La déclaration du Chef libyen, au-delà de l'absurdité qu'elle suscite, renseigne sur la panique qui « habite » tous les dictateurs du Maghreb. Décidement, « la peur a changé de camps ». Des réseaux sociaux à wikileaks, les résistances cybernétiques s'organisent et se matérialisent, dans la rue, par des luttes souvent sanglantes. La révolution tunisienne, événement historique sans précédent, a trouvé dans l'Internet le support médiatique qui a échappé aux mailles de la censure. En Algérie, les généraux au pouvoir, s'inspirant sûrement de leur maître à penser le colonel Charles Lacheroy, qui avait puisé dans la révolution vietnamienne la guerre contre-révolutionnaire expérimentée en Algérie avant d'être « vendue » aux dictatures latino américaine, sont à pied d'œuvre pour rendre, comme à l'habitude, cette révolution illisible. Une armada d'informaticiens et autres spécialistes de « la com » sont mobilisés par le DRS pour infiltrer, dévoyer et brouiller les résistances des algériens sur les réseaux sociaux et, partant pour biaiser ce formidable mouvement qui s'organise sur la toile. Les instruments du DRS : Said SAADI : L'enfant made in Belkheir est de retour. Au galop. Il est et restera à la une de tous les journaux francophones pour occuper l'espace médiatique. A la clé la thématique du FFS et celle de la rue. Selon des informations recoupées, des ordres ont été donnés pour faire de SAADI l'icône d'une éventuelle contestation. L'Hexagone est dans la partie et on ne tardera pas à voir les BHL et consorts, qui se sont tus ces dernières semaines lorsque des jeunes se faisait tuer, qu'on trouvera sur tous les plateaux de télé. Cela rappelle étrangement les années 90 où aucun journaliste ne pouvait critiquer le responsable du RCD. A l'époque, les patrons de la presse tremblaient lorsque une fléchette, touchant un temps soit peu à Said SAADI, échappaient à leur censure. Ahmed BADAOUI : Etrangement, on apprend qu'Ahmed Badaoui, un syndicaliste notoire qui s'est singularisé par des affaires douteuses au sein des douanes, vient d'être arrêté à Alger. L'information est donnée par les sites DNAlgérie et TSAlgérie. Tout le monde sait où émargent leurs animateurs. Et comme par enchantement, c'est la LADDH version Zehouane, proche de la présidence de la république, qui monte au créneau pour dénoncer l'arrestation (sic). Auprès de l'UGTA des douanes, comme au sein des vrais syndicats autonomes, tout le monde voit avec inquiétude la grosse manipulation. Le Niqab : Comme par hasard, le niqab envahi les rues des villes. Alger ne supportera pas, dans quelques jours, le nombre des femmes voilé(e)s, puisqu'il y en aura plus que d'habitude. De quoi donner de la matière à Chemla et ses semblables. Le spectre islamiste est de retour, comme d'ailleurs les partis et les syndicats à la solde du DRS, pour semer de nouveau la confusion. Lectures: