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Disparités et discrimination entre les communes
Couffins du Ramadhan et aide financière
Publié dans Le Midi Libre le 03 - 09 - 2008

Riches ou pauvres ou tout simplement déficitaires, elles n'ont pas toutes une marge de manœuvre assez large pour contenter les souhaits de nombreux pauvres de la commune.
Riches ou pauvres ou tout simplement déficitaires, elles n'ont pas toutes une marge de manœuvre assez large pour contenter les souhaits de nombreux pauvres de la commune.
En ces journées de début du mois sacré de Ramadhan où la pauvreté s'affiche ostensiblement, la solidarité institutionnelle et celle des mécènes tentent d'amortir le choc et volent au secours des ménages de plus en plus nombreux à émarger aux différents filets sociaux mis en place au sein des APC de la wilaya d'Alger. Couffins de Ramadhan ou aide financière, les deux à la fois pour certaines APC à l'aise financièrement, tous ces démembrements de la wilaya ont inscrit dans leur programme des actions de soutien aux familles nécessiteuses durant ce mois de piété. Chaque commune se débrouille comme elle peut pour faire face à une demande très forte.
Les réponses à cette demande diffèrent d'une APC à l'autre. Riches ou pauvres ou tout simplement déficitaires, elles n'ont pas toutes une marge de manœuvre assez large pour contenter les souhaits de nombreux pauvres de la commune. Pour celles qui sont classées dans la catégorie des communes pauvres, leurs responsables n'hésitent pas qualifier les subventions qu'ils reçoivent de la wilaya ou du ministère de la Solidarité d'«insuffisantes ou de discriminatoires». Selon des responsables de la wilaya d'Alger, toutes les APC ont été placées dans le même pied d'égalité et ont reçu une même subvention quelle que soit la densité de la population qu'elles renferment et le degré de leur précarité. Il revient aux édiles communaux de se débattre et de jongler pour établir des listes de bénéficiaires, qui quoiqu'ils fassent en terme de transparence pour satisfaire un plus grand nombre de candidat, soulèveront des contestations parfois violentes parmi les recalés. Et il n'est recommandé d'être pauvre à Oued Koriche qu'à Hydra. Dans cette dernière commune, les pauvres sont, pour ainsi dire, bien pris en charge par leur municipalité. Si à Oued Koriche les pauvres n'ont droit qu'à une aide financière de 1.000,00 DA, justifiée par la faiblesse des ressources communales et par le nombre assez élevé de ménages éligibles à cette aide, ceux de Hydra n'auront pas de quoi se plaindre. Le montant de l'aide financière consentie par l'APC du coin s'élève à 10.000,00 DA. On n'est pas loin du SNMG, ce qui est une sacrée bouffée d'oxygène pour les bénéficiaires.
Un peu plus loin à Bouzaréah, sur les hauteurs d'Alger, les pauvres de la commune n'ont droit qu'à une somme dérisoire, elle représente tout de même le double de celle versée par l'APC de Oued Koriche. Elle est de 2.000,00 DA. Juste de quoi tenir 2 jours. Les 28 autres jours restant pour boucler le mois sacré de Ramadhan, les nécessiteux de la commune devront s'armer d'une sacrée dose de courage et de patience.
Il n'est rien prévu pour leur venir en aide durant cette période. En descendant plus bas, à El-Biar et Ben-Aknoun, deux communes qui sont classées dans le registre des APC qui s'en tirent à bon compte, les pauvres auront moins de souci à se faire pour tenir le coup durant le mois sacré. Des couffins pour tous les nécessiteux recensés à travers le territoire de la commune et un bonus consistant en l'attribution d'une enveloppe financière calculée sur la base d'un certain nombre de paramètres propres au ménage ciblé. Plus au sud, à l'entrée de l'opulente plaine de la Mitidja, la commune de Birtouta est confrontée au redoutable problème de distribution des couffins de Ramadhan.
L'offre est réduite et la demande est élevée. D'où, selon ce que prévoit dans ce cas là les économistes, « les tensions » sur le produit. La subvention de l'Etat et les fonds propres dégagés par la municipalité, n'ont pas suffi à assurer le minimum pour les citoyens pauvres de cette localité. Le couffin n'est pas à la portée des premiers venus. Il faut vraiment « le mériter », pour l'avoir.
