L'offensive déclenchée par les Moudjahidine dans tout le Nord constantinois, le 20 août 1955 sous le commandement de Zighoud Youcef, a donné une "impulsion décisive à la Révolution algérienne en desserrant l'étau sur la zone des Aurès", a rappelé hier Mohamed Haddam, à l'époque chef de groupe de combattants dans la région de Collo. A l'occasion de la double célébration de cette date historique qui marque également le 52e anniversaire du congrès de la Soummam, ce moudjahid, âgé aujourd'hui de 78 ans, souligne que l'appel lancé au peuple algérien pour qu'il se joigne massivement à la glorieuse Révolution a été "parfaitement entendu" puisque les forces coloniales "ont compris, ce jour-là, que le combat des Algériens était une vraie lutte pour l'indépendance et non pas simplement, comme ils l'ont prétendu, des actes isolés de hors-la-loi et de rebelles". Le mythe de la "France invincible", longtemps entretenu, a bel et bien été cassé le 20 Août 1955, souligne le vieux Haddam qui rappelle que cette stratégie a contribué, en portant la lutte dans d'autres zones du pays et en renforçant les rangs des combattants, à "remonter le moral de tous les Moudjahidine qui avaient choisi de se sacrifier pour la liberté de l'Algérie". Emu à l'évocation de cette étape importante dans la glorieuse lutte armée, le vieux moudjahid rappelle que le 19 août 1955, des combattants sont "descendus des maquis et des montagnes pour mobiliser les citoyens, collecter des armes et des munitions, constituer des groupes et répartir les tâches pour le lendemain, notamment l'organisation d'embuscades et la pose de barricades sur les routes". C'est le 20 Août 1955 à midi que l'offensive a été déclenchée à partir de la wilaya de Skikda, sous le commandement de Zighoud Youcef, pour atteindre la zone de Aïn Abid (wilaya de Constantine), se souvient encore Mohamed Haddam qui précise que les zones d'El Milia et de Jijel ont été confiées à Ahmed Bentobbal, tandis que le moudjahid Amar Benaouda a pris le commandement de la zone de l'extrême Nord-est, jusqu'aux frontières avec la Tunisie. Ces offensives qui ont ciblé, selon le même témoin, "plusieurs installations ainsi que des postes de police et de gendarmerie, de même que des fermes appartenant à des colons" ont établi de manière irréfutable "l'adhésion totale du peuple algérien à la lutte pour l'indépendance menée contre les forces d'occupation françaises". Pour ce moudjahid, l'une des raisons du succès et du retentissement de cette offensive réside dans sa "préparation minutieuse et le secret absolu qui a entouré la réunion de mise au point tenue au lieu-dit Ezzemmane", dans la commune d'El Hadaïk (4 km de Skikda). Ayant participé, en sa qualité de chef de groupe, aux actions menées dans la localité de Collo, Mohamed Haddam raconte avec force détails les faits qui s'y sont déroulés le 20 Août 1955. "La ville a été subdivisée en quatre et confiée à autant de groupes ayant chacun des missions précises", se souvient ce moudjahid. Si l'attaque de la caserne de la gendarmerie, durant laquelle 4 civils algériens sont tombés au champ d'honneur, a permis d'abattre un gendarme français, l'offensive menée contre la caserne militaire a conduit à l'élimination de plusieurs soldats français. Le moudjahid Hamid Semmouma (75 ans), soutient de son côté que le choix de la date du 20 Août était "loin d'être fortuit" car, explique-t-il, c'était jour de week-end et cela coïncidait avec les relèves de la garde des casernes et avec le marché hebdomadaire situé au cœur de Skikda, "très fréquenté par les colons". Aux cris de "Allah Akbar" et brandissant le drapeau national, les Moudjahidine accompagnés de la foule se sont dirigés vers le centre-ville de l'ex-Philippeville au milieu des youyous, conduisant dès 16 heures à une riposte des colons, de leurs milices et des militaires français qui ont "quadrillé la ville, tirant sur tous les algériens qu'ils apercevaient", raconte ce vieux moudjahid, la voix encore étranglée, 53 ans après les faits. Pour ce moudjahid, ainsi que pour son compagnon Mohamed Haddam, les glorieux faits d'armes du 20 Août 1955, dans le Nord constantinois, notamment la destruction de nombreuses installations coloniales et d'aéronefs de guerre dans l'enceinte de l'aéroport de Skikda, ont "conforté la Révolution de Novembre" et prouvé au monde entier que la lutte menée par l'Algérie pour sa liberté et sa souveraineté "était l'œuvre du peuple, de l'ensemble du peuple algérien". L'impact de cette offensive qui ébranla la France coloniale dans ses fondements, au point de la conduire à organiser d'inhumaines représailles comme les exécutions sommaires d'El Halia et le rassemblement suivi de massacres dans le stade de Skikda (12.000 algériens au total ont été tués), ont prouvé l'aspect inéluctable de la libération de l'Algérie, soulignent ces deux Moudjahidine qui gardent encore les stigmates de cette journée