Désormais, l'Algérie est passé du statut de pays de transit à celui de pays de fixation pour 70% de migrants irréguliers, entraînant une «réelle menace» pour la sécurité et la santé publiques, a affirmé, hier, à Alger, le chef de département de la Police judiciaire du commandement de la Gendarmerie nationale, le colonel Abdessalam Zeghida. Intervenant lors de la tenue d'une journée parlementaire sur «La protection de l'économie nationale : lutte contre les diverses formes de crime organisé transfrontalier», le colonel Zeghida a tenu à soulever cette menace. Il explique, dans ce sens, que «ces migrants irréguliers, essentiellement issus de pays du Sahel, s'installent en Algérie et y prospèrent en y commettant des crimes graves, à l'instar du trafic de drogue, fausse monnaie, et faux documents». Dans une conférence sur le thème «Le contrôle du flux migratoire aux frontières», le colonel Zeghida a recensé 900 migrants illégaux interpellés en 1996 contre 8.000 en 2008. Les facteurs essentiels qui ont favorisé la fixation de ces migrants irréguliers sont, à son sens «la fermeture des frontières des pays européens ainsi que la mutation socio-économique de l'Algérie offrant des débouchés en matière d'emploi et de main d'œuvre à ces migrants». «La crise économique mondiale qui a généré une crise dans l'emploi en Europe, a contribué à l'installation de ces migrants en Algérie», affirme-t-il. Notre pays, poursuit-il, est «devenu une destination pas seulement pour les Africains et Sub-Sahariens mais aussi pour les Asiatiques dont des Afghans, des Pakistanais et Chinois». Le responsable précise, toutefois, que ce phénomène est pris en charge par les services de sécurité nationale, à travers la coopération et la coordination entre les unités de l'Armée nationale populaire, la DGSN et la direction générale des Douanes pour la surveillance des zones désertiques. Dans ce sens, il a été procédé à «l'enregistrement des empreintes de chaque migrant irrégulier interpellé, dans des bases de données, pour éviter la récidive». Abordant le phénomène de l'émigration irrégulière (harga), le colonel Zeghida a indiqué que 53% des harraga ont moins de 26 ans et que plus de 80% sont sans profession, soulignant cependant l'absence de réseaux structurés ou organisés pour favoriser leur traversée vers l'autre rive. «Les harraga cotisent pour l'achat d'embarcations et localisent les points de débarquement par Internet pour finir généralement à Gabo de Gata sur la côte espagnole ou à Cap rosa, en Italie», explique-t-il en soulevant au passage la nécessité de mettre en place «une stratégie nationale pour la prise en charge de la jeunesse». Dans une allocution à l'occasion de l'ouverture de cette rencontre, le président du Comité de défense nationale à l'APN qui organise cette journée, Abdelkader Mechbek, a précisé qu'il s'agissait d'«un sujet vaste qui englobe la contrebande, le faux et usage de faux, la cyber-criminalité et l'émigration clandestine». Désormais, l'Algérie est passé du statut de pays de transit à celui de pays de fixation pour 70% de migrants irréguliers, entraînant une «réelle menace» pour la sécurité et la santé publiques, a affirmé, hier, à Alger, le chef de département de la Police judiciaire du commandement de la Gendarmerie nationale, le colonel Abdessalam Zeghida. Intervenant lors de la tenue d'une journée parlementaire sur «La protection de l'économie nationale : lutte contre les diverses formes de crime organisé transfrontalier», le colonel Zeghida a tenu à soulever cette menace. Il explique, dans ce sens, que «ces migrants irréguliers, essentiellement issus de pays du Sahel, s'installent en Algérie et y prospèrent en y commettant des crimes graves, à l'instar du trafic de drogue, fausse monnaie, et faux documents». Dans une conférence sur le thème «Le contrôle du flux migratoire aux frontières», le colonel Zeghida a recensé 900 migrants illégaux interpellés en 1996 contre 8.000 en 2008. Les facteurs essentiels qui ont favorisé la fixation de ces migrants irréguliers sont, à son sens «la fermeture des frontières des pays européens ainsi que la mutation socio-économique de l'Algérie offrant des débouchés en matière d'emploi et de main d'œuvre à ces migrants». «La crise économique mondiale qui a généré une crise dans l'emploi en Europe, a contribué à l'installation de ces migrants en Algérie», affirme-t-il. Notre pays, poursuit-il, est «devenu une destination pas seulement pour les Africains et Sub-Sahariens mais aussi pour les Asiatiques dont des Afghans, des Pakistanais et Chinois». Le responsable précise, toutefois, que ce phénomène est pris en charge par les services de sécurité nationale, à travers la coopération et la coordination entre les unités de l'Armée nationale populaire, la DGSN et la direction générale des Douanes pour la surveillance des zones désertiques. Dans ce sens, il a été procédé à «l'enregistrement des empreintes de chaque migrant irrégulier interpellé, dans des bases de données, pour éviter la récidive». Abordant le phénomène de l'émigration irrégulière (harga), le colonel Zeghida a indiqué que 53% des harraga ont moins de 26 ans et que plus de 80% sont sans profession, soulignant cependant l'absence de réseaux structurés ou organisés pour favoriser leur traversée vers l'autre rive. «Les harraga cotisent pour l'achat d'embarcations et localisent les points de débarquement par Internet pour finir généralement à Gabo de Gata sur la côte espagnole ou à Cap rosa, en Italie», explique-t-il en soulevant au passage la nécessité de mettre en place «une stratégie nationale pour la prise en charge de la jeunesse». Dans une allocution à l'occasion de l'ouverture de cette rencontre, le président du Comité de défense nationale à l'APN qui organise cette journée, Abdelkader Mechbek, a précisé qu'il s'agissait d'«un sujet vaste qui englobe la contrebande, le faux et usage de faux, la cyber-criminalité et l'émigration clandestine».