Les services de sécurité marquent indéniablement des points, mais le GSPC conserve une capacité de nuisance, surtout avec ce nouveau mode opératoire qu'est l'attentat suicide. Les services de sécurité marquent indéniablement des points, mais le GSPC conserve une capacité de nuisance, surtout avec ce nouveau mode opératoire qu'est l'attentat suicide. Le regain de violence terroriste constaté ces derniers jours, dans ce triangle formé par la zone Lakhdaria, Zemouri, Tigzirt, amène à se poser plusieurs questions. Aussi bien sur les raisons de ce regain que pour ce qui est du timing. Pourquoi maintenant ? Qu'est-ce qui justifie une telle multiplication des attentats kamikazes ? Car le mode opératoire privilégié est bien celui de la bombe humaine. Outre que cela, qu'on le veuille ou non, dégarnit les rangs du GSPC (El Qaida au Maghreb) on peut tout de même se poser la question de savoir si cet activisme trop acharné n'est pas celui d'une bête blessée. L'opération de Beni Douala, au lieudit précisément Takhoukht, a révélé cette autre vérité: les terroristes éliminés sont au maquis depuis les années 90, ce qui dénote de leur ancienneté dans le maquis, et donc de l'expérience qu'ils ont acquise, de leur connaissance du terrain, du maniement des armes et des explosifs. Et pourquoi est-ce que les autres maquis du pays (Jijel, Médéa, Relizane, …) ont été nettoyés alors que celui de cette région centre reste toujours actif ? Est-ce sa proximité avec la capitale ? Est-ce son relief accidenté et boisé ? Le timing ? Est-ce la proximité du Ramadhan qui fait redoubler de férocité les terroristes ? Est-ce les vacances d'été qui les amènent à vouloir profiter du séjour des émigrés et des touristes sur le sol algérien pour faire part de leur présence, et surtout de leur nuisance? Est-ce la conjoncture internationale avec les jeux Olympiques de Pékin ? Il y a tellement de questions qui restent sans réponse. L'autre jour, à Zemmouri, le ministre de l'Intérieur Yazid Zerhouni avait fourni ses propres explications, liant l'attentat de Tizi Ouzou, qui avait visé le commissariat des renseignements généraux, à l'élimination de l'émir de Baghlia, près de Dellys. Puis le ministre a expliqué l'attentat de Zemmouri par le grand coup des forces de sécurité contre un groupe de douze terroristes à Beni Douala. Le fait est qu'on a l'impression d'un match serré entre les services de sécurité et les terroristes du GSPC. Les services de sécurité marquent indéniablement des points, mais le GSPC conserve une capacité de nuisance, surtout avec ce nouveau mode opératoire qu'est l'attentat suicide. Il semble surtout en possession d'un arsenal impressionnant ; surtout en explosifs et en bombes tous calibres, prêtes à l'emploi. Le fait nouveau dans tout cela et on l'avait signalé dans ces mêmes colonnes, c'est le fait que les autorités communiquent, ne laissant pas l'opinion publique ignorante de ce combat à mort qui est mené. Pendant longtemps, en effet, l'information sécuritaire était considérée comme un secret d'Etat et maints journalistes se sont retrouvés derrière les barreaux pour l'avoir violée, alors que des titres étaient suspendus ou carrément fermés. Dans le même temps, les groupes armés étaient tout heureux de voir que leurs communiqués étaient repris par les journaux indépendants. Il y a ainsi des périodes de relative accalmie, et d'autres où les terroristes veulent mettre les bouchées doubles. Néanmoins, il n'est pas toujours possible de faire une lecture politique du regain de violence. Depuis qu'il a annoncé son allégeance à El Qaida, le GSPC semble obéir à une logique qui est lui est propre, échappant parfois à la situation interne, la conjoncture internationale étant désormais prise en ligne de compte. Ses principaux foyers sont disséminés à travers le monde : Irak, Afghanistan, Somalie, région du sahel. Le dernier coup d'Etat en Mauritanie a-t-il quelque chose à voir avec les attentas en Algérie ? De toutes les façons, rien n'explique l'acharnement d'El Qaida contre l'Algérie. Pourquoi Oussama Ben Laden, qui est né en Arabie saoudite et qui vit en Afghanistan, viendrait poser des bombes en Algérie, faisant des dizaines de victimes ? La nouvelle de la mort de Zawahiri, le lieutenant de Ben Laden, a-t-elle quelque chose à voir avec les derniers attentas ? Ce que l'on sait pour l'instant, c'est que cette nouvelle n'a pas été confirmée. Néanmoins, la découverte de documents, voire même d'un ordinateur contenant des informations, permettront