Il est tout de même navrant que devant la misère, les Algériens ne sont pas égaux. Il n'est pas recommandé, par les temps qui courent, d'habiter une commune pauvre. Cette iniquité dans la distribution des richesses du pays fait que les citoyens des communes pauvres sont encore plus pauvres que les pauvres des communes riches.
En ces journées de début du mois sacré de Ramadhan où la pauvreté s'affiche ostensiblement, la solidarité institutionnelle et celle des mécènes tentent d'amortir le choc et volent au secours des ménages de plus en plus nombreux à émarger aux différents filets sociaux mis en place au sein des APC de la wilaya d'Alger. Couffins de Ramadhan ou aide financière, les deux à la fois pour certaines APC à l'aise financièrement, tous ces démembrements de la wilaya ont inscrit dans leur programme des actions de soutien aux familles nécessiteuses durant ce mois de piété. Chaque commune se débrouille comme elle peut pour faire face à une demande très forte.
Les réponses à cette demande diffèrent d'une APC à l'autre. Riches ou pauvres ou tout simplement déficitaires, elles n'ont pas toutes une marge de manœuvre assez large pour contenter les souhaits de nombreux pauvres de la commune. Pour celles qui sont classées dans la catégorie des communes pauvres, leurs responsables n'hésitent pas qualifier les subventions qu'ils reçoivent de la wilaya ou du ministère de la Solidarité d'«insuffisantes ou de discriminatoires». Selon des responsables de la wilaya d'Alger, toutes les APC ont été placées dans le même pied d'égalité et ont reçu une même subvention quelle que soit la densité de la population qu'elles renferment et le degré de leur précarité. Il revient aux édiles communaux de se débattre et de jongler pour établir des listes de bénéficiaires, qui quoiqu'ils fassent en terme de transparence pour satisfaire un plus grand nombre de candidat, soulèveront des contestations parfois violentes parmi les recalés. Et il n'est recommandé d'être pauvre à Oued Koriche qu'à Hydra. Dans cette dernière commune, les pauvres sont, pour ainsi dire, bien pris en charge par leur municipalité. Si à Oued Koriche les pauvres n'ont droit qu'à une aide financière de 1.000,00 DA, justifiée par la faiblesse des ressources communales et par le nombre assez élevé de ménages éligibles à cette aide, ceux de Hydra n'auront pas de quoi se plaindre. Le montant de l'aide financière consentie par l'APC du coin s'élève à 10.000,00 DA. On n'est pas loin du SNMG, ce qui est une sacrée bouffée d'oxygène pour les bénéficiaires.
Un peu plus loin à Bouzaréah, sur les hauteurs d'Alger, les pauvres de la commune n'ont droit qu'à une somme dérisoire, elle représente tout de même le double de celle versée par l'APC de Oued Koriche. Elle est de 2.000,00 DA. Juste de quoi tenir 2 jours. Les 28 autres jours restant pour boucler le mois sacré de Ramadhan, les nécessiteux de la commune devront s'armer d'une sacrée dose de courage et de patience.
Il n'est rien prévu pour leur venir en aide durant cette période. En descendant plus bas, à El-Biar et Ben-Aknoun, deux communes qui sont classées dans le registre des APC qui s'en tirent à bon compte, les pauvres auront moins de souci à se faire pour tenir le coup durant le mois sacré. Des couffins pour tous les nécessiteux recensés à travers le territoire de la commune et un bonus consistant en l'attribution d'une enveloppe financière calculée sur la base d'un certain nombre de paramètres propres au ménage ciblé. Plus au sud, à l'entrée de l'opulente plaine de la Mitidja, la commune de Birtouta est confrontée au redoutable problème de distribution des couffins de Ramadhan.
L'offre est réduite et la demande est élevée. D'où, selon ce que prévoit dans ce cas là les économistes, « les tensions » sur le produit. La subvention de l'Etat et les fonds propres dégagés par la municipalité, n'ont pas suffi à assurer le minimum pour les citoyens pauvres de cette localité. Le couffin n'est pas à la portée des premiers venus. Il faut vraiment « le mériter », pour l'avoir.
Il est tout de même navrant que devant la misère, les Algériens ne sont pas égaux. Il n'est pas recommandé, par les temps qui courent, d'habiter une commune pauvre. Cette iniquité dans la distribution des richesses du pays fait que les citoyens des communes pauvres sont encore plus pauvres que les pauvres des communes riches.


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