La conjoncture politique est plutôt favorable à Sidi Saïd, lui qui a su maintenir les équilibres entre les tendances politiques au sein de la Centrale La conjoncture politique est plutôt favorable à Sidi Saïd, lui qui a su maintenir les équilibres entre les tendances politiques au sein de la Centrale Le 11e congrès de l'Union générale des travailleurs algériens (UGTA), qui se tiendra à partir de samedi prochain, se présente sous de nouveaux auspices. En dépit des formalités organiques, (le renouvellement des structures et des instances, entre autres), ces assises semblent dénuées de tous les enjeux. Tous les pronostics, au sein même de la Centrale syndicale, propulsent d'ores et déjà Abdelmadjid Sidi Saïd pour briguer un autre mandat. En effet, l'actuel secrétaire général de l'UGTA a vite fait de réunir tous les ingrédients qui font de lui l'homme du consensus, d'autant qu'aucun prétendant sérieux ne s'est clairement manifesté pour le remplacer. En effet, la conjoncture politique est plutôt favorable à Sidi Saïd, lui qui a su maintenir les équilibres entre les tendances politiques au sein de la Centrale, essentiellement partagée entre les deux courants majoritaires sur la scène nationale, le FLN et le RND pour ne pas les citer. Cette parfaite maîtrise de la situation a procuré un charisme irréprochable au patron de la Centrale syndicale, à telle enseigne qu'il serait difficile, voire impossible de lui imaginer un successeur, du moins pour le moment. En signant, en 2006, le pacte économique et social, Sidi Saïd a prêté main-forte au gouvernement dans sa nouvelle vision socioéconomique, érigeant l'UGTA au rang de partenaire de taille des pouvoirs publics. Cette caution s'est davantage renforcée par son soutien indéfectible au programme présidentiel, mais aussi à la question de la révision constitutionnelle et même pour un troisième mandat de Bouteflika, qu'il a fortement clamé à côté de Abdelaziz Belkhadem. Cependant, si ces positions le confortent à la tête de la Centrale syndicale et le donnent incontestablement successeur de lui-même à l'occasion du congrès, il n'en demeure pas moins qu'elles lui ont valu de sévères remontrances sur un autre plan, la lutte syndicaliste, autrement dit la vocation originelle de l'UGTA. C'est le revers de la médaille. C'est là une autre conjoncture, dans laquelle se présente le 11e congrès. La montée au créneau des syndicats autonomes, dans un terrain jadis investi par la Centrale syndicale, remet sérieusement en cause sa représentativité. Le cycle de grèves enclenchées récemment par une vingtaine de syndicats autonomes, et qui promet des rebondissements, a suscité une mobilisation importante, notamment dans les secteurs de l'éducation et de la santé. Les animateurs de ces syndicats ne reconnaissent plus l'UGTA, qui, elle, minimise ce mouvement. Le développement des événements a même donné naissance à une vive polémique, où les deux parties se sont livrées à des échanges d'«amabilités ». C'est dans ce décor que la Centrale syndicale s'apprête à tenir son congrès, ignorant entièrement la tension sociale qui prévaut au sein de la Fonction publique. Donc, les efforts de l'UGTA consistent à se maintenir sur la même ligne de conduite, à savoir renforcer ses liens de partenariat avec le gouvernement et cautionner davantage les orientations de la politique économique, et sociale en ce sens. Le 11e congrès de l'Union générale des travailleurs algériens (UGTA), qui se tiendra à partir de samedi prochain, se présente sous de nouveaux auspices. En dépit des formalités organiques, (le renouvellement des structures et des instances, entre autres), ces assises semblent dénuées de tous les enjeux. Tous les pronostics, au sein même de la Centrale syndicale, propulsent d'ores et déjà Abdelmadjid Sidi Saïd pour briguer un autre mandat. En effet, l'actuel secrétaire général de l'UGTA a vite fait de réunir tous les ingrédients qui font de lui l'homme du consensus, d'autant qu'aucun prétendant sérieux ne s'est clairement manifesté pour le remplacer. En effet, la conjoncture politique est plutôt favorable à Sidi Saïd, lui qui a su maintenir les équilibres entre les tendances politiques au sein de la Centrale, essentiellement partagée entre les deux courants majoritaires sur la scène nationale, le FLN et le RND pour ne pas les citer. Cette parfaite maîtrise de la situation a procuré un charisme irréprochable au patron de la Centrale syndicale, à telle enseigne qu'il serait difficile, voire impossible de lui imaginer un successeur, du moins pour le moment. En signant, en 2006, le pacte économique et social, Sidi Saïd a prêté main-forte au gouvernement dans sa nouvelle vision socioéconomique, érigeant l'UGTA au rang de partenaire de taille des pouvoirs publics. Cette caution s'est davantage renforcée par son soutien indéfectible au programme présidentiel, mais aussi à la question de la révision constitutionnelle et même pour un troisième mandat de Bouteflika, qu'il a fortement clamé à côté de Abdelaziz Belkhadem. Cependant, si ces positions le confortent à la tête de la Centrale syndicale et le donnent incontestablement successeur de lui-même à l'occasion du congrès, il n'en demeure pas moins qu'elles lui ont valu de sévères remontrances sur un autre plan, la lutte syndicaliste, autrement dit la vocation originelle de l'UGTA. C'est le revers de la médaille. C'est là une autre conjoncture, dans laquelle se présente le 11e congrès. La montée au créneau des syndicats autonomes, dans un terrain jadis investi par la Centrale syndicale, remet sérieusement en cause sa représentativité. Le cycle de grèves enclenchées récemment par une vingtaine de syndicats autonomes, et qui promet des rebondissements, a suscité une mobilisation importante, notamment dans les secteurs de l'éducation et de la santé. Les animateurs de ces syndicats ne reconnaissent plus l'UGTA, qui, elle, minimise ce mouvement. Le développement des événements a même donné naissance à une vive polémique, où les deux parties se sont livrées à des échanges d'«amabilités ». C'est dans ce décor que la Centrale syndicale s'apprête à tenir son congrès, ignorant entièrement la tension sociale qui prévaut au sein de la Fonction publique. Donc, les efforts de l'UGTA consistent à se maintenir sur la même ligne de conduite, à savoir renforcer ses liens de partenariat avec le gouvernement et cautionner davantage les orientations de la politique économique, et sociale en ce sens.