historique. L'offensive déclenchée par les Moudjahidine dans tout le Nord constantinois, le 20 août 1955 sous le commandement de Zighoud Youcef, a donné une "impulsion décisive à la Révolution algérienne en desserrant l'étau sur la zone des Aurès", a rappelé hier Mohamed Haddam, à l'époque chef de groupe de combattants dans la région de Collo. A l'occasion de la double célébration de cette date historique qui marque également le 52e anniversaire du congrès de la Soummam, ce moudjahid, âgé aujourd'hui de 78 ans, souligne que l'appel lancé au peuple algérien pour qu'il se joigne massivement à la glorieuse Révolution a été "parfaitement entendu" puisque les forces coloniales "ont compris, ce jour-là, que le combat des Algériens était une vraie lutte pour l'indépendance et non pas simplement, comme ils l'ont prétendu, des actes isolés de hors-la-loi et de rebelles". Le mythe de la "France invincible", longtemps entretenu, a bel et bien été cassé le 20 Août 1955, souligne le vieux Haddam qui rappelle que cette stratégie a contribué, en portant la lutte dans d'autres zones du pays et en renforçant les rangs des combattants, à "remonter le moral de tous les Moudjahidine qui avaient choisi de se sacrifier pour la liberté de l'Algérie". Emu à l'évocation de cette étape importante dans la glorieuse lutte armée, le vieux moudjahid rappelle que le 19 août 1955, des combattants sont "descendus des maquis et des montagnes pour mobiliser les citoyens, collecter des armes et des munitions, constituer des groupes et répartir les tâches pour le lendemain, notamment l'organisation d'embuscades et la pose de barricades sur les routes". C'est le 20 Août 1955 à midi que l'offensive a été déclenchée à partir de la wilaya de Skikda, sous le commandement de Zighoud Youcef, pour atteindre la zone de Aïn Abid (wilaya de Constantine), se souvient encore Mohamed Haddam qui précise que les zones d'El Milia et de Jijel ont été confiées à Ahmed Bentobbal, tandis que le moudjahid Amar Benaouda a pris le commandement de la zone de l'extrême Nord-est, jusqu'aux frontières avec la Tunisie. Ces offensives qui ont ciblé, selon le même témoin, "plusieurs installations ainsi que des postes de police et de gendarmerie, de même que des fermes appartenant à des colons" ont établi de manière irréfutable "l'adhésion totale du peuple algérien à la lutte pour l'indépendance menée contre les forces d'occupation françaises". Pour ce moudjahid, l'une des raisons du succès et du retentissement de cette offensive réside dans sa "préparation minutieuse et le secret absolu qui a entouré la réunion de mise au point tenue au lieu-dit Ezzemmane", dans la commune d'El Hadaïk (4 km de Skikda). Ayant participé, en sa qualité de chef de groupe, aux actions menées dans la localité de Collo, Mohamed Haddam raconte avec force détails les faits qui s'y sont déroulés le 20 Août 1955. "La ville a été subdivisée en quatre et confiée à autant de groupes ayant chacun des missions précises", se souvient ce moudjahid. Si l'attaque de la caserne de la gendarmerie, durant laquelle 4 civils algériens sont tombés au champ d'honneur, a permis d'abattre un gendarme français, l'offensive menée contre la caserne militaire a conduit à l'élimination de plusieurs soldats français. Le moudjahid Hamid Semmouma (75 ans), soutient de son côté que le choix de la date du 20 Août était "loin d'être fortuit" car, explique-t-il, c'était jour de week-end et cela coïncidait avec les relèves de la garde des casernes et avec le marché hebdomadaire situé au cœur de Skikda, "très fréquenté par les colons". Aux cris de "Allah Akbar" et brandissant le drapeau national, les Moudjahidine accompagnés de la foule se sont dirigés vers le centre-ville de l'ex-Philippeville au milieu des youyous, conduisant dès 16 heures à une riposte des colons, de leurs milices et des militaires français qui ont "quadrillé la ville, tirant sur tous les algériens qu'ils apercevaient", raconte ce vieux moudjahid, la voix encore étranglée, 53 ans après les faits. Pour ce moudjahid, ainsi que pour son compagnon Mohamed Haddam, les glorieux faits d'armes du 20 Août 1955, dans le Nord constantinois, notamment la destruction de nombreuses installations coloniales et d'aéronefs de guerre dans l'enceinte de l'aéroport de Skikda, ont "conforté la Révolution de Novembre" et prouvé au monde entier que la lutte menée par l'Algérie pour sa liberté et sa souveraineté "était l'œuvre du peuple, de l'ensemble du peuple algérien". L'impact de cette offensive qui ébranla la France coloniale dans ses fondements, au point de la conduire à organiser d'inhumaines représailles comme les exécutions sommaires d'El Halia et le rassemblement suivi de massacres dans le stade de Skikda (12.000 algériens au total ont été tués), ont prouvé l'aspect inéluctable de la libération de l'Algérie, soulignent ces deux Moudjahidine qui gardent encore les stigmates de cette journée historique.