Jean-Baptiste Rivoire a été piégé par des témoignages qui sont devenus autant de preuves à charge. Ces preuves font état de la «cabale médiatique et le travail de sape» entrepris par Rivoire contre Contant. L'objet de la querelle est, pour mémoire, relatif à l'enquête que préparaient, en parallèle, les deux journalistes sur la mort des moines de Tibhirine en 1996. Rivoire travaillait pour Canal+. Jean-Baptiste Rivoire a été piégé par des témoignages qui sont devenus autant de preuves à charge. Ces preuves font état de la «cabale médiatique et le travail de sape» entrepris par Rivoire contre Contant. L'objet de la querelle est, pour mémoire, relatif à l'enquête que préparaient, en parallèle, les deux journalistes sur la mort des moines de Tibhirine en 1996. Rivoire travaillait pour Canal+. «Les enfants et la veuve de Didier Contant ont le droit de connaître la vérité sur les circonstances de la mort de leur père et mari. Ils sauront désormais qu'il a été acculé au suicide par le harcèlement, les percussions et les calomnies gravissimes de Rivoire». C'est en ces termes qu'a plaidé Me Gérard Philippe, avocat de la veuve de Didier Contant, partie civile dans le procès opposant la famille Contant à Jean-Baptiste Rivoire, accusé de violences morales préméditées ayant entrainé le suicide de Didier Contant en février 2004. Serrant la barre de ses mains, le ton faible et embarrassé, Rivoire trouve difficilement les mots pour plaider son innocence. Il évite soigneusement de poser son regard sur la veuve de Contant, Rina Sherman. Néanmoins, il n'échappera pas longtemps à ses contradictions qui laissent sceptique la présidente du tribunal. Dans ce procès, qui s'est déroulé, jeudi passé au sein du tribunal correctionnel de Paris, Jean-Baptiste Rivoire a été piégé par des témoignages qui sont devenus autant de preuves à charge. Ces preuves font état de la «cabale médiatique et le travail de sape» entrepris par Rivoire contre Contant. L'objet de la querelle est, pour mémoire, relatif à l'enquête que préparaient, en parallèle, les deux journalistes sur la mort des moines de Tibhirine en 1996. Rivoire travaillait pour Canal+ et défendait mordicus la thèse selon laquelle les moines auraient été enlevés puis tués par l'armée algérienne. Il écartait d'ailleurs la responsabilité du GIA et imputait la mort des moines à l'armée algérienne. C'est la thèse défendue par le réseau du «Qui tue qui ?» dont Rivoire faisait partie. De son côté, Didier Contant «dérangeait» ce lobby avec son enquête qui lève le voile sur la responsabilité du GIA dans la mort des moines. Durant l'audience, Rivoire tente même de rallier la cour à la thèse du «Qui tue qui ?», en vain. «Vous savez bien ce qui se passait à l'époque en Algérie, on ne sait plus qui était derrière qui...». Il se fait aussitôt rappeler à l'ordre par la présidente indiquant à la défense de s'en tenir aux faits. «On n'est pas ici pour parler de ça, c'est de votre responsabilité dans la mort de Contant dont il s'agit». Les faits, ce sont les coups de téléphone de Rivoire aux employeurs de Contant. C'est le Figaro dans un premier temps, puis France 2. Les deux responsables de ces médias, respectivement, M. Massescaron et Mme Verhaillant, ont indiqué avoir reçu, à plusieurs reprises, des coups de téléphone de la part de Rivoire les mettant en garde contre les accointances de Contant avec les services secrets algériens, ceci en vue de faire échouer la diffusion de l'enquête qui contredisait celle de Rivoire. Il se trouve que la capacité d'influence du lobby du «Qui tue qui ?» a porté ses fruits, Contant se voit congédié du Figaro et la suite de l'enquête ne sera pas diffusée dans aucun média. La cabale médiatique contre lui se poursuit, Contant est voué aux gémonies dans les rédactions parisiennes. «C'est du «pousse» au suicide, c'est en effet un crime. Ce sont des