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Sauver le soldat capitalisme
Sommet du G20 à Londres
Publié dans Le Midi Libre le 04 - 04 - 2009

Malgré les cocoricos des leaders présents, les décisions prises ne remettent pas vraiment en cause le système financier international. Quant à la publication d'une liste noire des paradis fiscaux, la fin de l'ère des golden boys n'est pas arrivée. On a beaucoup plus mis l'accent sur la relance en dégageant une enveloppe de 1.000 milliards de dollars.
Malgré les cocoricos des leaders présents, les décisions prises ne remettent pas vraiment en cause le système financier international. Quant à la publication d'une liste noire des paradis fiscaux, la fin de l'ère des golden boys n'est pas arrivée. On a beaucoup plus mis l'accent sur la relance en dégageant une enveloppe de 1.000 milliards de dollars.
La preuve que les institutions financières internationales sont inadaptées, c'est qu'elles n'ont pas vu venir la crise. A titre d'exemple, le FMI, qui avait tenu une session en avril 2008, avait adopté une résolution dans laquelle il déclarait que tout allait pour le mieux et saluait la manière dont les subprimes se comportaient sur les marchés. Or un mois plus tard, la crise des subprimes éclatait, révélant au monde entier un gouffre financier énorme, aggravé par les produits bancaires toxiques dans le secteur immobilier, et plongeant le monde dans la plus grave crise économique depuis un siècle (en fait depuis 1929-1933). Autre exemple de cette inadaptation : le G8 qui s'était réuni en août 2008, avait exprimé le même satisfecit et, pourtant, la crise avait déjà éclaté. Ce que l'on remarque, c'est que malgré les décisions très importantes qui ont été prises, il n' y a pas vraiment de réforme du système financier international : le FMI est toujours le FMI, la Banque mondiale est toujours à sa place et rien n'a changé, ni dans leur fonctionnement ni dans leur composition. Cela dit, les principaux leaders internationaux ont exprimé leur satisfaction à l'issue de ce G20. D'abord le président français Nicolas Sarkozy, qui avait menacé de quitter la table, a finalement renoncé à pratiquer la politique de la chaise vide, et pour de nombreux observateurs, il a voulu la jouer théâtral, mais le coup de théâtre a été un coup d'épée dans l'eau.
Le grand bras de fer annoncé entre les deux visions anglo saxonnes et l'axe Paris-Berlin n'a pas eu lieu. Les Américains et les Britanniques, qui voulaient obtenir la relance par la demande, ont eu gain de cause, puisque une somme de 1.000 milliards de dollars a été dégagée à cet effet. Quant à la question de la régulation, exigée par Nicolas Sarkozy et Angela Merkel, elle va se traduire par la publication des listes des paradis fiscaux. Ainsi, il y a aura deux lises, une noire et une grise. Les Chinois, pour leur part, ont obtenu que leur zone d'influence ne figure pas dans cette liste. C'est un cadeau qui leur a été accordé, en compensation de leur échec sur un autre dossier : les Chinois voulaient qu'on remplace le dollar comme monnaie de référence, par une autre monnaie. Mais ils n'ont pas obtenu gain de cause sur ce dossier. Si cette idée devait aboutir un jour, cela prendrait certainement beaucoup de temps. Autres absents à cette liste : certains Etats américains comme le Delaware, le Wyoming et le Nevada, critiqués par M. Juncker parce qu'ils pratiquent des fiscalités très faibles. L'essentiel, pour l'instant, c'est que le G8 a définitivement cédé la place au G20. C'est un pas considérable. L'arrivée des pays comme l'Inde, la Chine, l'Afrique du Sud, la Corée, l'Argentine, est un pas très important. On remarque hélas une sous représentation du continent africain. L'Afrique du Sud ne saurait être l'arbre qui cache la forêt. L'autre phénomène qui est apparu ces derniers temps, à savoir celui des stocks options et des bonus faramineux que les dirigeants des banques, des entreprises et les traders empochent, il y a eu la volonté de mieux les encadrer à l'avenir, mais sans les remettre en cause. C'est-à-dire que ce n'est pas le principe de ces primes qui est visé, mais d'un côté leur exagération, et de l'autre le fait que des dirigeants les prennent alors qu'il y a eu aide de l'Etat : c'est une sorte de moralisation qui est exigée pour que les contribuables ne paient pas des primes spécifiques à des dirigeants d'entreprise. En outre, cette partie variable des salaires montre qu'il y a un écart de plus en plus importants entre les salaires des cadres et ceux des autres employés, des salaires qui peuvent être multipliés par 500 ou par 1.000. C'est ahurissant !
