Pour ce deuxième week-end aux couleurs de l'Afrique, l'esplanade de Riadh El Feth, rendez-vous désormais incontournable des festivaliers, offrait un plateau de qualité à tous points de vue. Au programme du jeudi, la troupe nationale de danses traditionnelles de la République arabe sahraouie, le rappeur algérien Lotfi Double Canon, et au final ce que le Congo a de mieux à offrir musicalement parlant, Rido Bayonne et son orchestre. Pour ce deuxième week-end aux couleurs de l'Afrique, l'esplanade de Riadh El Feth, rendez-vous désormais incontournable des festivaliers, offrait un plateau de qualité à tous points de vue. Au programme du jeudi, la troupe nationale de danses traditionnelles de la République arabe sahraouie, le rappeur algérien Lotfi Double Canon, et au final ce que le Congo a de mieux à offrir musicalement parlant, Rido Bayonne et son orchestre. Les premiers artistes, représentants de la RASD, montaient sur scène en costume sahraouis traditionnelsproche des costumes mauritaniens. Ils séduisent par une musique douce qui n'invoque rien d'autre que le désert. Les rythmes et sonorités de cette troupe s'inspirent du groupe Tinariwane Quant au volet danse il est très proche des danses touaregues ou du désert du Ténéré. En deuxième partie de soirée on annonçait Lotfi Double Canon. C'est en majeure partie pour lui que le public a fait le déplacement. La seule véritable référence nationale en matière de rap et de hip hop entamait un show qui se voulait proche de cette belle jeunesse qui constitue son public. Le verbe cru et rapide, Lotfi provoque autant la liesse que le fou-rire tant ses textes représentent autant une dénonciation qu'une autodérision à grande échelle. Et c'est pour cette raison que son public adhère autant à son rap. D'un point de vue purement musical, Lotfi Double Canon fait sur scène du rap façon old school, et du bon hip hop. Mais il se permet aussi quelque fantaisie comme une fusion entre le rap et la musique kabyle petit bijou enregistré avec Allaoua, ou encore de la fusion R&B rap ou rai issue de l'expérience rai&b Fever. Inutile de préciser que Lotfi a fait bouger tout ce qui avait pris pied sur l'esplanade. Pour le rappeur, c'est un carton plein, tous ses titres ont été très bien accueillis par son auditoire, même Klemi, le dernier bébé de LDK. Pour faire la transition entre l'Algérie et le Congo, une petite improvisation se mettait en place entre l'orchestre de Rido Bayonne et Lotfi. Dommage que le duo improvisé rate un peu puisque Lotfi n'arrivait pas à improviser sur cette musique, et préférait narguer gentiment le groupe congolais avant se retirer. S'en suivit un très grand spectacle, la troupe était très riche d'un point de vue musical : deux saxophones, une trompette, deux guitares, une batterie, des tamtams, des violons, un violoncelle, et un xylophone, rien que ça ! Sans compter les quatre danseuses choriste et le fabuleux chef d'orchestre, le grand Rido Bayonne. Cet homme qui a toujours porté l'Afrique dans son cœur et qui n'a jamais rien chanté d'autre que le continent noir, offrait à Alger le fruit désormais mûr de près de cinquante ans de travail. Un demi-siècle de jazz et de world music et le résultat est prodigieux. Son jazz est assez respectueux des règles pour paraître classique, mais la touche africaine ou congolaise en fout un genre à part. Tout les morceaux sont basés sur du jazz ou du disco basique. Et le xylophone, les percussions et le chant en font une excellente world music. Le fabuleux chef d'orchestre qu'est Rido Bayonne suscite une grande sympathie de la part du public qui lui accordait beaucoup d'attention. Le maestro était séduit par son auditoire algérois, et ce coup de foudre donne naissance à des improvisations des plus inattendues et des plus effrénées. Rido exprime tout son amour à son public, les présents lui renvoyaient l'ascenseur. Cette rare harmonie entre un artiste et un public qui sont complètement étrangers l'un à l'autre tient de l'exploit. Le musicien le plus populaire du Congo en arrive à négocier en live, au micro avec les forces de l'ordre pour faire monter deux jeunes gens du public pour danser avec