Cette bataille s'ajoute aux pressions subies par l'Algérie émanant, essentiellement, de ses partenaire occidentaux et qui redoutent ce rapprochement avec les Russes. Cette bataille s'ajoute aux pressions subies par l'Algérie émanant, essentiellement, de ses partenaire occidentaux et qui redoutent ce rapprochement avec les Russes. Est-ce un nouveau front qui s'ouvre devant les autorités algériennes, dans la stratégie de diversification de l'approvisionnement énergétique ? On est amené à le croire si on se réfère aux déclarations faites récemment au Wall Street Journal, par le président-directeur général de la Sonatrach, Mohamed Meziane, qui disent en substance que le pacte de coopération signé par Gazprom et Sonatrach en août 2006 «a expiré». Juste après, la Russie, le Kazakhstan et le Turkménistan ont signé jeudi dernier un accord pour la construction d'un gazoduc allant de la mer Caspienne à la Russie. Ce gazoduc devrait être inauguré avant la fin 2010 et pourrait acheminer 20 milliards de m3 de gaz par an. Le but inavoué de ce gazoduc est de répliquer aux plans occidentaux de voies alternatives à la Russie pour mettre la main sur les précieuses réserves de la mer Caspienne. Le Turkménistan vend sa production gazière au géant russe Gazprom qui, à son tour, l'exporte vers l'Europe. L'axe Alger-Moscou tiendra-t-il toujours la route ? Qu'adviendra-t-il du partenariat stratégique entre l'Algérie et la Russie, sachant que ces deux pays assurent 40 % de l'approvisionnement en gaz naturel de l'UE ? Et des efforts conjoints consentis dans ce sens ? Et du projet d'ouverture d'un bureau de représentation à Alger pour la compagnie publique russe Gazprom ? Les questions fusent. Est-ce à dire que les Européens ont décidé de miser sur l'Algérie et la Libye, pour étouffer dans l'œuf les velléités expansionnistes de Gazprom en Méditerranée ? Les experts russes s'interrogent. M. Andreï Maslov, directeur de Ros Afro Expertiza, un centre d'étude spécialisé dans les relations russo-africaines, s'y est étalé, dans l'édition de lundi dernier du journal russe Kommersant, proche du complexe militaro-industriel russe. «La Russie ne devrait pas s'attendre à une amélioration de la situation avec l'Algérie dans l'immédiat», a estimé l'expert russe sur le journal Kommersant. Dans une note optimiste, pourtant, cette même source estime que malgré tout ce qui a été dit récemment, les relations Gazprom-Sonatrach ne sont pas complètement effondrées. Pour lui, «bien que la Russie et l'Algérie ne soient pas encore dans une logique de compréhension mutuelle, le cartel gazier reste un objectif et la politique des monopoles que connaît actuellement le monde tend vers cet objectif commun, à savoir l'accroissement du rôle des pays exportateurs dans le marché international du gaz». Il faut rappeler à ce propos que la directive européenne visant la diversification de l'approvisionnement énergétique a faussé brutalement les intérêts aussi bien de l'Algérie que de la Russie, principaux fournisseurs du vieux continent. Dans le même ordre d'idées, les Etats-Unis, angoissés par cette bataille à plusieurs inconnues, veulent plus de gaz algérien, et réitèrent leur invitation à Sonatrach d'investir dans leurs terminaux gaziers, et éviter, coûte que coûte, de recourir au gaz de l'ennemi intime, la Russie. Cette bataille s'ajoute aux pressions subies par l'Algérie émanant, essentiellement, de ses partenaire occidentaux et qui redoutent ce rapprochement avec les Russes. UE et USA n'arrêtent pas de harceler l'Algérie sur ses ressources énergétiques. Les recettes des exportations de l'Algérie ont contribué à redéfinir le poids géopolitique de notre pays dans le cercle fermé "énergétique". Le Président Bouteflika a sans doute pris la décision d'amender la loi sur les hydrocarbures de mai 2005 en tenant compte de l'enjeu grandissant que cette manne constitue sur l'échiquier international. Un poids que les amendements, introduits en juillet 2007 à la loi, étaient censés préserver. Cette insistance occidentale auprès de l'Algérie n'aurait pas épargné le volet militaire de l'accord stratégique conclu entre Alger et Moscou, à en croire Kommersant qui, dans un article daté du 14 décembre, s'interroge sur ce qui se passe réellement entre ces deux pays. Les Russes auraient très mal accusé le coup après la sortie de Mohamed Meziane sur le Wall Street Journal. Rappelons, à ce propos, qu'en mars 2006, durant la visite officielle du président russe Vladimir Poutine en Algérie, plusieurs accords avaient été signés pour une valeur de 8 milliards de dollars (5,45 milliards d'euros). Il y a eu un échange de visites d'Etat entre les deux Présidents russe et algérien. Par ailleurs, Sonatrach ne semble pas intéressée par un rapprochement capitalistique avec Gaz de France. A Alger, on susurre que tout est question d'équilibre. A chaque fois qu'une pression aboutit à un rapprochement vis-à-vis des puissances occidentales, celui-ci est compensé par une action égale à l'égard des Russes. Le tout étant de ne pas favoriser l'hégémonie d'une puisse unipolaire. L'Union européenne souhaite vivement (et c'est de bonne guerre) que l'alliance entre la Russie et l'Algérie échoue. La Russie miserait-elle, pour sa part, sur la visite du Président Bouteflika à Moscou, annoncée pour janvier 2008, par