La preuve que les institutions financières internationales sont inadaptées, c'est qu'elles n'ont pas vu venir la crise. A titre d'exemple, le FMI, qui avait tenu une session en avril 2008, avait adopté une résolution dans laquelle il déclarait que tout allait pour le mieux et saluait la manière dont les subprimes se comportaient sur les marchés. Or un mois plus tard, la crise des subprimes éclatait, révélant au monde entier un gouffre financier énorme, aggravé par les produits bancaires toxiques dans le secteur immobilier, et plongeant le monde dans la plus grave crise économique depuis un siècle (en fait depuis 1929-1933). Autre exemple de cette inadaptation : le G8 qui s'était réuni en août 2008, avait exprimé le même satisfecit et, pourtant, la crise avait déjà éclaté. Ce que l'on remarque, c'est que malgré les décisions très importantes qui ont été prises, il n' y a pas vraiment de réforme du système financier international : le FMI est toujours le FMI, la Banque mondiale est toujours à sa place et rien n'a changé, ni dans leur fonctionnement ni dans leur composition. Cela dit, les principaux leaders internationaux ont exprimé leur satisfaction à l'issue de ce G20. D'abord le président français Nicolas Sarkozy, qui avait menacé de quitter la table, a finalement renoncé à pratiquer la politique de la chaise vide, et pour de nombreux observateurs, il a voulu la jouer théâtral, mais le coup de théâtre a été un coup d'épée dans l'eau.
Le grand bras de fer annoncé entre les deux visions anglo saxonnes et l'axe Paris-Berlin n'a pas eu lieu. Les Américains et les Britanniques, qui voulaient obtenir la relance par la demande, ont eu gain de cause, puisque une somme de 1.000 milliards de dollars a été dégagée à cet effet. Quant à la question de la régulation, exigée par Nicolas Sarkozy et Angela Merkel, elle va se traduire par la publication des listes des paradis fiscaux. Ainsi, il y a aura deux lises, une noire et une grise. Les Chinois, pour leur part, ont obtenu que leur zone d'influence ne figure pas dans cette liste. C'est un cadeau qui leur a été accordé, en compensation de leur échec sur un autre dossier : les Chinois voulaient qu'on remplace le dollar comme monnaie de référence, par une autre monnaie. Mais ils n'ont pas obtenu gain de cause sur ce dossier. Si cette idée devait aboutir un jour, cela prendrait certainement beaucoup de temps. Autres absents à cette liste : certains Etats américains comme le Delaware, le Wyoming et le Nevada, critiqués par M. Juncker parce qu'ils pratiquent des fiscalités très faibles. L'essentiel, pour l'instant, c'est que le G8 a définitivement cédé la place au G20. C'est un pas considérable. L'arrivée des pays comme l'Inde, la Chine, l'Afrique du Sud, la Corée, l'Argentine, est un pas très important. On remarque hélas une sous représentation du continent africain. L'Afrique du Sud ne saurait être l'arbre qui cache la forêt. L'autre phénomène qui est apparu ces derniers temps, à savoir celui des stocks options et des bonus faramineux que les dirigeants des banques, des entreprises et les traders empochent, il y a eu la volonté de mieux les encadrer à l'avenir, mais sans les remettre en cause. C'est-à-dire que ce n'est pas le principe de ces primes qui est visé, mais d'un côté leur exagération, et de l'autre le fait que des dirigeants les prennent alors qu'il y a eu aide de l'Etat : c'est une sorte de moralisation qui est exigée pour que les contribuables ne paient pas des primes spécifiques à des dirigeants d'entreprise. En outre, cette partie variable des salaires montre qu'il y a un écart de plus en plus importants entre les salaires des cadres et ceux des autres employés, des salaires qui peuvent être multipliés par 500 ou par 1.000. C'est ahurissant !


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