« Une société n'est forte que lorsqu'elle met la VERITE sous la grande lumière du soleil ». Nous venons d'apprendre par le biais de nos amis militants des droits de l'homme de Ghardaïa que Mohamed Babanadjar a été transféré de la sinistre prison de Berrouaghia à la non moins sinistre prison de Babar, dans la wilaya de Khenchela et ce, sans que la famille du détenu, demeurant à Ghardaïa, ne soit informée. Selon les informations reçues de Ghardaïa, ce transfert serait en rapport avec une éventuelle visite qu'effectuerait la Croix Rouge Internationale à la prison de Berrouaghia. Ce n'est qu'après plusieurs jours de recherche que la famille Babanadjar a pu localiser son fils à Khenchela. Elle apprendra que Mohamed avait, pour arracher ses droits élémentaires d'être humain, été contraint d'observer une grève de la faim illimitée. Cette action de défense de la victime de l'arbitraire privée de liberté provoquera le courroux de ses geôliers qui useront de brimades, d'insultes (voir communiqué du Docteur Fekhar) et de mauvais traitements. Mohamed se verra enfermé dans une cellule d'isolement, les poignets enchainés et ce, malgré sa grève de la faim et son état physique délabré. Nous suivons de près la situation de Mohamed Babanadjar afin d'informer l'opinion publique nationale et internationale sur cette atteinte caractérisée aux droits élémentaires de cette victime de l'injustice. Pour rappel, Mohamed Babanadjar, jeune citoyen de Ghardaïa, âgé de 26 ans avait été accusé du meurtre de Brahim Bazine survenu le 20 octobre 2005, meurtre qu'il nie de toutes ses forces. Il sera condamné en juin 2006 à la peine capitale par la Cour criminelle de Ghardaïa puis rejugé en mai 2009 pour être condamné à la perpétuité par la Cour de Médéa lors d'un procès où la défense démontera toutes les accusations qui n'avaient aucun fondement, en dehors des témoignages contradictoires du fils de la victime, mineur à l'époque. Babanadjar croupit en prison depuis cinq années et a observé plusieurs grèves de la faim pour dénoncer l'injustice dont il est l'objet. Nous en appelons au responsable de la Croix Rouge en Algérie afin d'intervenir et de s'enquérir de l'Etat de santé de Mohamed Babanadjar. Nous en appelons à toutes les volontés sincères nationales et internationales afin de dénoncer cette situation de non-droit dont est victime ce citoyen Algérien et à se mobiliser pour réclamer un procès juste et équitable et ce, en regard des nouveaux développements de l'affaire (une déclaration sera faite incessamment par deux membres du comité International de soutien). Nous en appelons au renforcement du comité international de soutien à Mohamed Babanadjar en le rejoignant à l'adresse suivante : [email protected] A la famille de Mohamed Babanadjar, nous disons : patience face à l'épreuve et persévérance dans votre lutte (qui est aussi la lutte de toutes les personnes dignes et éprises de liberté) pour faire éclater toute la vérité sur cette affaire plus que suspecte dont a été victime votre fils Mohamed qui clame depuis cinq années son innocence. Sachez encore une fois que « nul droit ne se perd tant qu'existe un revendicateur ». Pour le comité international de soutien à Mohamed Babanadjar. Dr Salah-Eddine SIDHOUM Alger le 11 juin 2010 http://algeria-watch.org/fr/mrv/mrvtort/comite_baba_nadjar/comite_soutien.htm http://www.lequotidienalgerie.org/2010/06/10/urgent-ou-se-trouve-mohamed-babanadjar/