des médias étrangers et non encore confirmée officiellement, pour réchauffer les relations algéro-russes et avoir raison du légendaire froid sibérien qui les menace? Est-ce un nouveau front qui s'ouvre devant les autorités algériennes, dans la stratégie de diversification de l'approvisionnement énergétique ? On est amené à le croire si on se réfère aux déclarations faites récemment au Wall Street Journal, par le président-directeur général de la Sonatrach, Mohamed Meziane, qui disent en substance que le pacte de coopération signé par Gazprom et Sonatrach en août 2006 «a expiré». Juste après, la Russie, le Kazakhstan et le Turkménistan ont signé jeudi dernier un accord pour la construction d'un gazoduc allant de la mer Caspienne à la Russie. Ce gazoduc devrait être inauguré avant la fin 2010 et pourrait acheminer 20 milliards de m3 de gaz par an. Le but inavoué de ce gazoduc est de répliquer aux plans occidentaux de voies alternatives à la Russie pour mettre la main sur les précieuses réserves de la mer Caspienne. Le Turkménistan vend sa production gazière au géant russe Gazprom qui, à son tour, l'exporte vers l'Europe. L'axe Alger-Moscou tiendra-t-il toujours la route ? Qu'adviendra-t-il du partenariat stratégique entre l'Algérie et la Russie, sachant que ces deux pays assurent 40 % de l'approvisionnement en gaz naturel de l'UE ? Et des efforts conjoints consentis dans ce sens ? Et du projet d'ouverture d'un bureau de représentation à Alger pour la compagnie publique russe Gazprom ? Les questions fusent. Est-ce à dire que les Européens ont décidé de miser sur l'Algérie et la Libye, pour étouffer dans l'œuf les velléités expansionnistes de Gazprom en Méditerranée ? Les experts russes s'interrogent. M. Andreï Maslov, directeur de Ros Afro Expertiza, un centre d'étude spécialisé dans les relations russo-africaines, s'y est étalé, dans l'édition de lundi dernier du journal russe Kommersant, proche du complexe militaro-industriel russe. «La Russie ne devrait pas s'attendre à une amélioration de la situation avec l'Algérie dans l'immédiat», a estimé l'expert russe sur le journal Kommersant. Dans une note optimiste, pourtant, cette même source estime que malgré tout ce qui a été dit récemment, les relations Gazprom-Sonatrach ne sont pas complètement effondrées. Pour lui, «bien que la Russie et l'Algérie ne soient pas encore dans une logique de compréhension mutuelle, le cartel gazier reste un objectif et la politique des monopoles que connaît actuellement le monde tend vers cet objectif commun, à savoir l'accroissement du rôle des pays exportateurs dans le marché international du gaz». Il faut rappeler à ce propos que la directive européenne visant la diversification de l'approvisionnement énergétique a faussé brutalement les intérêts aussi bien de l'Algérie que de la Russie, principaux fournisseurs du vieux continent. Dans le même ordre d'idées, les Etats-Unis, angoissés par cette bataille à plusieurs inconnues, veulent plus de gaz algérien, et réitèrent leur invitation à Sonatrach d'investir dans leurs terminaux gaziers, et éviter, coûte que coûte, de recourir au gaz de l'ennemi intime, la Russie. Cette bataille s'ajoute aux pressions subies par l'Algérie émanant, essentiellement, de ses partenaire occidentaux et qui redoutent ce rapprochement avec les Russes. UE et USA n'arrêtent pas de harceler l'Algérie sur ses ressources énergétiques. Les recettes des exportations de l'Algérie ont contribué à redéfinir le poids géopolitique de notre pays dans le cercle fermé "énergétique". Le Président Bouteflika a sans doute pris la décision d'amender la loi sur les hydrocarbures de mai 2005 en tenant compte de l'enjeu grandissant que cette manne constitue sur l'échiquier international. Un poids que les amendements, introduits en juillet 2007 à la loi, étaient censés préserver. Cette insistance occidentale auprès de l'Algérie n'aurait pas épargné le volet militaire de l'accord stratégique conclu entre Alger et Moscou, à en croire Kommersant qui, dans un article daté du 14 décembre, s'interroge sur ce qui se passe réellement entre ces deux pays. Les Russes auraient très mal accusé le coup après la sortie de Mohamed Meziane sur le Wall Street Journal. Rappelons, à ce propos, qu'en mars 2006, durant la visite officielle du président russe Vladimir Poutine en Algérie, plusieurs accords avaient été signés pour une valeur de 8 milliards de dollars (5,45 milliards d'euros). Il y a eu un échange de visites d'Etat entre les deux Présidents russe et algérien. Par ailleurs, Sonatrach ne semble pas intéressée par un rapprochement capitalistique avec Gaz de France. A Alger, on susurre que tout est question d'équilibre. A chaque fois qu'une pression aboutit à un rapprochement vis-à-vis des puissances occidentales, celui-ci est compensé par une action égale à l'égard des Russes. Le tout étant de ne pas favoriser l'hégémonie d'une puisse unipolaire. L'Union européenne souhaite vivement (et c'est de bonne guerre) que l'alliance entre la Russie et l'Algérie échoue. La Russie miserait-elle, pour sa part, sur la visite du Président Bouteflika à Moscou, annoncée pour janvier 2008, par des médias étrangers et non encore confirmée officiellement, pour réchauffer les relations algéro-russes et avoir raison du légendaire froid sibérien qui les menace?