méthodes de barbouzes», soutient Me Gerard, l'avocat de Mme Sherman. Le verdict sera connu le 26 novembre Comble du mensonge, Rivoire déclarait, en début d'audience, qu'«il ne connaissait pas Contant et qu'il ne connaissair rien de son enquête sur les moines, ni sur la thèse qu'il défendait». Sauf qu'au même moment la partie civile sort les copies des mails envoyés par Rivoire à Contant dont le caractère est «menaçant». Aussi, le témoignage de M. Kebbas indiquant avoir été présent lorsque Rivoire appelait Contant sur son téléphone. Autant de mensonges que Rivoire aura du mal à assumer. Rivoire avoue enfin. Il se défend en prétextant qu'il avait orchestré cette campagne de dénigrement médiatique sous le coup de l'inquiétude en voulant protéger ses sources dans l'enquête qu'il menait, à savoir Abdelkader Tigha transfuge de l'armée algérienne, et principale source de Rivoire. Rebondissement décisif dans l'audience. Abdelkader Tigha lâche Rivoire et le contredit. «Il n'y avait aucune inquiétude à avoir», témoigne Tigha. L'avocat de Mme Sherman met alors en relief le fait que c'est Rivoire qui a été manipulé dans son enquête sur les moines. «La déontologie n'est pas un vain mot, vérifier ses sources aurait pu éviter tout cela, le manipulé dans cette affaire c'est bien Rivoire». Ainsi, tout semblait accabler Rivoire dans ce procès, surtout le carnet de notes retrouvé sur le cadavre de Contant faisant état du harcèlement dont il faisait l'objet. Enfin, à court d'arguments, la défense se met à attaquer directement la veuve de Didier Contant avançant le fait qu'elle est souvent invitée en Algérie pour y animer des conférences. «Elle est devenue experte en terrorisme maintenant, ça en dit long sur le degré d'endoctrinement de cette fanatique Mme Sherman», ironise, Me Bourdon l'avocat de Rivoire, tout en agitant des coupures de la presse algérienne : au demeurant la seule présente à ce procès d'où jaillissent sans doute des vérités pas bonnes à entendre pour la presse française. Ainsi, le caractère prémédité et intentionnel de la campagne de harcèlement dans le but de détruire, du moins professionnellement, Didier Contant ayant entraîné son suicide a été retenu par la cour. Reste à savoir si la peine sera proportionnelle au préjudice... Le verdict dans cette affaire sera connu le 26 novembre prochain. «Les enfants et la veuve de Didier Contant ont le droit de connaître la vérité sur les circonstances de la mort de leur père et mari. Ils sauront désormais qu'il a été acculé au suicide par le harcèlement, les percussions et les calomnies gravissimes de Rivoire». C'est en ces termes qu'a plaidé Me Gérard Philippe, avocat de la veuve de Didier Contant, partie civile dans le procès opposant la famille Contant à Jean-Baptiste Rivoire, accusé de violences morales préméditées ayant entrainé le suicide de Didier Contant en février 2004. Serrant la barre de ses mains, le ton faible et embarrassé, Rivoire trouve difficilement les mots pour plaider son innocence. Il évite soigneusement de poser son regard sur la veuve de Contant, Rina Sherman. Néanmoins, il n'échappera pas longtemps à ses contradictions qui laissent sceptique la présidente du tribunal. Dans ce procès, qui s'est déroulé, jeudi passé au sein du tribunal correctionnel de Paris, Jean-Baptiste Rivoire a été piégé par des témoignages qui sont devenus autant de preuves à charge. Ces preuves font état de la «cabale médiatique et le travail de sape» entrepris par Rivoire contre Contant. L'objet de la querelle est, pour mémoire, relatif à l'enquête que préparaient, en parallèle, les deux journalistes sur la mort des moines de Tibhirine en 1996. Rivoire travaillait pour Canal+ et défendait mordicus la thèse selon laquelle les moines auraient été enlevés puis tués par l'armée algérienne. Il écartait d'ailleurs la responsabilité du GIA et imputait la mort des