Des femmes en train de tamiser des tonnes de gravier brûlant dans la poussière. Des femmes qui travaillent dans les palmeraies matin et soir. Aux heures chaudes de l'après-midi, elles se regroupent pour tresser des ouvrages en fibres de palmier, travailler l'argile ou filer la laine. Des femmes tellement pauvres que parfois elles dérobent des branches de palmiers pour les revendre… Pas de sieste, pas un instant pour souffler, toujours sur la brèche. Le labeur des femmes et des jeunes filles, et l'état d'ignorance dans lesquelles on les maintenait, quelle meilleure motivation pour créer une association par laquelle elles pourraient améliorer leur sort ? Lorsqu'à la fac de Béchar j'ai connu l'association culturelle TIfaouet dans laquelle nous n'étions que trois filles j'ai décidé d'offrir un cadre organisé aux Ksouriennes. Car les Ksouriennes comme les Ksouriens sont souvent méprisés par les gens de la ville. Méprisés et marginalisés, au point d'être souvent objet de brimades et de vexations diverses, un peu partout. J'ai fait moi-même deux expériences traumatisantes comme enseignante au CFPA et au service de comptabilité de l'hôpital... Ma décision de créer une association n'a fait que se renforcer au fil du temps. J'ai pris à pied le chemin des ksours et après un porte-à-porte systématique, j'ai rencontré des femmes et des jeunes filles courageuses qui ont cru en l'association. Des femmes en train de tamiser des tonnes de gravier brûlant dans la poussière. Des femmes qui travaillent dans les palmeraies matin et soir. Aux heures chaudes de l'après-midi, elles se regroupent pour tresser des ouvrages en fibres de palmier, travailler l'argile ou filer la laine. Des femmes tellement pauvres que parfois elles dérobent des branches de palmiers pour les revendre… Pas de sieste, pas un instant pour souffler, toujours sur la brèche. Le labeur des femmes et des jeunes filles, et l'état d'ignorance dans lesquelles on les maintenait, quelle meilleure motivation pour créer une association par laquelle elles pourraient améliorer leur sort ? Lorsqu'à la fac de Béchar j'ai connu l'association culturelle TIfaouet dans laquelle nous n'étions que trois filles j'ai décidé d'offrir un cadre organisé aux Ksouriennes. Car les Ksouriennes comme les Ksouriens sont souvent méprisés par les gens de la ville. Méprisés et marginalisés, au point d'être souvent objet de brimades et de vexations diverses, un peu partout. J'ai fait moi-même deux expériences traumatisantes comme enseignante au CFPA et au service de comptabilité de l'hôpital... Ma décision de créer une association n'a fait que se renforcer au fil du temps. J'ai pris à pied le chemin des ksours et après un porte-à-porte systématique, j'ai rencontré des femmes et des jeunes filles courageuses qui ont cru en l'association.