lui sur scène, ce qu'il a obtenu. Ce moment fut une pure merveille. Et comme les artistes ont une phénoménale capacité d'adaptation, Djamel Laroussi débarquait sur scène pour danser et improviser une chansonnette avec la collaboration du public et des choristes et musiciens de Rido. Passé une heure du matin, le bonheur fut et Rido demande un visa permanant pour l'Algérie et son public, conquis aimerait bien le lui accorder. H. N. Les premiers artistes, représentants de la RASD, montaient sur scène en costume sahraouis traditionnelsproche des costumes mauritaniens. Ils séduisent par une musique douce qui n'invoque rien d'autre que le désert. Les rythmes et sonorités de cette troupe s'inspirent du groupe Tinariwane Quant au volet danse il est très proche des danses touaregues ou du désert du Ténéré. En deuxième partie de soirée on annonçait Lotfi Double Canon. C'est en majeure partie pour lui que le public a fait le déplacement. La seule véritable référence nationale en matière de rap et de hip hop entamait un show qui se voulait proche de cette belle jeunesse qui constitue son public. Le verbe cru et rapide, Lotfi provoque autant la liesse que le fou-rire tant ses textes représentent autant une dénonciation qu'une autodérision à grande échelle. Et c'est pour cette raison que son public adhère autant à son rap. D'un point de vue purement musical, Lotfi Double Canon fait sur scène du rap façon old school, et du bon hip hop. Mais il se permet aussi quelque fantaisie comme une fusion entre le rap et la musique kabyle petit bijou enregistré avec Allaoua, ou encore de la fusion R&B rap ou rai issue de l'expérience rai&b Fever. Inutile de préciser que Lotfi a fait bouger tout ce qui avait pris pied sur l'esplanade. Pour le rappeur, c'est un carton plein, tous ses titres ont été très bien accueillis par son auditoire, même Klemi, le dernier bébé de LDK. Pour faire la transition entre l'Algérie et le Congo, une petite improvisation se mettait en place entre l'orchestre de Rido Bayonne et Lotfi. Dommage que le duo improvisé rate un peu puisque Lotfi n'arrivait pas à improviser sur cette musique, et préférait narguer gentiment le groupe congolais avant se retirer. S'en suivit un très grand spectacle, la troupe était très riche d'un point de vue musical : deux saxophones, une trompette, deux guitares, une batterie, des tamtams, des violons, un violoncelle, et un xylophone, rien que ça ! Sans compter les quatre danseuses choriste et le fabuleux chef d'orchestre, le grand Rido Bayonne. Cet homme qui a toujours porté l'Afrique dans son cœur et qui n'a jamais rien chanté d'autre que le continent noir, offrait à Alger le fruit désormais mûr de près de cinquante ans de travail. Un demi-siècle de jazz et de world music et le résultat est prodigieux. Son jazz est assez respectueux des règles pour paraître classique, mais la touche africaine ou congolaise en fout un genre à part. Tout les morceaux sont basés sur du jazz ou du disco basique. Et le xylophone, les percussions et le chant en font une excellente world music. Le fabuleux chef d'orchestre qu'est Rido Bayonne suscite une grande sympathie de la part du public qui lui accordait beaucoup d'attention. Le maestro était séduit par son auditoire algérois, et ce coup de foudre donne naissance à des improvisations des plus inattendues et des plus effrénées. Rido exprime tout son amour à son public, les présents lui renvoyaient l'ascenseur. Cette rare harmonie entre un artiste et un public qui sont complètement étrangers l'un à l'autre tient de l'exploit. Le musicien le plus populaire du Congo en arrive à négocier en live, au micro avec les forces de l'ordre pour faire monter deux jeunes gens du public pour danser avec lui sur scène, ce qu'il a obtenu. Ce moment fut une pure merveille. Et comme les artistes ont une phénoménale capacité d'adaptation, Djamel Laroussi débarquait sur scène pour danser et improviser une chansonnette avec la collaboration du public et des choristes et musiciens de Rido. Passé une heure du matin, le bonheur fut et Rido demande un visa permanant pour l'Algérie et son public, conquis aimerait bien le lui accorder. H. N.