Le professeur Djamil Lebane, chef de service de néonatalogie au CHU Muspaha Pacha, a stigmatisé, lundi, le "déphasage" de la formation en médecine avec les réalités de la santé actuelle en Algérie et insisté sur l'impératif de sa mise à niveau pour répondre aux besoins de l'enfant. "Beaucoup de progrès ont été réalisés en matière de prise en charge des nouveaux-nés, au vu de la diminution du taux de mortalité maternelle et infantile. Mais cela est encore insuffisant au regard des moyens existants", a souligné le Pr Lebane, au forum d'El Moudjahid. Visiblement insatisfait, il a estimé que "les résultats obtenus ne sont pas proportionnels aux moyens disponibles" et expliqué ces insuffisances à la formation universitaire, en décalage avec la nouvelle réalité de la santé dans le pays. "En actualisant la formation, en divisera par trois le taux de mortalité maternelle et infantile", en Algérie a prédit le Pr Lebane, également coordinateur de la commission périnatalité au ministère de la santé. Il a aussi dénoncé l'immobilisme de la société civile laquelle, selon lui, se mobilise pour les maladies orphelines mais "ne fait pas de même pour aider les pouvoirs publics à accélérer la mise en oeuvre du programme national de périnatalité et de néonatalité". Rappelant que le taux de mortalité maternelle et infantile est le meilleur indicateur du niveau de développement des populations, il a estimé que la lutte contre les décès des mères et des nouveaux-nés nécessite "l'implication de tout". De 73 % de décès chez les tout petits (-1.200gr) en 2002, on est passé à 32 % en 2006. "Des efforts considérables sont faits, mais il faudra faire plus", a-t-il estimé. - Il a dans ce sens plaidé pour la création d'une unité de néonatalogie et de soins intensifs sous l'autorité d'un pédiatre. "Les couples veulent peu d'enfants, mais sains et le plus rapidement possible", a-t-il indiqué, faisant remarquer que de ce point de vue "la grossesse devient précieuse". Le programme national de périnatalité lancé en 2003 vise à cibler les populations à risque à savoir les diabétiques, les hypertendues et les Rhésus négatifs. Selon le même praticien , 53% des décès maternels ont une origine obstétricale, comme le diagnostic tardif, la ligne de conduite inadéquate et le manque de coordination entre l'équipe médicale. Pour ces raisons, des femmes continuent de décéder par hémorragies (36,26%), rupture utérine (16,48 %), hypertension artérielle (12,8 %) et infection (9,8 %). Il a dans ce sens plaidé pour la généralisation des soins obstétricaux d'urgence afin de mettre un terme à cette situation "inadmissible". De son côté, Raymond Janssen, représentant de l'Unicef à Alger, a estimé que l'Algérie est capable de réduire le taux de mortalité maternelle et infantile au regard de ses capacités matérielle et humaines. Il a dans ce sens plaidé pour une stratégie de santé et la création d'un audit sur les causes de la mortalité maternelle et infantile. Le professeur Djamil Lebane, chef de service de néonatalogie au CHU Muspaha Pacha, a stigmatisé, lundi, le "déphasage" de la formation en médecine avec les réalités de la santé actuelle en Algérie et insisté sur l'impératif de sa mise à niveau pour répondre aux besoins de l'enfant. "Beaucoup de progrès ont été réalisés en matière de prise en charge des nouveaux-nés, au vu de la diminution du taux de mortalité maternelle et infantile. Mais cela est encore insuffisant au regard des moyens existants", a souligné le Pr Lebane, au forum d'El Moudjahid. Visiblement insatisfait, il a estimé que "les résultats obtenus ne sont pas proportionnels aux moyens disponibles" et expliqué ces insuffisances à la formation universitaire, en décalage avec la nouvelle réalité de la santé dans le pays. "En actualisant la formation, en divisera par trois le taux de mortalité maternelle et infantile", en Algérie a prédit le Pr Lebane, également coordinateur de la commission périnatalité au ministère de la santé. Il a aussi dénoncé l'immobilisme de la société civile laquelle, selon lui, se mobilise pour les maladies orphelines mais "ne fait pas de même pour aider les pouvoirs publics à accélérer la mise en oeuvre du programme national de périnatalité et de néonatalité". Rappelant que le taux de mortalité maternelle et infantile est le meilleur indicateur du niveau de développement des populations, il a estimé que la lutte contre les décès des mères et des nouveaux-nés nécessite "l'implication de tout". De 73 % de décès chez les tout petits (-1.200gr) en 2002, on est passé à 32 % en 2006. "Des efforts considérables sont faits, mais il faudra faire plus", a-t-il estimé. - Il a dans ce sens plaidé pour la création d'une unité de néonatalogie et de soins intensifs sous l'autorité d'un pédiatre. "Les couples veulent peu d'enfants, mais sains et le plus rapidement possible", a-t-il indiqué, faisant remarquer que de ce point de vue "la grossesse devient précieuse". Le programme national de périnatalité lancé en 2003 vise à cibler les populations à risque à savoir les diabétiques, les hypertendues et les Rhésus négatifs. Selon le même praticien , 53% des décès maternels ont une origine obstétricale, comme le diagnostic tardif, la ligne de conduite inadéquate et le manque de coordination entre l'équipe médicale. Pour ces raisons, des femmes continuent de décéder par hémorragies (36,26%), rupture utérine (16,48 %), hypertension artérielle (12,8 %) et infection (9,8 %). Il a dans ce sens plaidé pour la généralisation des soins obstétricaux d'urgence afin de mettre un terme à cette situation "inadmissible". De son côté, Raymond Janssen, représentant de l'Unicef à Alger, a estimé que l'Algérie est capable de réduire le taux de mortalité maternelle et infantile au regard de ses capacités matérielle et humaines. Il a dans ce sens plaidé pour une stratégie de santé et la création d'un audit sur les causes de la mortalité maternelle et infantile.