sûrement aux services de sécurité de faire des recoupements et d'aller vers une meilleure connaissance de la situation au maquis. Ainsi que de la stratégie et des cibles du GSPC. Le regain de violence terroriste constaté ces derniers jours, dans ce triangle formé par la zone Lakhdaria, Zemouri, Tigzirt, amène à se poser plusieurs questions. Aussi bien sur les raisons de ce regain que pour ce qui est du timing. Pourquoi maintenant ? Qu'est-ce qui justifie une telle multiplication des attentats kamikazes ? Car le mode opératoire privilégié est bien celui de la bombe humaine. Outre que cela, qu'on le veuille ou non, dégarnit les rangs du GSPC (El Qaida au Maghreb) on peut tout de même se poser la question de savoir si cet activisme trop acharné n'est pas celui d'une bête blessée. L'opération de Beni Douala, au lieudit précisément Takhoukht, a révélé cette autre vérité: les terroristes éliminés sont au maquis depuis les années 90, ce qui dénote de leur ancienneté dans le maquis, et donc de l'expérience qu'ils ont acquise, de leur connaissance du terrain, du maniement des armes et des explosifs. Et pourquoi est-ce que les autres maquis du pays (Jijel, Médéa, Relizane, …) ont été nettoyés alors que celui de cette région centre reste toujours actif ? Est-ce sa proximité avec la capitale ? Est-ce son relief accidenté et boisé ? Le timing ? Est-ce la proximité du Ramadhan qui fait redoubler de férocité les terroristes ? Est-ce les vacances d'été qui les amènent à vouloir profiter du séjour des émigrés et des touristes sur le sol algérien pour faire part de leur présence, et surtout de leur nuisance? Est-ce la conjoncture internationale avec les jeux Olympiques de Pékin ? Il y a tellement de questions qui restent sans réponse. L'autre jour, à Zemmouri, le ministre de l'Intérieur Yazid Zerhouni avait fourni ses propres explications, liant l'attentat de Tizi Ouzou, qui avait visé le commissariat des renseignements généraux, à l'élimination de l'émir de Baghlia, près de Dellys. Puis le ministre a expliqué l'attentat de Zemmouri par le grand coup des forces de sécurité contre un groupe de douze terroristes à Beni Douala. Le fait est qu'on a l'impression d'un match serré entre les services de sécurité et les terroristes du GSPC. Les services de sécurité marquent indéniablement des points, mais le GSPC conserve une capacité de nuisance, surtout avec ce nouveau mode opératoire qu'est l'attentat suicide. Il semble surtout en possession d'un arsenal impressionnant ; surtout en explosifs et en bombes tous calibres, prêtes à l'emploi. Le fait nouveau dans tout cela et on l'avait signalé dans ces mêmes colonnes, c'est le fait que les autorités communiquent, ne laissant pas l'opinion publique ignorante de ce combat à mort qui est mené. Pendant longtemps, en effet, l'information sécuritaire était considérée comme un secret d'Etat et maints journalistes se sont retrouvés derrière les barreaux pour l'avoir violée, alors que des titres étaient suspendus ou carrément fermés. Dans le même temps, les groupes armés étaient tout heureux de voir que leurs communiqués étaient repris par les journaux indépendants. Il y a ainsi des périodes de relative accalmie, et d'autres où les terroristes veulent mettre les bouchées doubles. Néanmoins, il n'est pas toujours possible de faire une lecture politique du regain de violence. Depuis qu'il a annoncé son allégeance à El Qaida, le GSPC semble obéir à une logique qui est lui est propre, échappant parfois à la situation interne, la conjoncture internationale étant désormais prise en ligne de compte. Ses principaux foyers sont disséminés à travers le monde : Irak, Afghanistan, Somalie, région du sahel. Le dernier coup d'Etat en Mauritanie a-t-il quelque chose à voir avec les attentas en Algérie ? De toutes les façons, rien n'explique l'acharnement d'El Qaida contre l'Algérie. Pourquoi Oussama Ben Laden, qui est né en Arabie saoudite et qui vit en Afghanistan, viendrait poser des bombes en Algérie, faisant des dizaines de victimes ? La nouvelle de la mort de Zawahiri, le lieutenant de Ben Laden, a-t-elle quelque chose à voir avec les derniers attentas ? Ce que l'on sait pour l'instant, c'est que cette nouvelle n'a pas été confirmée. Néanmoins, la découverte de documents, voire même d'un ordinateur contenant des informations, permettront sûrement aux services de sécurité de faire des recoupements et d'aller vers une meilleure connaissance de la situation au maquis. Ainsi que de la stratégie et des cibles du GSPC.