moines à l'armée algérienne. C'est la thèse défendue par le réseau du «Qui tue qui ?» dont Rivoire faisait partie. De son côté, Didier Contant «dérangeait» ce lobby avec son enquête qui lève le voile sur la responsabilité du GIA dans la mort des moines. Durant l'audience, Rivoire tente même de rallier la cour à la thèse du «Qui tue qui ?», en vain. «Vous savez bien ce qui se passait à l'époque en Algérie, on ne sait plus qui était derrière qui...». Il se fait aussitôt rappeler à l'ordre par la présidente indiquant à la défense de s'en tenir aux faits. «On n'est pas ici pour parler de ça, c'est de votre responsabilité dans la mort de Contant dont il s'agit». Les faits, ce sont les coups de téléphone de Rivoire aux employeurs de Contant. C'est le Figaro dans un premier temps, puis France 2. Les deux responsables de ces médias, respectivement, M. Massescaron et Mme Verhaillant, ont indiqué avoir reçu, à plusieurs reprises, des coups de téléphone de la part de Rivoire les mettant en garde contre les accointances de Contant avec les services secrets algériens, ceci en vue de faire échouer la diffusion de l'enquête qui contredisait celle de Rivoire. Il se trouve que la capacité d'influence du lobby du «Qui tue qui ?» a porté ses fruits, Contant se voit congédié du Figaro et la suite de l'enquête ne sera pas diffusée dans aucun média. La cabale médiatique contre lui se poursuit, Contant est voué aux gémonies dans les rédactions parisiennes. «C'est du «pousse» au suicide, c'est en effet un crime. Ce sont des méthodes de barbouzes», soutient Me Gerard, l'avocat de Mme Sherman. Le verdict sera connu le 26 novembre Comble du mensonge, Rivoire déclarait, en début d'audience, qu'«il ne connaissait pas Contant et qu'il ne connaissair rien de son enquête sur les moines, ni sur la thèse qu'il défendait». Sauf qu'au même moment la partie civile sort les copies des mails envoyés par Rivoire à Contant dont le caractère est «menaçant». Aussi, le témoignage de M. Kebbas indiquant avoir été présent lorsque Rivoire appelait Contant sur son téléphone. Autant de mensonges que Rivoire aura du mal à assumer. Rivoire avoue enfin. Il se défend en prétextant qu'il avait orchestré cette campagne de dénigrement médiatique sous le coup de l'inquiétude en voulant protéger ses sources dans l'enquête qu'il menait, à savoir Abdelkader Tigha transfuge de l'armée algérienne, et principale source de Rivoire. Rebondissement décisif dans l'audience. Abdelkader Tigha lâche Rivoire et le contredit. «Il n'y avait aucune inquiétude à avoir», témoigne Tigha. L'avocat de Mme Sherman met alors en relief le fait que c'est Rivoire qui a été manipulé dans son enquête sur les moines. «La déontologie n'est pas un vain mot, vérifier ses sources aurait pu éviter tout cela, le manipulé dans cette affaire c'est bien Rivoire». Ainsi, tout semblait accabler Rivoire dans ce procès, surtout le carnet de notes retrouvé sur le cadavre de Contant faisant état du harcèlement dont il faisait l'objet. Enfin, à court d'arguments, la défense se met à attaquer directement la veuve de Didier Contant avançant le fait qu'elle est souvent invitée en Algérie pour y animer des conférences. «Elle est devenue experte en terrorisme maintenant, ça en dit long sur le degré d'endoctrinement de cette fanatique Mme Sherman», ironise, Me Bourdon l'avocat de Rivoire, tout en agitant des coupures de la presse algérienne : au demeurant la seule présente à ce procès d'où jaillissent sans doute des vérités pas bonnes à entendre pour la presse française. Ainsi, le caractère prémédité et intentionnel de la campagne de harcèlement dans le but de détruire, du moins professionnellement, Didier Contant ayant entraîné son suicide a été retenu par la cour. Reste à savoir si la peine sera proportionnelle au préjudice... Le verdict dans cette affaire sera connu le 26 novembre prochain.