Dans le cadre du 2e Panaf, une grande partie du programme musical national a été réservé à la musique gnawie et surtout au style diwan. Une musique ancestrale qui émane tout droit des pays du Sahel et qui a débarqué dans les pays du Maghreb, il y a de cela plus de cinq siècles. Ces sons sortent des tripes des esclaves déracinés et déplacés de force. Puis par un semblant de mouvement d'émancipation, cette communauté s'installe et s'intègre au sein des sociétés maghrébines. Depuis, cette musique demeure le digne représentant musical africain. Et cela sur les plans rythmique, sonorité et textuel, puisque le diwan compte un grand nombre de textes ancestraux inspirés de croyances du continent et exprimés en plusieurs dialectes : soudanais, malien ou guinéen. Ce groupe Diwan gnawi s'inspire majoritairement des textes gnawis mystiques et religieux. L'entrée en scène du groupe est très spectaculaire avec tbel et qarkabou pour seuls instruments. Les sept membres du groupe exécutent une chorégraphie très bien ficelée avec un bon timing et une bonne coordination. Les battements de tambours et les cris sont très jouissifs et très entraînants. Puis deux membres du groupe s'avancent pour offrir au public une belle danse kouyou, proche des styles de danse tribale que le public a adoptés lors de ce festival. Khamsa gnawa, un groupe qui monte C'est un groupe très conservateur et très proche du traditionnel Baba Salem qui déambulait, il n'y a pas si longtemps dans les rues d'Alger. Un groupe qui fait une musique pure, construite autour du son du tambour. Sur l'esplanade, le concert prenait des airs de hadra très mystique qui a eu le mérite d'avoir retenu le public jusqu'à 2h30 du matin. Diwan Casbah, le doyen Bahaz C'est le maalem le plus âgé sur la scène gnawi ; cheveux blancs, barbe blanche. Mais toujours un tambour ou un gumbri à la main. Avec une moyenne d'âge ne dépassant pas la cinquantaine, ce groupe chante du pur diwan exprimant des louanges religieuses. Au micro, la voix ébréché du doyen et sa touche particulière au gumbri charme l'assistance. Avec un esprit étonnement jeune, Diwan Casbah donne un gage de promesse dans l'avenir. Gnawa Rihet Leblad Une formation musicale étonnamment jeune, mais avec un bagage assez lourd et une expérience de la scène plus que conséquente. Ils sont lauréats du troisième prix du Festival international de musique Ils ont fait leurs classes auprès de la plus grande école de diwan et de gumbri d'Alger, avec le défunt Benaissa Bahaz. De fil en aiguille, Chakib, Toto, Zaki et Allal imposent un style de gnawi plus recherché et en rapport avec l'essence de cet art et de cette communauté. Se démarquant ainsi du lot de musique de grande consommation, le style décliné par cette jeune formation, a séduit à Alger. Un autre volet très important et impressionnant chez ce groupe d'Alger, la grande liberté d'expression dont jouissent les musiciens. Tant d'un point de vue de chant, d'accompagnement instrumental, que de dans le mouvement chorégraphique. L'improvisation et la liberté sont deux facteurs essentiels dans la réussite du groupe. Chose qui conduira très loin Rihet Leblad. H. N. Dans le cadre du 2e Panaf, une grande partie du programme musical national a été réservé à la musique gnawie et surtout au style diwan. Une musique ancestrale qui émane tout droit des pays du Sahel et qui a débarqué dans les pays du Maghreb, il y a de cela plus de cinq siècles. Ces sons sortent des tripes des esclaves déracinés et déplacés de force. Puis par un semblant de mouvement d'émancipation, cette communauté s'installe et s'intègre au sein des sociétés maghrébines. Depuis, cette musique demeure le digne représentant musical africain. Et cela sur les plans rythmique, sonorité et textuel, puisque le diwan compte un grand nombre de textes ancestraux inspirés de croyances du continent et exprimés en plusieurs dialectes : soudanais, malien ou guinéen. Ce groupe Diwan gnawi s'inspire majoritairement des textes gnawis mystiques et religieux. L'entrée en scène du groupe est très spectaculaire avec tbel et qarkabou pour seuls instruments. Les sept membres du groupe exécutent une chorégraphie très bien ficelée avec un bon timing et une bonne coordination. Les battements de tambours et les cris sont très jouissifs et très entraînants. Puis deux membres du groupe s'avancent pour offrir au public une belle danse kouyou, proche des styles de danse tribale que le public a adoptés lors de ce festival. Khamsa gnawa, un groupe qui monte C'est un groupe très conservateur et très proche du traditionnel Baba Salem qui déambulait, il n'y a pas si longtemps dans les rues d'Alger. Un groupe qui fait une musique pure, construite autour du son du tambour. Sur l'esplanade, le concert prenait des airs de hadra très mystique qui a eu le mérite d'avoir retenu le public jusqu'à 2h30 du matin. Diwan Casbah, le doyen Bahaz C'est le maalem le plus âgé sur la scène gnawi ; cheveux blancs, barbe blanche. Mais toujours un tambour ou un gumbri à la main. Avec une moyenne d'âge ne dépassant pas la cinquantaine, ce groupe chante du pur diwan exprimant des louanges religieuses. Au micro, la voix ébréché du doyen et sa touche particulière au gumbri charme l'assistance. Avec un esprit étonnement jeune, Diwan Casbah donne un gage de promesse dans l'avenir. Gnawa Rihet Leblad Une formation musicale étonnamment jeune, mais avec un bagage assez lourd et une expérience de la scène plus que conséquente. Ils sont lauréats du troisième prix du Festival international de musique Ils ont fait leurs classes auprès de la plus grande école de diwan et de gumbri d'Alger, avec le défunt Benaissa Bahaz. De fil en aiguille, Chakib, Toto, Zaki et Allal imposent un style de gnawi plus recherché et en rapport avec l'essence de cet art et de cette communauté. Se démarquant ainsi du lot de musique de grande consommation, le style décliné par cette jeune formation, a séduit à Alger. Un autre volet très important et impressionnant chez ce groupe d'Alger, la grande liberté d'expression dont jouissent les musiciens. Tant d'un point de vue de chant, d'accompagnement instrumental, que de dans le mouvement chorégraphique. L'improvisation et la liberté sont deux facteurs essentiels dans la réussite du groupe. Chose qui conduira très loin Rihet Leblad. H. N.