Terrassée à l'âge de 76 ans par une crise cardiaque, dans la nuit du dimanche au lundi, alors qu'elle participait à Naples, avec d'autres artistes à un concert de solidarité avec l'écrivain italien Roberto Saviano menacé de mort par la mafia, Myriam Makeba aura lutté jusqu'à son dernier battement de cœur. Terrassée à l'âge de 76 ans par une crise cardiaque, dans la nuit du dimanche au lundi, alors qu'elle participait à Naples, avec d'autres artistes à un concert de solidarité avec l'écrivain italien Roberto Saviano menacé de mort par la mafia, Myriam Makeba aura lutté jusqu'à son dernier battement de cœur. «Ouatani el-moufadda Thaïr/ Intaha ouaqt el-abid /Ana horra fil Djazaïr/ Ouatani el-oum essaïd.» C'est par ces phrases inoubliables que Myriam Makeba a forcé, en 1969, la porte des chaumières du petit peuple de toutes les régions du pays. Vissés devant leur poste de télévision pour ne pas perdre une miette du Panaf, les Algériens découvrent la sublime étoile Sud-Africaine, sa voix, son jeu de scène inégalé. «Le temps des esclaves est révolu et je suis libre dans mon pays, l'Algérie » chante-t-elle en duo avec Mohamed Lamari. Exilée d'Afrique du Sud, déchue de sa nationalité pour avoir participé à un film anti-apartheid, ses chansons interdites et empêchée d'assister aux obsèques de sa mère, Myriam Makeba vient d'avoir la nationalité algérienne. Autre image que les Algériens ne sont pas près d'oublier : Myriam Makeba puis Marion Williams, autre grande voix du Gospel dans un concert qui se clôture en apothéose avec Archie Shepp, des militants des Black Panthers et un groupe de Targuis de Tamanrasset. La scène est reprise par le film du cinéaste américain William Klein , «Festival panafricain d'Alger» qui va dans un crescendo rappeler les révoltes dans les ghettos US et sud-africains et les luttes anti-coloniales du continent. Ainsi la personnalité de la Diva aux multiples nationalités était totalement immergée dans les luttes de son temps et de l'humanité entière, contre toutes les formes d'apartheid, de racisme et d'oppression.Sa mort en plein combat lui ressemble. Hier, Nelson Mandela ancien président sud-africain, qui a passé 28 années de sa vie dans les prisons d'un régime inique a rendu hommage à celle qui a été emprisonnée hors de sa patrie durant 31 ans. «C'était la première dame Sud-africaine de la chanson et elle mérite le titre de Mama Africa. Elle était la mère de notre combat et de notre jeune nation» a-t-il souligné. K.T. «Ouatani el-moufadda Thaïr/ Intaha ouaqt el-abid /Ana horra fil Djazaïr/ Ouatani el-oum essaïd.» C'est par ces phrases inoubliables que Myriam Makeba a forcé, en 1969, la porte des chaumières du petit peuple de toutes les régions du pays. Vissés devant leur poste de télévision pour ne pas perdre une miette du Panaf, les Algériens découvrent la sublime étoile Sud-Africaine, sa voix, son jeu de scène inégalé. «Le temps des esclaves est révolu et je suis libre dans mon pays, l'Algérie » chante-t-elle en duo avec Mohamed Lamari. Exilée d'Afrique du Sud, déchue de sa nationalité pour avoir participé à un film anti-apartheid, ses chansons interdites et empêchée d'assister aux obsèques de sa mère, Myriam Makeba vient d'avoir la nationalité algérienne. Autre image que les Algériens ne sont pas près d'oublier : Myriam Makeba puis Marion Williams, autre grande voix du Gospel dans un concert qui se clôture en apothéose avec Archie Shepp, des militants des Black Panthers et un groupe de Targuis de Tamanrasset. La scène est reprise par le film du cinéaste américain William Klein , «Festival panafricain d'Alger» qui va dans un crescendo rappeler les révoltes dans les ghettos US et sud-africains et les luttes anti-coloniales du continent. Ainsi la personnalité de la Diva aux multiples nationalités était totalement immergée dans les luttes de son temps et de l'humanité entière, contre toutes les formes d'apartheid, de racisme et d'oppression.Sa mort en plein combat lui ressemble. Hier, Nelson Mandela ancien président sud-africain, qui a passé 28 années de sa vie dans les prisons d'un régime inique a rendu hommage à celle qui a été emprisonnée hors de sa patrie durant 31 ans. «C'était la première dame Sud-africaine de la chanson et elle mérite le titre de Mama Africa. Elle était la mère de notre combat et de notre jeune nation» a-t-il souligné. K.T.