à environ 65% le pourcentage d'opposants au radar. "Il est important que les gens commencent à entendre quel est le but des Etats-Unis et à changer de point de vue", s'est félicité l'ambassadeur américain à Prague Richard Graber dans un entretien publié en fin de semaine passée. En Pologne, 56% des Polonais sont opposés au projet, selon un récent sondage de l'institut CBOS. Mais les négociations se déroulent sans remous et le dossier ne figure pas parmi les grands thèmes de la campagne électorale en cours pour les législatives anticipées prévues le 21 octobre. La semaine dernière, le vice-ministre polonais des Affaires étrangères, Witold Waszczykowski, chargé des négociations sur le stationnement des missiles américains, et son homologue américain John Rood ont estimé que le scrutin n'aurait pas d'impact sur le rythme des négociations qui, selon eux, pourraient être bouclées d'ici deux à trois mois. Ni les protestations de Moscou qui se dit menacé dans sa sécurité par le projet, ni sa proposition d'installer le radar en Azerbaïdjan ou dans le sud de la Russie, ni la stérilité de ses discussions avec Washington, ne semblent peser sur ce calendrier.